Morwenna Phelps, qui
préfère qu'on l'appelle Mori, est placée par son père dans l'école privée
d'Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l'a laissée handicapée
et l'a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles
natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres,
notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James
Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la
passionnent. Alors qu'elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit
une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et
sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand
son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère ? Elle peut chercher dans
les livres le courage de se battre.
Je tiens tout d’abord à remercier
Livraddict et les éditions Folio SF pour ce partenariat.
En conclusion, ce
premier essai avec Jo Walton ne fut malheureusement pas une réussite. L’ambiance
générale est trop pesante à suivre, elle s’enlise dans une morosité sans borne
alors que l’intrigue ou plutôt l’absence d’intrigue véritable empêche de
susciter un intérêt quelconque. La psychologie des personnages est dure,
difficile à appréhender et à côtoyer, même sur un nombre si restreint de pages.
Le point fort de ce récit repose entièrement sur l’aspect féérique et surtout
sur le catalogue d’écrivains liés aux genres littéraires de l’Imaginaire.
Encore aurait-il fallu avoir envie de poursuivre jusqu’à la fin… Une déception
donc, et un abandon que je suis loin de regretter.
Malheureusement,
j’ai du abandonner ma lecture si je ne voulais pas subir une panne après
celle-ci.
Je
dois dire pourtant que ce livre a quelques qualités, et pas des plus banales.
En effet, il présente à la base un livre sur les légendes galloises,
civilisation où la féerie est fortement ancrée. Mais la magie reste discrète,
une frontière sépare les créatures mythologiques de la vraie vie et j’ai aimé
être témoin de cette séparation.
De
plus, le lecteur appréhende ce récit par le biais du journal intime tenu par Morwenna.
Avec un point de vue à la première personne du singulier et une intrigue qui se
passe au présent, tout est mis en jeu pour que le lecteur se sente pleinement
concerné par l’intrigue, voire qu’il y prenne part en devenant son
protagoniste.
Le
gros point positif de ce roman repose bien sûr sur les nombreuses références
culturelles qui jalonnent les jours. De Tolkien à Anne McCaffrey, en passant
par John Boyd ou encore Robert Heinlein, le roman regorge de romanciers connus
dans la monde de l’imaginaire, que ce soit la Fantasy ou la Science-Fiction. De
quoi ravir les plus curieux, et ceux qui ne sauront pas quoi lire après ce
roman-ci auront quelques pistes à exploiter !
Seulement,
ces petits trésors côtoient une intrigue plate et ennuyeuse portée par une
ambiance terne et éreintante. Certes, Morwenna fait preuve d’une personnalité
intrigante parce qu’un poil dérangeante. Au travers des épreuves qu’elle a subies
étant plus jeune, elle a développé une perception de la vie légèrement
différente, et cela se ressent d’emblée dés les premières pages, ou encore
quand elle évoque le sujet épineux du sexe.
Mais j’ai trouvé que c’était trop lourd à porter à la longue et, ayant
mené ma petite enquête pour finalement découvrir que cela ne serait que cela
tout au long de la lecture, je n’ai pas souhaité m’enliser davantage dans un
récit plutôt déprimant, portée par un style d’écriture qui contribue à alourdir
ce texte.
Bien
sûr, cet aspect cela repose entièrement sur un point de vue subjectif, et je
comprends parfaitement que cette absence d’action plaira à beaucoup de lecteurs !
Parmi
les autres défauts, on retrouve également l’absence de la sœur de Morwenna,
Morganna. On les découvre ensemble dans le premier chapitre puis la seconde
disparaît sans raison pour nous éclaire. Oui, le lecteur interprète facilement
le pourquoi du comment, mais à la centième page (un peu près là où je me suis
arrêtée), aucun détail ne venait compléter nos interrogations et j’étais trop
frustrée par le reste pour avoir envie d’en découvrir davantage…
La
mère (comme le père d’ailleurs) possède elle aussi un comportement étrange mais
là encore nous manquons d’explications et la morosité ambiante a supprimé toute
volonté d’en savoir davantage.
Enfin
voilà, comme je disais encore à mon chéri la fin de semaine dernière, il existe
trop de bons livres, même dans les éditions Folio SF pour peiner sur un seul.
Autant l’abandonner et prendre du plaisir dans une autre histoire, et je n’ai
pas regretté à le faire pour celui-ci.
Je
tiens tout de même à m’excuser auprès des éditeurs. Ce n’est jamais plaisant,
pour le lecteur comme l’éditeur, de voir qu’un livre n’a pas joué de sa magie…
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