«La vérité, là, tout simplement, la librairie souffre d'une
très grave crise de mévente. Allez pas croire un seul zéro de tous ces
prétendus tirages à 100 000 ! 40 000 !... et même 400 exemplaires !...
attrape-gogos ! Alas !... Alas !... seule la "presse du cœur"... et
encore !... se défend pas trop mal... et un peu la "série noire"...
et la "blême"... En vérité, on ne vend plus rien... c'est grave ! le
Cinéma, la télévision, les articles de ménage, le scooter, l'auto à 2, 4, 6 chevaux,
font un tort énorme au livre... tout "vente à tempérament", vous
pensez ! et les "week-ends" !... et les Croisières Lololulu !...
salut, petits budgets !... voyez dettes !... plus un fifrelin disponible !...
alors n'est-ce pas, acheter un livre !...»
Moi qui avais bien apprécié ma lecture
de Voyage au bout de la nuit du même
auteur quand j’étais encore qu’une jeunotte au collège, je fus bien contente de
me voir piocher ce nouveau titre dans ma Book Jar.
En conclusion, je
crois qu’il faut vraiment adorer cet auteur pour apprécier ce livre, au vu du
chaos ambiant qui règne. Cela reste toutefois un livre pour comprendre la
psychologie de Céline et les idées qu’il véhicule, mais il faut bien s’accrocher,
malgré le nombre minime de pages.
Eh
bien… Grand mal m’a pris ! (Et cette chronique risque de ne pas être
longue…)
Ce
livre part complètement en vrille tant dans la forme que dans le contenu et je
dois dire que cela a contribué à me laisser sur la touche tout au long de ce
court essai, complètement indifférente que je fus à l’ensemble.
D’abord,
c’est le chaos total dans la construction des phrases. Certes, au début j’ai
adhéré, je trouvais que cela nous rapprochait de l’auteur, on avait l’impression
de lui parler directement et non de le lire. Seulement, cela devient vite très
long de lire un livre rédigé de cette façon, si bien que passée la moitié, je
suffoquais presque !
Au
niveau du contenu, on retrouve les idées habituelles de Céline, qui se complait
à critiquer les hautes institutions, etc.
Vu
de l’ensemble, je pense que j’aurai adoré le lire sans cette structure
syntaxique chaotique. Néanmoins, j’ai accueilli la fin du livre comme une
bénédiction.
Impossible
d’évoquer les personnages, ils sont plongés dans ce fatras d’idées et l’absence
presque totale de narration empêche toute attache bien sûr, mais aussi toute
incursion dans la personnalité du professeur comme de Céline.
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