Synopsis :
A la saison des lucioles (hotaru),
lorsqu'elle rend visite à sa grand-mère Mariko Takahashi, Tsubaki est loin de
se douter que celle-ci lui confiera bientôt le secret qui ronge sa vie depuis
cinquante ans, incapable qu'elle fut de le révéler à son mari. Etudiante en
archéologie, Tsubaki apprend à travers cette confession les lois cruelles de la
vie : l'innocence et la naïveté des jeunes filles sont souvent abusées par les
hommes de pouvoir et d'expérience, et leur destinée s'en trouve à jamais
bouleversée.
Mon
avis :
Il était tout bonnement impossible
que je m’arrête en si bon chemin, raison pour laquelle j’ai enchaîné avec le
cinquième tome du Poids des Secrets.
Si ce dernier volume n’offre rien d’original
quant aux faits révélés, il n’en garde pas moins son pourcentage d’intérêt
puisqu’il nous révèle ni plus ni moins que le témoignage de Mariko, personnage
au cœur de la tourmente lorsque la bombe détruisit la ville de Nagasaki. Plongé
au cœur des secrets qui ont liés plusieurs familles, nous ne pouvons pas dire
que ce sont de réelles révélations puisque nous sommes au courant de tout, mais
le témoignage de Mariko apporte une touche d’émotion poignante qui relève
encore l’attachement envers cette histoire.
Dans cet ultime témoignage, alors qu’Obashan
Mariko allège son fardeau avant de mourir, la majeure partie des personnages
apparaissent comme pour étendre la fresque de l’œuvre sur un dernier appel et un
dernier salut. La cruauté des uns nous frappe quand à l’inverse la bonté des
autres adoucit les peines de la vie. C’est le grand résumé de ce livre, si je
puis dire.
L’émotion est également présente
grâce au personnage principal d’Hotaru, Mariko. Présente dans le passé et le
présent, ces remords font éprouver au lecteur de la pitié et de la compassion
jusqu’à la fin.
Le style d’écriture est toujours
aussi exotique, aussi envoûtant. Il subsiste une simplicité dans le choix des
mots, qui semble bien plus éloquent des phrases à rallonge ou des figures de
style sans queue ni tête.
Cette saga est courte, bien trop
courte pour nous révéler tous les petits détails d’un secret. Elle reste
cependant utile pour nous rappeler l’importance d’apprécier une chose sans en
rechercher une explication et une cause. En là réside le message du livre, la
beauté du monde se ressent dans l’observation et l’apparence, et non dans la
recherche de connaissances.
En
conclusion, j’aurai été une fois de plus bluffée par la magnificence de l’écriture
nippone, avec cette légèreté de la plume et cette divulgation percutante des
émotions poignantes. Il aurait fallu plus de cinq tomes pour obtenir l’ensemble
de tous les témoignages et donc de tous les détails des secrets qui nous
entourent. Le message de l’auteure ici détermine la beauté du monde, qui réside
dans l’appréciation et l’observation de ce qui nous entoure. Ce ne sera pas une
saga coup de cœur, pourtant elle laissera forcément une trace…
Les autres titres de la saga :
1. Tsubaki
2. Hamaguri
3. Tsubame
4. Wasurenagusa
5. Hotaru
- saga terminée -
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