Une bande de garçons de six à douze
ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît
aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se
baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les
meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand
roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie
en société avec ces règles et ses cruautés.
Mon
avis :
Je me souviens de quelques amis qui
me parlaient en grands termes élogieux de ce roman de William Golding,
grandiose par sa simplicité et sa morale puissante. A l’époque, je n’étais pas
attirée par ce genre de récits. Bon, je ne le suis toujours pas plus aujourd’hui,
mais j’ai tout de même acquis la curiosité de lire et découvrir quelques
classiques de la littérature européenne. Alors quand j’ai trouvé ce livre à la
bibliothèque, les souvenirs ont resurgi et j’ai sauté sur l’occasion.
Mon rejet face à ce genre de romans
s’est très vite ressenti. Je ne sais pas si c’est dû au style jeunesse
anglophone ou pour un autre argument indéterminé, mais j’ai remarqué que le premier
des deux ne me plaisait généralement pas (si l’on en croit mes avis sur les
romans de Salinger, Dalh, Golding, etc).
L’histoire relate ici le naufrage d’un
navire contraint d’abandonné sur une île déserte les passagers mineurs. Nous
sommes au tout début de l’intrigue, les enfants peinent à se réveiller, et c’est
le premier point sur lequel j’ai tiqué : pourquoi y a-t-il eu naufrage ?
Pourquoi aucun adulte n’est resté surveiller les enfants ? Des questions
auxquelles nous n’obtiendrons pas de réponse, pour mon plus grand désarroi,
voire mécontentement.
Très vite, une copie de société
civilisée se met en place, avec un vote démocratique pour élire le chef et
diverses institutions nécessaires à leur survie, tels que le groupe des
chasseurs dirigé par Jack ou encore la conque, symbole de l’assemblée
démocratique, dirigée par Ralph. Très vite les enfants se divisent en deux
groupes, les « petits » qui ne pensent qu’à s’amuser et les « grands »
qui portent l’instinct de survie. Ce dernier reste bien précaire, car des
inimitiés vont éclater au fil du récit, plongeant le récit dans une violence
profonde et intense, comme un reflet de notre société actuelle.
Je dois reconnaître que mon
attention décrochait facilement aux deux tiers du livre. L’intrigue est assez
creuse par moments ou bien très répétitives, ce qui est encore pire finalement.
J’ai tout de même eu la patience de tenir jusque la fin pour connaître le fin
mot, même si j’avoue avoir lu de temps en temps entre les lignes…
La fin est assez surprenante. Je ne
peux pas vraiment dire en quoi car cela spolierait considérablement l’intrigue,
mais j’ai été surprise par les rebondissements et revirements de situation, je
m’attendais à une chute tout à fait différente. En revanche, je ne saurai dire
si cette fin m’a conquise ou non.
La plupart des personnages sont
antipathiques, à cause de leur simplicité ou de leur niaiserie, notamment parmi
les « petits ». En dépit de cela, d’autres personnalités sont relevées,
comme celles de Ralph, Piggy et Jack, selon moi les plus marquantes car les
plus matures et réfléchies. Les deux premiers détiennent vraiment cette volonté
de survivre quand le troisième ne cherche que le pouvoir et l’admiration, voire
l’idolâtrie. Toutes les figures de notre société sont donc représentées,
amenant le récit à se faire l’écho d’une satire acérée de William Golding.
La plume de ce dernier n’est ni
fluide, ni lourde. Elle appartient pourtant à ce genre qui permet à un livre de
se lire tout seul, sans avoir l’impression de buter à chaque phrase ou d’avoir
mal au crâne à la fin de la lecture. Le style d’écriture se destine
prioritairement à un public jeune mais peut toutefois attirer l’attention des
adultes.
La morale est bien sûr un pilier
fondamental dans cette aventure. Reflet miniature de notre société actuelle, l’intrigue
nous révèle les qualités et les défauts et se veut un véritable roman d’apprentissage
pour comprendre l’environnement de l’enfant et lui permettre une bonne
socialisation dans celui-ci. Je ne dis pas que l’idée est originale mais elle
est ici très bien exploitée, ce qui fait le charme du livre, ce qui fait
également que ce roman devrait être lu par un plus grand nombre.
En
conclusion, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus développé et moins
long, si bien que je fus légèrement déçue par cette intrigue pourtant
prometteuse et intéressante par certains côtés. Les personnages sont creux dans
le sens niais et candide mais porteur d’une morale importante pour un enfant dans
l’appréhension de son environnement et sa socialisation. Je ne regrette pas de
l’avoir lu, mais je n’en garderai pas un souvenir agréable, bien que marquant.
c'est très sombre mais j'ai bien aimé!
RépondreSupprimerOn ne peut pas s'empêcher de se demander comment on réagirait dans leur situation!
Tout à fait :) Je crois que je serais plus paniquée qu'eux, à leur place ^^
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