Mósa, un jeune indien qui
vit dans un Oasis épargné a été abandonné à sa naissance par son père qui vit
dans la Techno-Cité. Mósa part à sa recherche et se découvre un jumeau, Wòsa,
un clone en réalité, atteint d'un mal incurable. Wòsa acceptera-t-il que Mósa,
le frère ennemi, l'aide à guérir ?
J’ai découvert ce roman au hasard d’une
étagère à la bibliothèque. Vu la maigreur du livre et la quatrième de
couverture (qui expliquait que ce livre évoquait le cas de Léonard Peltier), je
n’ai pas hésité à l’emprunter.
Je
dois dire que j’ai du mal à accrocher. L’idée de base partait bien mais l’auteure
rédige l’ensemble en délaissant les sentiments. Enfin, c’est destiné à la
jeunesse donc elle a écrit de manière légère pour ne pas non plus traumatiser l’enfant,
mais de ce fait j’ai trouvé que ça manquait de poids et d’émotions, du coup je
suis complètement restée sur ma faim.
En
revanche, j’ai apprécié l’utilisation du chamanisme. C’est un art délaissé dans
les livres jeunesses et adolescents, alors qu’il offre des millions de
possibilités dans une intrigue.
La
fin m’a toutefois tirée, non pas une larme, mais un sourire attendri. Le choix
de Mosa, contradictoire avec celui de Wosa, dégage une force d’esprit et de
partage impressionnante et on se prend au jeu d’espérer que notre monde n’est
pas si pourri (du moins si on dégotait des gens capables de tels actes).
Ce livre
dégage des thèmes forts comme l’altruisme et l’amour de la vie, deux choses qui
sont oubliés progressivement dans notre société actuelle (ne me lynchez pas !).
Du coup, les dernières pages ont relevé à elles seules l’écrit moyen du reste
de l’œuvre.
J’ai
également bien aimé le mélange sciences et chamanisme parce que Nathalie Le
Gendre, en voulant soigner son personnage, offre une sorte de comparatif entre
les deux arts pour aboutir à un résultat des plus convaincants : en mêlant
les deux médecines, on peut obtenir un très bon résultat.
Que
ce Mosa, Wosa, Chrys ou Stenatliha (pas simple à lire celui-là, je l’ai écorché
quatre fois sur cinq), je trouvais qu’ils n’étaient pas assez travaillés, un
peu stéréotypés aussi, si bien que je n’ai pas réussi à éprouver de l’attachement
envers eux.
Néanmoins,
entre Mosa et Wosa, ma préférence allait bien entendu vers le premier, l’Indien,
qui offrait une vision de la vie plus positive que son frère.
Quant
au style d’écriture, il ne dégage rien, ne fait que raconter son histoire en
des termes accessibles, mais permet tout de même de faire défiler les pages de
manière toute à fait rapide.
En conclusion, ce livre m’aura laissée
sur la touche tout au long de l’intrigue à cause de personnages stéréotypés et
d’un manque d’émotions flagrant. La plume elle-même est d’une neutralité
déconcertante, si bien que je n’avais qu’une hâte : que cela se termine !
Néanmoins, la fin relève le niveau des deux tiers à merveille et j’ai enfin
ressenti quelque chose au cœur.
Je
ne suis pourtant pas certaine de vouloir faire des recherches sur Léonard
Peltier au vu de ce livre assez moyen…
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