Synopsis :
"Je vais vous faire un aveu que
l'on n'a jamais fait à un mari..." Sincère, tourmentée, la princesse de
Clèves ne parvient plus à taire ses sentiments. Elle brûle d'amour depuis trop
longtemps pour le duc de Nemours, l'un des plus beaux fleurons de la cour
d'Henri II. Son désir est ardent ! Désespéré ! Mais elle a juré fidélité à son
époux, le prince de Clèves.
Elle aspire au bonheur et ne peut brader sa vertu.
Elle veut aimer sans trahir... Cruel dilemme ! Faut-il donc renoncer au monde ?
Faire ainsi le malheur d'un mari et d'un amant ? La mort est-elle préférable
aux affres de l'amour ? Du mariage au déchirement, de la pudeur au sacrifice...
Madame de La Fayette exprime jusque dans ses plus impudiques silences la langue
subtile de la passion.
Mon
avis :
Lu dans le cadre de
mes cours, je peux vous assurer que cette lecture ne m’enchantait pas plus que
ça, étant donné ma déception de La
Princesse de Montpensier de la même auteure.
Le début est très étrange dans la
mise en place de l’intrigue. Madame de Lafayette ne commence pas par amener l’intrigue
et les personnages, plutôt par poser le contexte historique. Moi qui apprécie
les anecdotes et l’Histoire en général, je fus conquise par ces premiers
débuts, même si je ne « savais » pas où cela nous conduirait (bon, j’avais
une idée mais je voyais mal comment elle amènerait le sujet).
L’intrigue en elle-même nous
rattrape pourtant très vite au galop. Après la présentation des diverses cours
virevoltant autour du Roi, nous en arrivons aux intrigues amoureuses, les coups
bas, et bien sûr l’entrée de Mlle de Chartes, la future Princesse de Clèves,
cette jeune fille attirante, à la fois noble et humble. Ayant subi une
éducation stricte de sa mère, qui la préservait des actes immorales en lui en
parlant très précisément, la jeune femme aura toujours un comportement
exemplaire, que ce soit vis-à-vis de son mari ou de la cour. C’était sans
compter sans l’amour véritable envers un personnage de même rang qu’elle, un
amour partagé et impossible.
La fin est triste bien que
prévisible par certains aspects. On s’attend à certaines pertes mais d’autres
sont de véritables surprises. Mais je n’en dirai rien de plus ici !
Du début jusqu’à la fin, la
Princesse de Clèves m’aura énervée. Elle si amoureuse, j’ai du mal à concevoir
qu’elle reste autant fidèle à ses principes. Bien sûr, il vaut mieux ainsi,
elle n’en paraît que plus noble. Cependant, cela frise le ridicule à la fin de
l’œuvre, alors qu’elle découvre la possibilité de vivre le bonheur qu’elle
désire, elle ne se décide pas. Et là, elle m’est devenue insupportable.
En parallèle d’elle, les personnages
qui l’entourent semblent tous superficiels, n’ayant que les intrigues de la
cour à l’esprit. J’ai cependant apprécié ce qui pourrait passer pour péjoratif
car c’est tout à fait représentatif des nobles d’épée de l’époque.
Le style d’écriture est assez
difficile à digérer. La plume correspond à l’époque, avec des phrases tournées
différemment de notre langue actuelle, si bien que le lecteur, s’il n’en a pas
l’habitude, peut rapidement être sujet à des maux de tête (ce qui fut mon cas !).
Malheureusement, je ne pense pas que cela entraîne un attachement à l’œuvre, ça
a même eu la tendance inverse en ce qui me concerne.
En
conclusion, je retiendrai de cette œuvre l’apport en informations sur le
système monarchique et les cours gravitant autour du Roi, en plus de l’Histoire
en général. A côté de cela, les personnages ne sont pas particulièrement
attachants et le style d’écriture n’est pas conçu pour plaire aux lecteurs de
notre époque. Mieux que La Princesse de
Montpensier, mais sans plus…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire