Synopsis :
CALIBAN
Sois sans crainte! L'île est pleine de bruits, De sons et d'airs mélodieux, qui enchantent Et ne font pas de mal. C'est quelquefois Comme mille instruments qui retentissent Ou simplement bourdonnent à mes oreilles, Et d'autres fois ce sont des voix qui, fussé-je alors A m'éveiller après un long sommeil, M'endorment à nouveau; - et dans mon rêve je crois que le ciel s'ouvre; que ses richesses Vont se répandre sur moi... A mon réveil, J'ai bien souvent pleuré, voulant rêver encore. (Acte III, scène 2)
Sois sans crainte! L'île est pleine de bruits, De sons et d'airs mélodieux, qui enchantent Et ne font pas de mal. C'est quelquefois Comme mille instruments qui retentissent Ou simplement bourdonnent à mes oreilles, Et d'autres fois ce sont des voix qui, fussé-je alors A m'éveiller après un long sommeil, M'endorment à nouveau; - et dans mon rêve je crois que le ciel s'ouvre; que ses richesses Vont se répandre sur moi... A mon réveil, J'ai bien souvent pleuré, voulant rêver encore. (Acte III, scène 2)
Mon
avis :
Lu dans le cadre de mes cours en
Lettres modernes (et plus précisément pour de la Littérature comparée sur le
thème du baroque), je redoutais quelque peu cette lecture, certes brève (la
plus courte de Shakespeare, paraîtrait-il), d’une œuvre très peu renommée, du
moins comparé à d’autres, de cet auteur.
Je fus donc très agréablement
surprise !
Le style d’écriture est léger,
direct. L’auteur ne perd pas de temps en didascalies superflues et se contente
de dialogues vifs, quelques répliques parfois également pour donner du rythme à
son intrigue. Pour cette raison mais aussi pour le peu de longueur, La Tempête est une pièce de théâtre qui
se lit très rapidement.
De plus, William Shakespeare insère
dans sa pièce de la magie, certes peu présente mais bien là quand même. N’ayant
pas l’habitude de voir ce genre d’apparition parmi les œuvres des grands
classiques, c’est un réel plaisir de voir que certains gardaient l’esprit
ouvert à ce genre de thème (bien sûr, il faut aimer ce qui touche à la magie et
au surnaturel pour en apprécier la présence).
L’auteur mêle également avec brio le
genre classique et celui du baroque, ce qui permet de contenter un vaste
public. En effet, on retrouve le classicisme dans les références à l’Antiquité,
plus précisément dans sa mythologie, avec des comparaisons à Didon, par exemple,
ou même l’apparition de plusieurs dieux, entre autres Isis et Cérès. En cela,
Shakespeare se veut le successeur des classiques. Mais il distille également du
baroque, déjà en rapport avec la magie dont j’ai parlé plus haut mais aussi au
travers de l’irrespect des conventions, etc. Des petits détails qui mènent soit
vers un genre, soit vers l’autre, donc. Mais ces divergences m’ont vraiment
plu, car cela montre que ce soit l’un ou l’autre, une œuvre superbe peut en
émerger.
L’histoire en elle-même est
intéressante, même si la romance en toile de fond me fatigue légèrement. Bien
sûr, sans elle, il n’y aurait pas de fin donc on ne peut que l’apprécier, mais
je regrette que ce soit toujours les mêmes schémas narratifs.
Les personnages sont très peu
travaillés, possèdent peu d’ampleur, mais c’est suffisant pour la compréhension
du texte et une possible représentation sur les planches.
Enfin, le bon côté des choses, c’est
que je ne me suis pas ennuyée.
En
conclusion, une belle découverte de cette œuvre méconnue du grand
dramaturge anglais. Je suis contente qu’un cours me l’ai fait découvrir, sinon
je n’aurai jamais eu la curiosité de me plonger dedans. Mais cela me pousse
également à quitter mon monde confiné de la SFFF pour me tourner davantage vers
quelques classiques (même si pas beaucoup quand même ! Je suis vite perdue
sans l’Imaginaire !).
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