Guillemot est un garçon du pays d'Ys,
situé à mi-chemin entre le monde réel et le Monde Incertain. Mais d'où lui
viennent ses dons pour la sorcellerie que lui enseigne Maître Qadehar ? Et
qu'est devenu Le Livre des Etoiles, qui renferme le secret de puissants
sortilèges ? Dans sa quête de vérité, Guillemot franchira la Porte qui conduit
dans le Monde Incertain, peuplé de monstres et d'étranges tribus...
Erik L’Homme est l’auteur qui m’a
donné le goût de la lecture grâce à cette trilogie du livre des Etoiles, il
était impensable que je ne lui rende pas un jour hommage en publiant un avis
sur cette série sur mon blog.
Le
début de l’œuvre nous plonge dans le quotidien d’un jeune garçon, Guillemot,
habitué à subir les harcèlements d’une bande. Très vite, il va être entraîné,
de son plein gré, dans un tourbillon d’événements qui le conduiront tout droit
dans le Monde Incertain qui, comme son appellation l’indique, regorge de
créatures et de peuples plus malfaisant les uns que les autres.
J’ai
grandement apprécié les choix de l’intrigue concernant l’auteur. Certes, nous
sommes dans une saga dédiée à la jeunesse, il faut donc s’attendre à une
légèreté bienvenue et de l’humour facile (mais toute aussi bienvenue !).
Néanmoins, certains sujets plus graves sont abordés comme le harcèlement,
évoqué plus haut, ou encore le pardon, les conséquences de nos choix, l’adaptation
dans un milieu inconnu, etc.
De
plus, nous découvrons l’ensemble du Monde Incertain par les yeux de toute la
bande d’amis de Guillemot par une alternance de chapitres qui crée un effet de
suspens conséquent (cinq personnages donc un chapitre sur cinq pour savoir ce
que chacun devient) mais permet d’appréhender dans le même temps l’hostilité de
ce monde, les différents peuples qui les composent et l’histoire de leurs
origines, les paysages sauvages ou l’ambiance des citadelles, le caractère des
gros balèzes qu’il faudra abattre… Bref, Erik L’Homme mélange avec brio les
divers ingrédients de son intrigue, et c’est tout à son honneur. Pour un livre jeunesse
publié y’a quand même une dizaine d’années, c’était une idée originale !
La
fin, où s’enchaînent de nombreux rebondissements et des découvertes
conséquentes liées au domaine de la magie, est un poil trop rapide à mon goût,
ce qui atténue légèrement la grandiosité (ça existe pas, et alors ?) du reste.
En
ce qui concerne les personnages, ils sont multiples comme vous avez déjà pu le
comprendre.
La
bande de Guillemot est composée de… Guillemot (comment ça, je ne vous apprends
rien ?!). Intègre, altruiste et travailleur, il détient toutes les
caractéristiques requises pour apparaître comme un héros d’antan. Eh oui, lui
qui souhaitais devenir Chevalier, c’est finalement apprenti sorcier qu’il
deviendra, avec des prédispositions étonnantes d’après son maître.
Le
jeune adolescent est entouré d’une bande d’amis comprenant quatre autres
personnes : les deux jumelles Coralie et Ambre, l’une étant coquette et l’autre
ce qu’on pourrait appeler un « garçon manqué », une personne au fort
tempérament. Parmi les garçons se trouvent Romaric, cousin de Guillemot
souhaitant également entrer dans la Chevalier en tant qu’écuyer, et Gontrand,
musicien par hérédité et aux talents prometteurs. A eux cinq, ils vont devoir
déjouer pas mal d’épreuves pour libérer Agathe, chef de la bande qui martyrisée
Guillemot en début d’œuvre.
Le
jeune garçon subit également un enseignement de la part de maître Qadehar, le
premier à avoir remarquer ses prédispositions. Bien qu’à l’écoute de son élève,
le sorcier, Poursuivant (ou Rôdeur dans le Monde Incertain, si vous voulez une
caricature) et figure de héros dans la contrée d’Ys, est assez absent dans une
grande partie de l’intrigue, si bien qu’on a du mal à s’attacher à lui, malgré
sa bonhomie et son caractère à la fois dur et franc.
Bien
sûr, d’autres figures comblent les vides qui apparaissent dans cette chronique,
comme le sorcier Gérald (bibliothécaire de la Guilde des Mages), Charfalaq le
chef de la Guilde, mais aussi Alicia, la mère de Guillemot, Urien de Troïl, l’oncle
qui déteste le pauvre garçon, etc…
Dans
l’ensemble, tous les personnages sont attachants et on prendre plaisir à les
retrouver lors de la lecture.
Comme
dit en début de chronique, la lecture est légère, reposante, très rapide à
finir. La plume décrit les choses avec assurance mais excelle davantage dans
les dialogues, qui savent être taquins mais également sérieux.
En conclusion, Qadehar le Sorcier est
un premier tome introducteur très sympathique, avec des personnages attachants
et des rebondissements à la loupe. La plume donne de l’entrain à la lecture, on
tourne les pages sans même s’en apercevoir. L’intrigue est bien ficelée, simple
mais sans tomber dans la caricature de la Fantasy. Je le recommande chaudement
pour tout jeune public en quête d’imaginaire dans un monde inconnu, hostile
mais pas horrifique.
Les autres titres de la saga :
1. Qadehar le Sorcier
- Saga terminée -
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