12 janv. 2024

Les Maîtres enlumineurs, tome 3 - Les Terres closes




Autrefois, Sancia Grado n'était qu'une jeune voleuse dotée d'un talent rare. Puis elle a appris à utiliser ce talent et a battu les grandes maisons marchandes de Tevanne à leur propre jeu. Avec Clef et Bérénice, elle a même éliminé un hiérophante immortel – mais la guerre qu'ils mènent maintenant semble perdue d'avance. Sancia et ses alliés n'affrontent plus les élites de l'enluminure ou un hiérophante revenu d'un passé oublié ; cette fois, ils veulent détruire une entité dont l'intelligence est répartie sur la moitié du globe : un fantôme bien caché, qui utilise la magie pour posséder les objets, mais aussi contrôler les esprits humains.
Malgré tous les efforts de Sancia et de ses alliés, leur implacable ennemi se rapproche de son véritable but : une ancienne porte qui mène au cœur-même de la création. Mais peut-être leur reste-t-il une ultime chance de survivre à ce combat, en réalisant le casse le plus audacieux qu'ils aient jamais tenté…



Pourquoi ce livre ? Je n’ai pas tardé à découvrir cette saga, peu après la sortie du premier tome, et je me félicite de ne pas avoir trop tardé à lire la suite, preuve s'il en faut que j'étais bien embarquée dedans.

La plongée dans Les Terres closes ne fut pourtant pas aisée. Je me souvenais plus ou moins des éléments du second opus, cependant c'est dans un tout autre décor qu’on atterrit ici, sur un bateau au milieu de nulle part, toujours au cœur d’une mission - un bon rappel du premier volume. De plus, le narrateur a changé. Ce n’est pas seulement Sancia qui est mis au premier plan, mais tout le groupe qui s’est constitué au fil des pages. De quoi dérouter le lecteur, sans toutefois étouffer le feu de la curiosité.

J’ai quand même dû lutter. Le début, bien qu’il nous plonge au cœur de l’action, bien qu’il nous rapproche de Tevanne, est lent. Ça bouge mais il se passe finalement peu de chose et les protagonistes rentrent chez eux presque bredouille, la mort dans l’âme. Il faut attendre un bon tiers, voire la moitié du roman, avant que le souffle reprenne vie et qu’on nous entraîne vers l’ultime combat tant redouté.
Je ne peux pas dire que je me sois ennuyée mais j’ai malgré tout eu un moment de flottement, avec ce sentiment de ne plus rien comprendre à la “magie” de l’univers. Pour cause, l’auteur va tirer le mystère jusqu'à la fin et c’est aux tous derniers moments qu'on comprendra là où il voulait en venir depuis deux cents, trois cents pas. Cela dit, j’ai l’impression que j’aurais gagné en concentration et en fluidité si ça avait été clair dès le départ. Là, j'ai l’impression de devoir relire le bouquin pour en comprendre tous les tenants et aboutissants.

La fin m’a foutu une belle baffe. Je ne m’attendais pas à tant de souffrance contenue, pudique, et j'habite suis allée de ma petite larme dans l’épilogue, en raison du sort réservé à ce personnage central. Ce n’est peut-être pas la fin parfaite mais elle sonnait juste avec tout ce qui précède.

Retrouver les personnages fut comme rentrer dans la famille, sauf que les festivités sont un peu plus… explosives. Il ne m’a manqué que Orso et Gregor mais l’auteur se débrouille parfaitement pour que chacun apparaisse à sa façon dans le récit.
La seule chose qui m’a excédée dans la lecture fut tous les “mon amour” entre Sancia et Bérénice, qui reviennent quasiment dans chaque dialogue où elles discutent entre elles deux. Ça finissait par dégouliner…

Le style est toujours très agréable à parcourir. Ça se lit très facilement et c’est ce qu’il faut pour mieux se concentrer sur les enjeux et le système de magie.



J’ai bien aimé ce dernier opus, malgré un démarrage long et difficile. La suite s'accélère franchement à tel point qu'il est difficile de reprendre la respiration. Les personnages me manqueront, ils auront d’ailleurs réussi à m’arracher une petite larme. Au final, je déplore surtout que l’auteur a fait trainer les révélations, rendant la lecture plus ardue qu’elle n’aurait dû l’être. Ça reste une bonne saga à mes yeux et j’ai vu que l'éditeur français allait publier tout bientôt l’autre saga de Robert Jackson Bennett, il semblerait que je n’en ai donc pas fini avec lui.



17/20


Les autres titres de la saga :
1. Les Maîtres enlumineurs
2. Le Retour du hiérophante
3. Les Terres closee
- saga terminée -


2 commentaires:

  1. J'ai bien aimé ce dernier tome, il y avait vraiment des idées intéressantes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je suis d'accord, même si ma préférence ira toujours pour le premier ;-)

      Supprimer