Navarre est un vampire particulier. Beau, très beau, aimant les hommes comme les femmes, il est employé par l'Eglise pour traquer "Les Monstres" de son espèce. Un personnage attachant, enjôleur, puissant, complexe... que l'on retrouve dans cet ultime recueil de nouvelles, dans l'univers de la série Testament !
Un grand merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat !
Pourquoi ce livre ? J’ai tout bonnement adoré les livres de la série Testament, découvert par le biais du premier spin off : Métaphysique du vampire. C’est avec plaisir que je retrouve mon personnage préféré de la série, Navarre, dans un nouveau recueil de nouvelles.
Mosquito toast est la bonne porte d’entrée pour un retour dans l’univers. Sans être aigri, on retrouve un Navarre rongé par sa quête vaine depuis des siècles. Quand finalement il croise le chemin de sa proie, un certain Gilles, personnage historique et ancien amant, ce n’est pas tant la vengeance qu’a ressenti notre vampire préféré. C’est pour cela que j’ai aimé cette nouvelle, en plus de la sensation de retrouver un vieil ami. J’espère tout de même que la suite présentera un peu plus d’action ou de frisson ! (15/20)
J’ai beaucoup aimé L’Ogre de ciment, qui traite de nombreux sujets comme le racisme ou l’écologie. Sur trente pages, ça n’a pas le temps d’être développé mais les réactions entre les deux personnages laissent une bonne porte d’entrée sur l’opinion partagée. Un peu déçue de ne pas avoir vu Navarre débarqué, je pensais que l’ensemble du recueil le concernerait, étant donné le titre de l’ouvrage. (14/20)
Je ne pensais pas que j'arriverai à ce ressenti mais finalement j'ai adoré Mémorial. Le début est lent, le temps de poser les personnages principaux, notamment Selima, son mari Abde et les circonstances de leur mariage. C'est assez glaçant de voir que de telles pratiques ont existé et existent sûrement toujours en France. Puis on s'imprègne du décor, on effleuré ce monument, on le quitte puis on y revient, avec toujours plus de détails qui laissent entendre quelque chose d'étrange, inexpliqué. J'ai beaucoup aimé la façon dont on effeuille les couches de l'intrigue, c'est doux alors que le sujet est très sensible. L'émotion est forte et sentir que l'évolution du couple principal me fit quelque chose au cœur est bien la preuve que je me suis attachée à eux. Une très chouette nouvelle (18/20)
Je suis très contente d'avoir retrouvé deux personnages passionnants de la nouvelle précédente dans Le Sceau d'Alphonse. En effet, Maman Deborah et sa petite fille Céline sont porteuses d'une belle mythologie, garantes de la Sagesse d'un Royaume, et j'ai aimé explorer leur univers. Cela se poursuit ici, avec davantage de personnages masculins. Là encore, la nouvelle est longue et nécessite une dizaine de pages pour découvrir deux hommes aux âges opposés, comprendre le tenant du récit aussi. Une fois la description du bébé connue, les choses s'accélèrent et j'ai trouvé la fin époustouflante, avec des réactions divines très crédibles. Je n'aurai jamais autant ressenti la notion d'insecte, en tant qu'humain, face à des dieux. Là encore, l'autrice en profite pour traiter des thèmes forts, sur la parité et les violences conjugales sans dénaturer son récit. Une fois de plus, j'ai adoré ! (18/20)
Jingle Hells ne m'a pas tellement laissé de surprise quant à l'identité du narrateur mais je dois dire que j'ai pris plaisir à suivre cette aventure complètement décalée, racontée avec un tempo parfait. Peu de mystères et de non-dits à propos de l'issue de la nouvelle, ça promet de grandes choses pour la suite ! (16/20)
Enfin nous retrouvons Navarre dans Eschatologie du vampire, qui prête son titre au recueil. Autant j'ai aimé retrouver la gouaille de Navarre, effronté à souhait, autant l'intrigue m'a un peu moins emballée. Par contre, c'est très très drôle de lire tous les qualificatifs et autres métaphores pour décrire Doulce, une Elfe missionnée contre son gré par Titiana. Ça joue énormément sur notre façon de la visualiser, avec tous les effets fascinants que peuvent susciter la race elfique. Ce n'est donc pas la meilleure nouvelle jusqu'à maintenant mais je me suis tout de même bien amusée, autant que l'autrice a dû s'amuser en l'écrivant. (15/20)
Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis ennuyée sur Saint-Valentin, mais c'est jusqu'à maintenant la moins bonne de toutes. Autant le début est franchement drôle, notamment la rencontre entre l'héroïne et Goliath (oui parce que la vie de la femme en Somalie ne prête pas à rire non plus), autant la suite est un enchaînement de rebondissements que j'ai lu par pure politesse, sans vraiment apprécier l'histoire. Sympa mais sans plus, donc. (11/20)
J’ai lu Le Blues du vampire le soir au-dessus des paraboles en étant fatiguée après une longue journée de jardinage, je ne suis pas certaine qu’il faille tenir compte de mon avis. J’ai bien aimé, même si j’ai trouvé que ça manquait de sentiment. En fait, ça m’a fait bizarre de retrouver un Navarre diminué alors que dans Métaphysique du vampire, à aucun moment il n’évoque des séquelles graves, que ce soit sur son corps ou dans sa psyché. Ce problème de concordance entre les deux novellas m’a fait tiquer, sans pour autant détruire la certaine forme de beauté qui se dégage ici. Yaz ne laisse aucune part de mystère quant à son identité. Le monde dans lequel on évolue fait peur à voir, aussi. Mais ce besoin, le soir venu, de regarder les étoiles, cela rend certaines actions immuables. J’ai bien aimé, même s’il faudra que je la lise à nouveau et dans de meilleures conditions ! (14/20)
En dehors du titre, que je trouve trop révélateur de la fin, Gilles au bûcher est une excellente nouvelle. Même si son idée vient de son besoin de se nourrir et de son égoïsme, voire égocentrisme, une certaine forme de rédemption nous touche alors que Gilles crée une nouvelle société humaine, l’accompagnant jusqu’à son aboutissement. Au même titre qu’Alice, j’ai été touchée par la fin, même si pour ma part j’ai davantage été habitée par la pitié que par la colère. Une très bonne nouvelle pour clore un chapitre et tourner une page. (16/20)
Je ne connaissais pas le terme de fix-up avant cette lecture, même si j’en ai déjà lu plusieurs. Je suis contente d’avoir retrouvé cet univers dans ce format, malgré un Navarre très discret qui a soulevé ma frustration. Dans l’ensemble, j’ai adoré tous les personnages que l’on rencontre et les (més)aventures. Ce fut une magnifique plongée dans cet univers que j’affectionne, avec à la clé de nouvelles créatures découvertes et des mythes intéressants. L’autrice prend de plus en plus position dans ses œuvres, parfois violemment… Je fais le tri dans tout ça pour ne garder que les excellents moments. Si vous cherchez de la fantasy divertissante et de l’urban fantasy intelligent, il faut taper à cette porte !
16/20
Les autres titres de la saga :
Hors série 1. Métaphysique du vampire
Hors série 2. Eschatologie du vampire
1. L'Héritière
2. Alouettes
3. Humain.e.s, trop humain.e.s
- saga terminée -
Hors série 1. Métaphysique du vampire
Hors série 2. Eschatologie du vampire
1. L'Héritière
2. Alouettes
3. Humain.e.s, trop humain.e.s
- saga terminée -
J'ai beaucoup aimé la trilogie aussi. Il faudrait que je lise celui-là.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si tu apprécieras le propos très engagé mais sinon l'intrigue est très bien !
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