Synopsis :
« Mon nom est Légion, parce que nous
sommes nombreux. » Ainsi parle le démon dans l’Évangile de Marc. Le héros de
cette nouvelle, Stephen Leeds, surnommé Légion, est un être multiple : très
intelligent, il peut apprendre n’importe quoi en très peu de temps, mais
extériorise tous ses savoirs sous forme d’hallucinations, qui sont autant
d’aspects de lui-même. Il vit reclus dans une grande maison, entouré de ces
nombreuses entités hallucinatoires, toutes dotées de compétences hautement
spécialisées. Il est riche, car il loue ses services à qui peut se les payer.
Un jour, il est engagé pour enquêter sur la disparition d’un scientifique,
inventeur d’un objet très particulier : un appareil photo capable de prendre
des photos du passé…
Mon
avis :
Après avoir lu Cœur d’acier du même auteur, qui fut un coup de cœur indéniable,
Lianne de Livraddict m’avait conseillé de découvrir ce titre-ci. Je crois que
je ne l’en remercierai jamais assez pour cette lecture !
Si on s’attarde simplement sur le
côté enquête, il ne faut pas s’attendre à un livre très intense, d’autant plus
qu’il n’atteint pas les cent pages, ce qui est bien trop court pour mettre en
place un suspens bien ancré. En revanche, le concept des hallucinations est
très novateur et très bien utilisé, donnant de l’intérêt à cette enquête on ne
peut plus banale.
Chaque hallucination possède sa
personnalité propre, et c’est vraiment très comique de découvrir chacune d’entre
elles, leurs qualités et les défauts. Et Stephen est, comme on peut s’en
douter, le point central de toute l’histoire.
Le style est neutre, ni difficile ni
simple, ce qui permet d’être lu par un grand nombre de lecteurs d’âges divers.
Sur un livre si court, il est complexe
de se faire une opinion mais aussi d’en tirer une interprétation claire.
Pourtant ici, avec le recul, le lecteur est en droit de se demander si l’auteur
ne souhaite pas, au travers de son protagoniste, dénoncer les comportements de
la foule face à des gens considérés comme étranges selon les critères
conformistes de la société. En effet, on se rend bien compte que Stephen, sans
être rejeté, n’est pas non plus clairement accepté.
A l’inverse, Brandon Sanderson dresse
un tableau élogieux de certaines personnes dévouées, qui se soucient peu des
difformités des marginaux et qui vont même jusqu’à venir en aide à ces
derniers. Et, en disant cela, je pense notamment au majordome de Stephen. Cette
légère touche élogieuse permet de panser légèrement le dégoût de cette prise de
conscience…
En
conclusion, un thriller banal porté pas un vent novateur en ce qui concerne
les hallucinations structurées de Stephen. Le style simple permet de lire ce
livre rapidement et concerne tous les goûts. Mon seul regret sera pour la
taille du livre… Bien trop court…
Les autres titres de la saga :
1. Légion
- saga en cours -
Je n'avais jamais entendu parler de ce petit roman de l'auteur avant que tu ne l'évoques en commentaire. Je crois que je n'ai entendu parler que des plus connus. Celui-ci a l'air court mais sympa même si j'avoue que je préfère les livres où les choses sont plus développées (je suis presque plus motivées par une brique de 900 pages que par une nouvelle de 40... :D).
RépondreSupprimerOui, je te comprends tout à fait. Surtout qu'ici, il y avait vraiment matière à développer, et je regrette que l'auteur n'en ait rien fait. Bon, la nouvelle atteint 90 pages qu'on ne voit pas défiler, mais ça reste bien trop court ;)
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