«Chaque seconde de l’existence est
un nouveau miracle. Considérez les innombrables éventualités et possibilités
qui nous attendent à tout instant : les voies de l’avenir. Nous n’en empruntons
qu’une ; les autres, qui sait donc où elles mènent ? C’est l’éternelle
merveille, la magnifique incertitude du moment futur, le passé étant un tapis
qui se déroule régulièrement et dont la trame est tissée de la solution des
problèmes posés.» Miracle, avenir, merveille, incertitude… Tel est le cocktail
de l’œuvre de Jack Vance en général et du présent volume en particulier, qui,
des stupéfiantes maisons d’Iszm aux fils de l’Arbre fanatiques, des jardins de
Refuge-des-Nuages aux improbables Châteaux de la Vieille Terre, révèle une fois
encore l’étendue d’un talent à nul autre pareil pour l’exotisme et les
personnages roués…
Mon
avis :
Pour tout vous dire, je ne
connaissais pas ce titre ni cet auteur jusqu’à cette lecture effectuée dans le
cadre d’un challenge. Fallait que je trouve un auteur dont le nom commence par
V, c’est sur Jack Vance que c’est tombé. Et pour être franche jusqu’au bout, je
ne sais trop quoi penser de cette découverte.
Comme le laisse à penser le titre de
l’œuvre, c’est un recueil de quatre nouvelles, à la dois divergentes et
convergentes puisqu’on y découvre des personnages et des mondes, planètes,
différents. Pourtant, la portée de l’œuvre laisse à penser que chacune de ces
nouvelles tendent vers une même idée.
Il est difficile d’évoquer les
quatre nouvelles car elles sont plus ou moins évocatrices et marquantes selon
la personnalité du lecteur, mais elles détiennent toutes des qualités et des
défauts…
Le style est très sérieux, difficile
à appréhender et je pense qu’il faut réellement être avide de science-fiction
pure et dure pour apprécier ce genre d’œuvres.
Les personnages sont très riches,
très divers mais également très froids. Pour la plupart d’entre eux, je n’ai
pas réussi à m’attacher et il est même arrivé dans le pire des cas que je
ressente de l’antipathie envers certains. Cela n’a pourtant pas gâché mon
plaisir de lire, mais je trouve cela dommage de ne pas avoir proposé des
personnages plus attachants, qu’il y ait une petite touche de gaieté au milieu
de ces univers sombres… Je comprends toutefois la ou les raisons pour
lesquelles Jack Vance s’est abstint d’en faire ainsi, et je ne peux donc pas
vraiment rejeter cette œuvre pour ce seul point négatif, puisqu’en
réfléchissant bien, cela permet une meilleure homogénéité…
Je fus également déçue par certaines
nouvelles qui, de mon point de vue, n’ont pas assez poussé la fin, voire la
chute, ce qui rend plus difficile encore la compréhension de leur portée.
De même, il ne faut pas s’attendre à de la description.
Jack Vance se borne à évoquer le plus utile et se concentre entièrement sur l’aspect
narratif des nouvelles. Malheureusement, ce point-là aussi m’a donné une
impression de froideur. On dit déjà que les livres de Science-fiction sont fortement
basés sur les sciences (quelle pertinence…), les chiffres, etc, mais c’est d’autant
plus flagrant ici. Dans mon idée, la description aurait permis une
simplification du texte, une meilleure attache à lui et donc un intérêt plus
développé envers lui.
Malgré tous ces points négatifs, je ne cache pas mon
admiration face à la portée des nouvelles. Comme je le disais dans l’introduction,
ces quatre nouvelles visent un même objectif, celui de faire prendre conscience
du comportement de la race humaine face à la planète terre et aux autres
espèces, un comportement égoïste et calculé qui va forcément détruire ce qui
fut bâti. Finalement, ce sont des thèmes qui reviennent de plus en plus souvent
dans les œuvres, mais cela a le mérite de ne pas oublier et d’essayer de faire
prendre conscience, encore et toujours. Rien que pour cela, c’est une lecture
qui m’a plu et que j’aurai du mal à oublier…
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