Le jour de l'affrontement final
approche.
Jerry
sait maintenant qu'Eléa n'est pas le Champion des Fées qui affrontera l'infâme
duc Korta. C'est Axel qui va devoir jouer ce rôle. Son père, le roi de Pandème,
était arrivé à cette même conclusion des années auparavant. Mais craignant pour
son fils, il lui demande de revenir à ses côtés, en Akal, où l'alliance des
deux royaumes a été scellée. Pourtant le peuple de Leïlan a besoin d'Axel :
Korta met le pays à feu et à sang, obligeant les habitants de la Forêt
Interdite à se sacrifier avant le Dernier Combat, pour assurer ainsi sa
victoire contre les Fées.
C'est l'heure où les derniers masques tombent. De
cruels dilemmes assaillent chacun des héros de Leïlan. La situation semble
désespérée, mais les Fées n'ont peut-être pas encore dit leur dernier mot...
Mon
avis :
Envoûtée par les deux premiers
tomes, je me devais de ne pas tarder à terminer cette série, d’autant plus
quand la fin du second livre dégageait un tel suspens, une telle incertitude
sur certains des personnages.
Pour mon plus grand plaisir, ce
dernier volet est dans la continuité des précédents, et se voit même plus
pimenter !
Comme pour les deux premiers tomes,
ce dernier opus commence dans la poursuite de l’intrigue. Magali Segura ne se
permet pas de casser le rythme en insérant des rappels, si bien que nous sommes
directement plongés dans le vif du récit. Enfin, je dois reconnaître que
j’avais complètement oublié l’intrigue pour enchaîner sur le second volet. Mais
avec la fin de ce dernier, il était impossible d’oublier quoi ce que soit.
L’absence de rappels est donc ici un point positif appréciable.
L’intrigue en elle-même est toujours
aussi entraînante. Si le début commence sur une révolte des compagnons du
Masque, il ne laisse en rien présager que la suite gagnerait en explosivité et
en rébellion générale. De rebondissements en rebondissements, de surprises en
révélations, l’action et l’émotion ne quittent jamais les pages du livre et ne
peuvent que plaire au lecteur.
La fin bascule elle aussi
rapidement. Contrairement à ce que l’on peut attendre dans une telle situation,
la grande bataille sera remplacée par une action plus concise, plus ciblée sur
deux acteurs. Si le combat final se veut réaliste et assez cruel, gore à lire,
le seul défaut sera que le tout va trop vite. Pour un complot national qui dire
depuis une dizaine d’années, j’en attendais un peu plus pour vaincre les
ennemis.
A bien y réfléchir, ce dernier point n’est pas
étonnant puisque cela reste dans le ton de la trilogie. L’auteur a toujours
écrit dans la douceur et la légèreté, en prônant des messages de paix et non de
vengeance. Et en toute fin, avec le dernier rebondissement concernant la
couronne, Magali Segura inspire le pardon.
Les personnages sont eux aussi dans la continuité des
précédents, et il vaut mieux si le lecteur voulait comprendre la suite.
Toutefois, Eléa est légèrement mise
à l’écart. Elle apparaît certes dans l’unification du pays de Leïlan et dans la
révolte de son peuple, mais elle ne prend pas part à l’action en soi. Une
nouveauté donc, qui permet de mettre en avant Axel, cet aventurier qui
oscillait auparavant entre son devoir et son amour. Dans ce troisième tome, un
autre aspect de sa personnalité nous est révélé à la toute fin alors que,
désespéré, il se croyait lésé par la prophétie des Trois Fées, les Divinités
idolâtrées de Leïlan.
Beaucoup de morts jonchent ce
dernier opus, ce qui était nécessaire pour dégager une sensation de réalité et
non de « happy end » loupé. Le seul bémol face à ces différentes
pertes est que nous ne ressentons pas vraiment d’émotions en apprenant ces
nouvelles, en raison du style toujours léger et poétique ou parce que nous
n’avons pas assez côtoyé ces personnages pour avoir pu s’attacher à eux.
Que puis-je ajouter de plus sur le
style d’écriture ? Il m’a enchantée, envoûtée du début jusqu’à la fin (et
vous pourrez clairement le voir sur les chroniques des deux tomes précédents).
Magali Segura a une plume légère, si légère qu’elle dégage l’impression de
survoler le papier sans s’y attarder. Je vous assure que je n’en fais pas trop
en le décrivant ainsi. Léger, doux, poétique, envoûtant, on ne peut que
succomber à cette plume qui nous traîne dans une aventure de cape et d’épée
palpitante.
En
conclusion, un troisième tome qui clôt magnifiquement bien la saga. Si le
combat final se déroule un poil trop vite, l’ensemble du livre et les
rebondissements qui le jalonnent font oublier ce moindre détail au même titre
que la plume de l’auteur. L’intégrale idéale pour s’immiscer dans la Fantasy,
que je relirai forcément un jour ou l’autre.
Les autres titres de la saga :
2. Pour Eloïse
3. Une Nuite sans Lunes
- saga terminée -
J'avais bien aimé cette trilogie, mais avec le recul, je la trouve assez simple, facile, comparée à ce que je lis maintenant. Il n'empêche qu'elle reste sympathique.
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec toi. C'est très simple comme Fantasy, c'est pour ça que je le recommande principalement à ceux qui craignent de découvrir ce genre ou encore de le lire entre deux livres prises de tête :)
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