Synopsis :
Si le lecteur, qui tient en mains ce
livre, n'aime pas la légèreté, l'élégance, la grâce, le badinage, s'il ignore
que le sérieux est compatible avec la futilité, qu'il ne l'ouvre pas, et qu'il
condamne son auteur comme il condamnerait les “Illustres Bergers”, Théophile,
Tristan, ou encore La Fontaine, Marivaux, Choderlos de Laclos… Que cet
improbable lecteur, que l'imagination ne concevrait pas, si de nombreux
critiques n'avaient reproché aux Amours d'Ovide leur légèreté, sans voir leur
grâce, leur futilité sans percevoir leur sérieux, que ce lecteur donc évite
aussi de regarder les tableaux de Fragonard et qu'il se méfie de Mozart. Si,
malgré cet avertissement, il ouvre le livre, qu'il se réjouisse, comme il y est
invité par l'épigramme liminaire, que l'édition nouvelle de l’œuvre soit plus
brève que la première.
Aux autres lecteurs, qui aiment Mozart et Fragonard,
les Amours apportent le plaisir, la voluptas, que le poète a éprouvé lui-même,
en se jouant de tous les lieux communs et de tous les interdits pour révéler
les mille et une surprises du désir amoureux et pour harceler sous les flèches
de Cupidon la société compassée et hypocrite qui l'entoure.
Mon
avis :
Ce livre est ma première lecture
pour mes études, plus spécialement pour l’oral de latin en fin de semestre. Ce
n’est pas, par conséquent, une lecture pour les loisirs et, pour avoir étudié
une partie des Métamorphoses l’année
passée, je m’attendais à une lecture simple et intéressante.
C’est pourquoi je fus déçue par
cette lecture. En effet, j’ai trouvé l’histoire complexe, sans attrait, et je
perdais rapidement le peu de concentration que je portais à ce livre. Cela ne m’a
heureusement pas empêchée de le terminer rapidement, étant donné la longueur,
très brève, qu’il a.
De plus, j’ai eu du mal à comprendre
les propos d’Ovide. Outre l’aspect sentimental, l’auteur insère de la
philosophie et une multitude de détails variés qui font que l’on se perd
facilement et on a ensuite du mal à retrouver le fil.
Outre ces problèmes, on peut se
demander si l’auteur s’inspire de sa vie, de sa propre expérience, ou s’il
invente ses dires dans un effet de réalisme réussi ? La question fut
soulevée pendant le cours, et je l’ai trouvé assez intéressante pour la reporter
dans cette chronique. Naturellement, je n’émettrai aucune opinion car c’est
bien mieux de s’en faire une par soi-même, si la lecture vous tente !
De plus, il intègre des références à
la mythologie et cela m'a parue intéressant, d'autant plus si on apprécie tout
ce qui se rapporte à ce sujet. Au final, je crains que ce ne soit le seul point
positif que je vois à cette oeuvre...
Le style d’écriture est assez
difficile. Bien sûr, ce n’est pas le style d’Ovide, mais une simple traduction
en prose. Cela se voit tout de suite, puisque l’auteur a rédigé son œuvre en
vers (hexamètre dactylique et pentamètre pour ceux que cela intéresse, que l’on
appelle dans son ensemble distique élégiaque). Mais la traduction est en
elle-même lourd et hachée, ne facilitant pas la compréhension générale du
texte.
En
conclusion, je ressors déçue de cette lecture. Je m’attendais à quelque
chose de plus prenant, plus accrocheur, et j’ai finalement eu du mal à suivre
le filon de bout en bout. Cela ne me décourage pourtant pas à tenter les Métamorphoses dans leur ensemble.
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