Mers et océans ont disparu. L’eau s’est évaporée, tous les animaux marins sont morts.
Des marées fantômes déferlent sur le monde et charrient des spectres avides de vengeance. Requins, dauphins, baleines… arrachent l’âme des hommes et la dévorent. Seuls les exorcistes, protecteurs de l’humanité, peuvent les détruire.
Oural est l’un d’eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu’il protège depuis la catastrophe. Jusqu’au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.
Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes… De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l’objectif de ce dangereux périple.
Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?
Pourquoi ce livre ? Aurélie Wellenstein et moi, c'est une histoire compliquée. Charmée par ses premières publications chez Scrinéo, avec Le Roi des fauves ou encore Les Loups chantants, j’ai du mal à complètement m’intéresser à ces autres publications depuis…
J’ai repéré une sorte de schéma récurrent dans ma relation avec cette autrice. Le plu souvent, je respecte et partage entièrement les thèmes et les dénonciations énoncées dans ses romans. La sexualité, la préservation de l’environnement, la liberté d’être, sont tant de choses essentielles à défendre. C’est pour cela que je plonge à chaque essai dans les publications d’Aurélie Wellenstein avec une curiosité toujours renouvelée. Ce fut le cas pour Mers mortes, dont la couverture et la quatrième de couverture m’ont glacée le sang.
Je fus malgré tout déçue et la complexité va être d’en expliquer la raison, car j’ai moi-même du mal à le déterminer…
Pour un récit aux thèmes forts, on se concentre bien trop sur la relation entre Bengale, ce pirate farouche à la destinée douteuse, et Oural, ce sorcier capable de repousser les mers mortes, ces brumes qui ravivent les âmes des créatures défuntes, avides de vengeance. Pour un récit sur l’effondrement de l’écosystème, le regard est encore trop tourné sur l’égoïsme de l’humanité. Jusqu’au bout, dans ce bouquin, nous sommes concentrés sur les décisions d’Oural face à son emprisonnement sur le navire volant de Bengale. Les petites griefs, les espoirs, les désillusions, l’égoïsme quant à son passé, tant de répétitions dans les différentes scènes qui défilent, au détriment d’un discours plus tranché sur le décor aride.
La seule chose qui m’a portée ici fut finalement la curiosité de savoir si le rêve de Bengale allait se concrétiser ou non. Est-ce que le Léviathan n’avait fait que donner un espoir fou ou est-il au contraire un prophète de la cause environnementale ? Le chemin pour s’en rendre compte est semé de quelques embûches du même acabit, rendant le voyage finalement barbant. De plus, on a du mal à se rendre compte des jours qui s’écoulent et des kilomètres parcourus entre le bastion de départ et la destination finale. J’ai eu le sentiment que tout allait trop vite, sans qu’on ne nous donne le moindre repère, avec un univers peu détaillé - en dehors du paysage monotone.
Heureusement, j’ai apprécié la fin. Fort bien décrite, j’ai pu parfaitement me la représenter. Emplie de messages d’espoir, elle colle pourtant difficilement à la dure réalité. C’est finalement l’ultime forme de relation entre Oural et Bengale qui me plaira le plus ici.
Je ne peux pas dire que le style d’Aurélie Wellenstein est l’argument qui me fera revenir vers elle. C’est un style très direct, sans fioritures. Ca manque un peu d’émotions, d’autant plus dans ce récit où l’intrigue repose essentiellement sur l’évolution de la mentalité des personnages et les relations entre eux.
Une lecture plus que décevante. Le sujet m’intéressait mais le traitement manque d’approfondissement, tout comme l’univers dépeint comme étant uniquement aride. Je n’ai pas aimé les relations entre les personnages, prévisibles et égoïstes étant donné le décor. Même Oural n’aura pas eu ma sympathie, lui qui ne comprend pas la chute de son piédestal. Je ne retrouve pas la magie de mes premières découvertes d’Aurélie Wellenstein et je suis bien incapable de dire si j’essaierai à nouveau ou non…
09/20
Je n'en ai mu que 2 de cette autrice, Le désert des couleurs et Yardam, je les ai trouvés à chaque fois vraiment marquants. Je vais essayer de me souvenir de pas continuer avec celui-ci alors !
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu le premier et j'ai bien aimé le pitch du second sans pour autant totalement adhéré aux personnages. Un peu comme ici, dans Mers mortes
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