23 janv. 2015

La vie est un songe

Synopsis :
 
            La vie est un songe est l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre espagnol du Siècle d'Or et, aussi, une des pièces les plus représentatives de l'esthétique et de la pensée baroques. Calderón, grâce à la fiction d'un prince injustement enfermé et élevé à l'écart du reste des hommes, met en scène le drame d'un esprit qui découvre un monde infiniment « ondoyant et divers », selon les termes utilisés par Montaigne pour décrire une expérience fort proche à bien des égards ; instabilité des êtres ... Lire la suite et des choses, illusion des sens et fascination des apparences trompeuses conduisent Sigismond à percevoir le néant de la condition humaine, de ses activités et de ses ambitions : - Qu'est-ce que la vie ? - Une fureur. Qu'est-ce que la vie ? - Une illusion, une ombre, une fiction, et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe et les songes mêmes ne sont que songes.

Mon avis :

            Lu dans le cadre de mes cours, et plus particulièrement pour la Littérature comparée sur le thème du baroque, je m’attendais à quelque chose de sympathique, étant donné que le baroque est mon genre préféré.
            Je fus malheureusement déçue.

            L’histoire est assez simple en elle-même. Le roi Basyle vieillit et il souhaite nommer le successeur au trône. En soi, c’est un thème banal dans le théâtre et cela ne m’a donc pas émoustillée comme certaines pièces le font.
            De plus, le style de rédaction est assez étrange, mais c’est sûrement en ce point que cela traduit l’esprit baroque. En effet, par moment il met en scène de brèves répliques intéressantes car elles permettent de donner du rythme et de raccrocher l’attention du lecteur sur l’œuvre. Mais Pedro Caldéron alterne cet effet avec de longs monologues qui viennent couper le rythme et l’ennui nous prend alors comme un cheval au galop. De plus, se trouve dans ces monologues des idées vraiment très abstraites et j’ai vraiment eu de la difficulté à percevoir, comprendre, interpréter le sens qu’il a voulu y distiller. Je trouve cela fortement dommage car cela aurait pu être une bonne pièce de théâtre, mais elle paraît trop décalée pour que je puisse l’apprécier à sa juste valeur.

            Outre ces critiques péjoratives, les personnages sont intéressants car ils ont vraiment une personnalité profonde, malgré la longueur de cette pièce.
            En premier lieu vient Sigismond, qualifié comme monstre dés la naissance, raison pour laquelle il a grandi dans une tour caché aux yeux du monde et du peuple. Alors qu’il retrouve sa liberté, il fait voir un trait de caractéristique souvent présent au théâtre : la vengeance. Ce sera cette dernière qui tissera la trame de l’histoire, finalement.
            Son père Basyle apparaît comme le vieillard faible mais très protecteur et droit envers son peuple, il n’hésiterait pas à donner sa vie pour empêcher son fils de perpétrer le mal.
            Et puis, qui dit roi dit également conseillers, ceux-ci honnêtes mais par moment profiteurs également. Les femmes occupent également une grande place au niveau des répliques, même si elles restent peu présentes dans la trame principale. Elles ne servent finalement qu’au pathétique de la pièce.

            La fin est on ne peut plus banale, tout se passe bien dans le meilleur des mondes. Aucune surprise donc mais cela ne contribue pas à rehausser l’attrait qu’à cette pièce espagnole, malheureusement…

            L’auteur insère également de nombreuses références à la mythologie et, de ce point de vue, c’est intéressant, surtout si le lecteur apprécie ce genre de détails.


            En conclusion, une pièce de théâtre qui ne m’a guère convaincue, malgré l’intérêt que je lui portais. Le style est trop haché, trop abstrait et m’a repoussée vers l’ennui. Je n’en garderai pas un bon souvenir (si j’en garde un).


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