Divisé en quatre Dominions,
le continent de Mitellia révère les Dieux de l’Alphée. Mais trois d’entre eux
honorent un Dieu Secret et son représentant sur terre, le Pourvoyeur. Khimaï,
prince d’Ethernia, est destiné à devenir le futur Pourvoyeur. À vingt ans, sous
l’apparence d’un apprenti charbonnier, Khimaï, dont le père a été assassiné,
fait halte dans une auberge alors qu’il effectue un périlleux voyage. Au cours
d’une rixe, il reconnaît le géant Borhôn, le maître d’armes qui, dans sa
jeunesse, l’avait formé au combat et à la survie. Si Khimaï sait deviner
l’invisible, lire les empreintes, ressentir le passage d’autres humains, c’est
grâce à Borhôn. Qui ne l’a pas oublié et lui renouvelle son allégeance.
Ensemble, les voilà partis à la reconquête du trône. Mais il leur faut d’abord
échapper aux clans qui les pourchassent et trouver celle qui pourra les aider :
Lathân, amie d’enfance de Khimaï, une orpheline élevée au temple et destinée à
servir le Dieu Secret... Sauront-ils déjouer les périls qui les attendent ?
Je tiens tout d’abord à remercier les
éditions de L’Archipel et la team de Livraddict pour ce tout premier
partenariat, qui m’a bien plu et me motive grandement pour la suite !
En conclusion, un tome introductif fort intéressant du point de vue
de l’érudition et de la mise en forme de l’histoire. Le style et le lexique
peuvent paraître compliqués au premier abord, mais le lecteur s’y habitue
rapidement et n’a plus qu’à se laisser submerger par la magie de cette
histoire. Ce n’est pas un coup de cœur mais je suivrai avec attention la suite
de cette saga.
Vous
l’aurez donc compris, c’est un grand hasard si ce livre m’est tombé entre les
mains. Encore que, découvert sur le site Livraddict, le résumé m’a attirée au
point que je veuille participer au partenariat. Une fois le livre reçu, je n’ai
pas tardé à me plonger dans ce premier tome, très curieuse de découvrir un
auteur encore inconnu à l’époque.
La
plongée dans ce monde totalement inconnu et entièrement inventé fut d’abord
laborieuse, je dois l’avouer. Les termes employés ne correspondaient pas à mon
niveau de lecture intellectuel, et il a bien fallu sortir un dictionnaire pour
le lexique précis, tel que « clydesdale », race de chevaux massifs
(n’étant pas une férue des équidés, c’était loin d’être une évidence pour
moi !). Le bon côté de la chose, c’est que cela oblige les gens, même les
peu curieux, à ouvrir un dictionnaire pour obtenir un lexique plus soutenu. Mais
finalement le lecteur s’habitue rapidement à ce style et surmonte rapidement
cette difficulté, emporté dans l’élan de la plume.
Et
quelle plume ! Je fus agréablement surprise par son mélange, à la fois légère
et focalisatrice. Il peut se passer des pages sans lire le moindre dialogue, où
les descriptions sont donc de mises, mais cela ne gêne en rien la lecture de
cette œuvre. Je me suis laissée porter, submerger, par l’abondance des détails,
que ce soit à la fois sur le décor, les personnages, leurs sentiments, émotions
et pensées intimes. Le tout est ainsi décrit sans en faire trop, mais avec
assez de précisions pour créer un monde à part.
Je
viens d’évoquer succinctement le contenu général de ce premier volume, mais je
vais à présent parler de la technique en elle-même.
En
effet, l’auteur compose ses chapitres de deux parties. La première est une
introduction plus ou moins longue sur un lieu, un dieu, ou autres notions qui
vont éclairer l’histoire qui suivra dans le chapitre suivant. Cette
introduction permet plus d’érudition et donc plus de profondeur dans la
création de ce monde inventé. Il est très instructif et agréable de s’arrêter
sur ces détails, qui ne seront pas forcément évoqués dans l’intrigue en
elle-même mais qui possèdent leur importance dans le façonnage de l’univers
fantaisiste. Cependant, la police de caractères dans laquelle est rédigée ces
introductions, malgré qu’elle souhaite reproduire une écriture cursive, donne
rapidement mal au crâne et empêche une lecture fluide car les caractères sont
très serrés, très fermés, et il faut parfois relire une phrase entièrement pour
en comprendre son sens, ce que je trouve dommage. Mais ce n’est qu’une critique
sur la forme, qui pour moi n’a que peu d’importance (je pense seulement aux mal
voyants qui s’intéresseraient à ce genre de livres).
L’intrigue
en elle-même est fort attirante, quoique surprenante. Le présent se mêle au
passé de Khimaï, jeune protagoniste de l’histoire, et il faut dire que j’étais
légèrement perdue, au début, entre tous ces sauts dans le passé et les retours
dans la réalité. Mais, tout comme le lexique, on finit par comprendre le
mécanisme et on s’y habitue très rapidement ! De plus, ces retours dans le
passé permettent aussi de comprendre comment Khimaï en est arrivé à cette
situation et d’apprendre à la même vitesse que lui la géographie, la
mythologie, les us et coutumes et tout autre notion qui permettent là aussi une
meilleure érudition et une meilleure profondeur dans l’Histoire. Je n’y vois là
aussi qu’un seul bémol : trop de connaissances nous tombent dessus,
parfois, et il est difficile de s’y retrouver dans ce flot de savoir (petite
anecdote, j’ai mis du temps avant de discerner clairement Ethernia et Kalenia).
Après
réflexion, je pense que ces retours dans le passé permettent surtout d’atténuer
la morosité da la quête de Khimaï, accompagné de Borhôn, où, il faut dire, il
ne se passerait pas grand-chose. Mais c’est également une preuve de la pleine
maîtrise de Paul Carta sur la création de l’univers et l’imagination qu’il y a
inséré ! Je trouve particulièrement formidable les noms qu’il a inventé :
même s’il arrive de les confondre, ils ont de belles sonorités !
En
dernier mot là-dessus, la mise en forme de l’intrigue et les flots de
connaissances laissent une impression de tome introductif. Je pense ainsi que,
si le style de l’auteur plaît au lecteur, mais que l’histoire semble
inintéressante, il faut aller au-delà des connaissances et lire également le
second tome pour savourer le potentiel de Paul Carta.
En
somme, j’ai pris énormément de plaisir à découvrir le monde de ce livre, mais
ma dernière recommandation sera de le lire à tête reposée. L’histoire n’est pas
si compliqué que cela en a l’air, mais le lecteur la savourera davantage s’il
ne se méprend pas sur certains termes ou noms.
Les autres titres de la saga :
1. La quête du prince boiteux
3. Les rescapés de la cité maudite
- Saga en cours -
Avis très intéressant ! Etant équitante clydesdale ne m'a pas trop posé de problèmes :p j'ai plus eu du mal avec "phlètre" par exemple. Mais c'est vrai que une fois qu'on est dedans, ça va, le vocabulaire est plutôt intéressant à découvrir. =)
RépondreSupprimerEn tout cas, j'attends aussi la suite avec impatience !
Je suis bien contente d'apprendre que je ne suis pas la seule à avoir aimé :)
RépondreSupprimerC'est vrai que le vocabulaire était ardu (sur les armes, c'est pas mal non plus) mais on finit par faire abstraction et se laisser envoûter par la magie du style.
Je le dis encore, mais c'est vraiment une bonne lecture !
Je suis d'accord avec toi la suite devrait être bien mieux :)
RépondreSupprimerYep, il faut juste "s'accrocher" à celui-ci" :)
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