26 sept. 2024

Pulsions




Dans « bref. », j'ai mis mes doutes, mes angoisses et mes fantasmes. On en a ri ensemble. Ça m'a fait gagner quatre ans de psychanalyse.
Quatre ans après, on en a parlé dans un spectacle, sept ans après on en a fait un livre.
Pulsions.



Pourquoi ce livre ? Je suis une fan impondérée de Kyan Khojandi, qui je pense est l'humoriste qui me fait passer par le plus d'émotions sur scène, du rire aux larmes. Ça me paraissait ainsi être la lecture parfaite pour les vacances (les premières depuis deux ans, wouhou !).

J’avais vu une première fois le spectacle Pulsions seule, sur les conseils de Mister (lui aussi fan impondéré). Je l’ai revu une seconde fois avec ce dernier, quand on a découvert que le spectacle était disponible gratuitement sur Youtube - à l’époque, je ne sais pas si c’est toujours le cas. C’est là que nous avons appris que le spectacle avait été retranscrit dans un livre, dans un mélange de textes et de dessins. Il ne tenait qu’à moi de noter l’idée pour un pari perdu (car oui, on s'offre des livres quand on fait des paris entre nous. On n’a jamais trop de livres dans une vie).

Malgré un support moins vivant que le stand up, je suis là encore passée par une foule d'émotions, la plus poignante étant la nostalgie. Les années passent depuis le dernier visionnage et je me suis rendu compte que j'avais oublié pas mal de blagues et de détails. J’ai même eu le sentiment que les auteurs avaient réorganisé certains propos pour que ça paraisse plus construit à l'écrit, sous forme de chapitres liés à un certain thème (l’amour, la vie, la mort, etc).
L'émotion est présente, pourtant je ne suis pas non plus allée jusqu'à rire, malgré des situations qui m’auraient donné des crampes à l'oral. Oui, j’ai été amusée ; oui, j’ai souri. Même les émotions plus intenses comme la tristesse ou la compassion n’ont pas été aussi puissantes que lors du visionnage. Je ne me suis pas ennuyée pour autant, loin de là ! Cette lecture fut comme une madeleine de Proust.

Je fus moins conquise par les dessins de Boulet. J’avais du mal à expliquer mes raisons à Mister, qui a su trouver les mots à ma place : cela fait très “dessins de presse” et j’ai du mal avec ce type d’art. C’est donc un rejet très personnel mais je dois bien admettre que les détails accompagnent parfaitement les mots.



Une madeleine de Proust ou un bonbon acidulé, chariant son lot d'émotions et de souvenirs. Cette lecture fut malgré tout l’occasion de redécouvrir certaines choses dans ce stand-up (“tu es un nuage”). J’ai passé un excellent moment avec cette transcription, en dépit d’un trait qui ne me convenait pas. Ce roman est un beau présent à offrir, pour sa tendresse et les “cadeaux” de Kyan.



18/20


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