Forte d'une expérience de mort imminente une mère tente désespérément de sauver son fils de cinq ans, mortellement blessé lors d'un accident de voiture Elle sait ce qui l'attend de l'autre côté et qu'il ne s'en sortira jamais tout seul. Une seule solution : accompagner son fils dans la mort. Mais dans la salle d'attente entre la vie et la mort, leurs destins vont se déterminer sur le terrain de jeu - véritable théâtre des horreur. Bienvenue dans le far-west de l'au delà.
Pourquoi ce livre ? Honnêtement, je ne sais plus comment il a atterri dans ma PAL. Je me souviens avoir été fascinée par sa couverture, mais je ne l'avais pas acheté tout de suite, ne connaissant pas la ligne éditoriale de la maison d'édition. Et puis j'ai vu quelques avis élogieux passer dessus et j'ai dû me laisser tenter à un moment ou à un autre pour finalement le lire quelques années plus tard.
Je l'annonce tout de go, je ressors déçue par cette lecture. Playground évoque la mort à plusieurs reprises, puisque l'intrigue met en place un décor de guerre, puis d'accident avant de nous mettre un pied dans l'au-delà. Je suis profondément déçue que l'ambiance ne soit pas plus glauque que ça. La mort est au centre de tout, avec un système injuste, et pourtant je trouve qu'on est loin de ressentir la pesanteur du moment, de sorte que j'étais plutôt détendue par rapport aux épreuves traversées.
Celles-ci ont tout l'air d'un battle royal puisque le Playground est un rite dans lequel deux équipes s'affrontent, le vainqueur est la dernière encore en vie. Cela offre des scènes assez violentes. Parfois. Le reste est creux, beaucoup de temps mort et de blabla, centrés sur la psychologie des personnages, leurs perceptions, leurs relations. Je ne dirai pas que je me suis totalement ennuyée, toutefois je manquais clairement d'accroche… De plus, le Playground n'est lancé qu'à partir du deuxième tiers de l'intrigue, autant dire que cela tombe bien trop tard pour relancer le souffle.
Le sentiment est malheureusement le même pour la fin, avec le sentiment que le happy end tombe complètement à côté de la plaque. Ce n'est pas un récit où la joie est possible. Ni l'espoir. Pas après tout ce qu'ils ont traversé. Et pourquoi l'enfant aurait oublié, et pas la mère ? Ce n'est pas crédible, et l'auteur n'a pas tenté de donner une explication plausible.
J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, d'autant plus que je savais que la plupart ne survivrait pas au rite. Pire, je pouvais dire quels noms disparaîtraient, voire dans quel ordre. L'intrigue manque clairement de surprises et de rebondissements intéressants.
Pas de chance, je ne suis pas non plus tombée sous le charme de Jasmine et de Dante. La première a un besoin de contrôle assez incroyable, ce qui rend sa survie possible, mais elle en perd toute son humanité, c'est assez étrange. Quant à son fils, pourtant à l'origine de tout, il est finalement assez effacé.
Avec le recul, je me rends compte que le personnage qui m'a le plus plu est Ting mais l'auteur a orienté son récit dans ce sens-là, en le présentant sous un jour souriant et optimiste. Ce fut le rayon de soleil de cette lecture.
Le style d'écriture n'est pas désagréable mais n'est pas assez tranchant, avec des phrases plutôt courtes, donnant le sentiment que c'est une lecture hachée.
A la sortie de ma lecture, j'ai noté ce roman 13/20, avec le sentiment d'avoir passé un bon moment, sans plus. Avec le recul et en relisant mon avis, je me rends compte que je suis bien plus dure avec cette lecture, qui recèle pas mal de défauts, à commencer par un manque d'ambiance et des personnage passe-partout, qui servent de prétexte sans créer d'émotion. Le rite du Playground aurait pu être intéressant, si seulement j'avais stressé pour les personnages. En gros, le roman avait du potentiel mais n'a pas tenu la distance.
09/20
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