Les Vents, les Terres, les
Eaux, les Feux. Quatre éléments, quatre territoires : la Friyie. Quand Ériana a
rencontré Setrian, jeune messager des Vents, elle ignorait tout du danger qui
menaçait le pays , de la prophétie qui la désignait et des pouvoirs qu’elle
détenait. Il aura fallu une quête en territoire des Terres, un périple riche
d’aventures et de rencontres, et l’affrontement avec les membres du terrible
Velpa pour qu’elle s’accepte comme celle qui sauvera les quatre communautés.
Après les Messagers des Vents, Clélie Avit continue avec Sanctuaires sa
généreuse et palpitante saga fantastique. Ériana, affranchie de ses doutes et
sous la précieuse protection de Setrian, poursuit la vaste mission qu’elle
s’est vue confier par le conseil des Vents. Pour cela, elle va au-devant des
quatre éléments, de son apprentissage et des connaissances révélées par la
prophétie. Mais la prophétie n’en finit pas de dévoiler ses secrets, et les
obstacles seront au rendez-vous, plus douloureux que jamais.
Après le saisissant coup de cœur du
premier tome, il me fallait lire la suite, raison pour laquelle je me suis
jetée dessus quand je l’ai vu dans les partenariats proposés par Netgalley.
En conclusion, ce
second opus marche dans les mêmes pas que son premier prédécesseur, et je fus
encore envoûtée par cet univers original, ce mélange d’intrigues. Les
personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, seul un bémol
subsiste quant à la Velpa mais c’est franchement très discret comparé à la
réussite du reste de l’histoire. Et puis la plume de Clélie Avit nous octroie
toujours la grâce de sa magie, et je n’ai pu que succomber. En quatre mots ?
Coup de cœur again ! Lisez cette saga !
Je
remercie d’ailleurs les éditions du Masque (vous ne pouvez pas savoir combien
vous avez fait mon bonheur) et la plateforme NetGalley pour cette nouvelle
belle rencontre.
J’ai
apprécié que nous retrouvons nos personnages dés le début, à l’endroit même (ou
presque) de là où on les a abandonnés à la fin du tome précédent. De plus,
l’auteure ne perd pas son temps et son énergie à faire de gros rappels sur le
tome précédent, quelques détails sont là mais ne brisent pas le fil narratif. Que
du bonheur pour celui qui a une bonne mémoire, un peu moins pour celui qui a lu
le premier tome y’a un certain temps… Personnellement, j’ai grandement apprécié
cette absence de rappels !
Eriana
et ses amis cheminent ainsi vers le territoire des Eaux, dans l’espoir de
récupérer l’artefact qui permettra à la jeune fille de remporter la victoire
face à la Velpa. Cependant, le chemin est jalonné d’embûches qu’il lui faudra
abattre afin de parvenir à ses fins.
Cependant,
et malgré son lien total avec la prophétie, la narration s’attarde davantage
sur Gabrielle, une autre « prétendante » à la prophétie (le mot
adéquat m’échappe, désolée). Cela nous permet de créer des affinités plus
fortes avec les personnages qui l’accompagnent mais également de ne pas
totalement s’ennuyer avec Eriana, qui sombre dans la mélancolie et
l’apprentissage intensif, ce qui aurait pu être lassant à lire, à la longue. De
ce fait, une double intrigue se joue en parallèle et nous craignons pour les
deux, au vu des obstacles rencontrés.
Le
seul bémol de cette intrigue repose en partie sur la fin. Eriana est confrontée
à un choix tortueux (je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler), mais cette scène
a pris une connotation dramatique frôlant le pathos et j’ai légèrement grimacé
à cela même si, au fond, j’étais extrêmement choquée par cette brutalité et ce
choix tout bonnement horrible ! Pour le coup, malgré le ton pathétique
exagéré, c’est un choix auquel les héros de la Fantasy sont rarement
confrontés, ou alors ils s’en sortent par une pirouette bienvenue, or là… Eh
bien, l’espoir fait vivre.
Sinon,
les tous derniers mots ont là pour conséquence d’être une torture sans nom. Non
mais… A quand la suite, au juste ?!
Autrement,
je n’ai pas vraiment apprécié les choix de Setrian, même si cela prodigue plus
de punch et de contraste à l’intrigue, avec son lot de surprises et de
rebondissements. Et puis ce choix densifie la complexité des personnages donc c’est
finalement un mal pour un bien.
En
revanche, dans le positif, j’ai adoré que les différents tours des éléments ait
leur lois propres, leur mode de vie différent selon leur artefact et leur
origine, leur évolution. Cela donne plus de poids à la profondeur de cet
univers magique, autant dire que j’adopte sans rechigner cette magie !
Comme
j’ai déjà pu le faire remarquer, j’étais très contente de retrouver ces
personnages attachants. Eriana, Setrian, Gabrielle, ou bien les personnages
plus secondaires, chacun détient une personnalité propre et très bien maîtrisée,
exploitées, et l’on ne peut que s’attacher aux gentils de l’histoire.
Eriana
doit faire face à ses doutes et ses choix, soupesant les conséquences de ses
actes avant même de les mettre en œuvre. Elle apparaît davantage ici comme un
personnage secondaire, bien que sa présence ne soit plus à prouver. La fin la
concernant nous prend de court et on ne peut ressentir que de la compassion
pour ce qu’elle a supporté et va encore subir.
Setrian,
comme j’ai du pu le dire auparavant, a déjà fait ses choix et, même si cela ne
m’a pas vraiment plu, cela a le don de complexifier la trame narrative mais
également de se rapprocher un peu du « groupuscule » ennemi, ce qui n’est
pas inintéressant non plus. Comme Eriana, la fin nous laisse tout simplement en
proie à la compassion.
Gabrielle,
elle, gagne en présence dans le récit autant qu’en maturité. Sa personnalité s’affranchit
des derniers soupçons de maturité afin de sauver ses amis du mauvais pas dans
lequel ils se sont engouffrés de leur bon vouloir. Ainsi, on s’attache plus à
elle, même si cet attachement était déjà bien entamé dans le premier tome grâce
à son caractère légèrement excentrique.
D’autres
personnages gagnent également en importance comme Lyne, la petite sœur de
Setrian, qui marquera grandement cette intrigue par son courage, ou encore Val,
qui quittera l’ombre de la discrétion.
Parmi
les méchants, je suis un poil plus mitigée. En effet, les personnages
apparaissent soit trop sadiques et on tombe dans l’excès, soit trop gentillet
si bien qu’on n’a pas l’impression de faire face à un grand danger. Il faudrait
encore trouver un juste équilibre entre les deux excès.
Quant
à la plume, rien à dire. Elle est toujours aussi entraînante, merveilleuse,
douce, poétique. Elle a ce pouvoir d’apaiser le lecteur tout en donnant une
énergie à son récit et je ne me suis lassée à aucun moment de lire ce petit
pavé.
[/!\ Spoiler ! = Je fus tellement attachée à Val
que j’ai pleuré en découvrant son sort, alors que ce n’est pas non plus un des
personnages les plus importants. Mais les changements que l’auteur a opérés à
son encontre l’ont rendu plus attachant, et ce final en était la preuve. Bouleversant…]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire