Comment garder tout son flegme quand
on apprend dans la même journée : que sa maison va être abattue dans la minute
pour laisser place à une déviation d'autoroute ; que la Terre va être détruite
d'ici deux minutes, se trouvant, coïncidence malheureuse, sur le tracé d'une
future voie express intergalactique ; que son meilleur ami, certes
délicieusement décalé, est en fait un astrostoppeur natif de Bételgeuse, et
s'apprête à vous entraîner aux confins de la galaxie ? Pas de panique ! Car
Arthur Dent, un Anglais extraordinairement moyen, pourra compter sur le
fabuleux Guide du voyageur galactique pour l'accompagner dans ses
extraordinaires dérapages spatiaux moyennement contrôlés.
Mon
avis :
Choisi par Anissa BnFk pour le
challenge Choisir la prochaine lecture de sa PAL, j’étais enchantée d’entamer
une saga aussi renommée que H2G2,
également intitulée Le Guide du voyageur
galactique. Il me semblait d’ailleurs avoir déjà regardé le film mais
lorsque j’ai ouvert le lire sur les premières pages, je me suis laissée le
bénéfice du doute (comme quoi, la mémoire n’est pas infaillible).
Cependant j’ai très vite déchanté.
Certes, l’auteur insère vraiment un style personnel et contrebalancé, mais c’est
un style auquel je suis loin d’accrocher. Très carré et synthétique, j’avais l’impression
d’être revenue au temps où je lisais des manuels de mathématiques… (Bon, j’exagère
sûrement un peu, mais c’est pour que vous compreniez la teneur de la plume.) En
effet, Douglas Adams ne s’embarrasse pas de décrire les paysages et les
personnages, ou alors seulement en quelques lignes discrètes.
Bien sûr, je peux tout à fait
concevoir que ce style décalé, assez novateur, plaise à un grand nombre par son
originalité et la rapidité de lecture que cela confère. De mon côté, je suis
principalement envoûtée par les œuvres à la plume poétique, si bien que les 60%
lus (eh oui, j’ai laborieusement persisté à parvenir à la fin du livre, en
vain).
Si le style ne m’a pas convenu, il
en va de même pour l’humour. A la fois niais et lourd, j’ai eu du mal à
comprendre comment pouvait-on accrocher à un tel genre de blagues (et pourtant,
on dit que j’ai un humour assez spécial, noir, toussa toussa). Du coup, le seul
point qui aurait pu contrebalancé l’effet détestable du style d’écriture a en
réalité enfoncé cet effet justement détestable, ce qui rend le livre doublement
horrible (c’est pas de bol, quand même).
A côté de cela, j’ai plutôt bien
apprécié la personnalité des protagonistes. Douglas Adams soulève le problème
de la morosité humaine, ou du je-m’en-foutiste global.
Pour tout vous dire, sans le résumé
je n’aurai pas retenu les noms des différents personnages, pour vous dire à
quel point ce livre m’a plu. Cependant, le caractère antipathique d’Arthur Dent
et de son acolyte m’ont marqué, car ce n’est pas du tout ainsi que j’imaginais
les réactions à l’idée d’une Terre détruite et des voyages dans l’espace.
Si on arrête sur l’intrigue, je n’ai
pas vraiment grand-chose à dire. C’est très long à démarrer, si bien que ça ne
prodigue pas d’emblée l’envie d’aller jusqu’au bout de l’œuvre. Ainsi, c’est
long, creux, il se passe peu de choses, on adhère ou on n’adhère pas selon le
lecteur.
Au final, j’ai apprécié une unique
chose dans ce premier tome, c’est la présence en lui-même du Guide du voyageur
galactique. Il apporte un peu de matière dans une œuvre où il en manque,
prodiguant une petite bouffée d’oxygène à cette dernière.
Les autres titres de la saga :
1. Le Guide du voyageur galactique
2. Le dernier restaurant avant la fin du monde
3. La Vie, l'Univers et le Reste
4. Salut, et encore merci pour le poisson
5. Globalement inoffensive
- saga terminée -
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