Depuis mille ans, les habitants d’Aléra repoussent les
peuplades sanguinaires qui rançonnent le monde en usant de leur relation
particulière avec les furies – les forces élémentaires de la terre, de l’air,
du feu, de l’eau, du bois et du métal. Mais dans la lointaine vallée de
Calderon, Tavi ne maîtrise encore aucun élément, à son grand désespoir. À
quinze ans, il n’a toujours pas de furie du vent pour l’aider à voler, ou de
furie du feu pour allumer ses lampes.
Pourtant, lorsque les féroces Marats font leur retour
dans la vallée, le courage et l’ingéniosité de Tavi vont se révéler une force
bien plus cruciale que n’importe quelle furie. Une force qui pourrait lui
permettre d’altérer le cours de la guerre…
Mon
avis :
Pour commencer, je souhaiterai vous
raconter une petite (promis) introduction sur le pourquoi du comment j’ai du
lire ce livre. Etant inscrite en équipe avec Ratkiller sur le challenge « Destockage
de PAL en duo », où la première mission était de lire une œuvre d’un
auteur homme français, j’ai eu la délicatesse de lui choisir une femme (en la
personne de Myra Eljundir pour Kaleb,
tome 1). Ainsi, comme punition, mon partenaire a décidé d’organiser une
petite LC obligatoire sur le livre à l’origine de cette chronique : Codex
Alera, tome 01 – Les Furies de Calderon de Jim Butcher, auteur que je n’avais
jamais lu jusqu’ici. Bon, qu’on se le dise, cette introduction sert surtout à
montrer mon incompétence à comprendre un énoncé pourtant clair.
Passons à l’avis concret du livre,
maintenant !
J’avais grandement hâte de m’attaquer à ce premier
tome de Jim Butcher, prémisse d’une tétralogie à gros pavés. Cela faisait
longtemps que je n’en avais pas digéré un aussi gros en ce qui concerne la
Fantasy et je me régalais donc d’avance !
Pourtant, j’ai eu énormément de mal
à accrocher au début. En effet, le prologue très court auquel on a droit m’a
semblé totalement hors de propos, du moins si on attend plusieurs chapitres
afin de comprendre en quoi il était lié à l’histoire. J’ai donc pris la peine
de vous en parler, mais il ne constitue pas une « erreur » en soi.
Après ce prologue, l’auteur nous plante directement dans
l’action avec comme personnage une « apprentie » en examen pour devenir
Curseur et son maître qui veille à la cohérence de chaque action. Le lecteur
est ainsi plongé dans les affres d’un monde dont il ne connait rien et, si
habituellement cela me plaît, je me suis trop sentie perdue dans ce tome-ci
pour pleinement savourer l’aventure qui se jouait devant mes yeux. De plus,
avant même qu’on ne s’habitue aux divers personnages qui composent les premiers
chapitres, Jim Butcher met en place une trahison qu’on a du mal à comprendre.
Il place ainsi son lectorat sur la sellette, raison pour laquelle j’ai eu du
mal à m’investir.
Par la suite, l’auteur prend le temps de mettre en
place ses divers personnages, alternant chaque chapitre avec chacun et c’est
également perturbant au départ, même si on s’y habitue rapidement.
Ainsi, malgré les premiers chapitres où on suit l’aventure
d’Amara, qui deviendra Curseur auprès du Premier Duc, le lecteur suivra plus
amplement les aventures de Tavi, adolescent de quinze ans qui se sent en marge
de la société du fait de son absence de Furie.
Il faut comprendre que les Furies sont une preuve du
pouvoir de celui qui les contrôle. Plus on a des Furies puissantes, plus le
possesseur a un statut social élevé. Tavi est donc certain de ne rien faire de
grand dans sa vie, de ne pas devenir quelqu’un d’important. Or, il commettra
une erreur vis-à-vis de l’exploitation de son oncle où il travaille et cela
entraînera son entrée dans l’action.
A côté de lui se trouvent son oncle
Bernard, le plus puissant Exploitant de la région de Calderon, et sa soeur
Isana, puissante aquarifèvre (Furie d’eau). Malgré ce que laisse en présager le
début de l’histoire, ils soutiendront leur neveu dans toutes ses épreuves,
malgré l’éloignement parfois occasionnée…
J’ai eu énormément de mal à ‘attacher
à chacun d‘eux. On en savait certes assez sur eux pour comprendre l’intrigue
dans son ensemble. Mais outre cela, ils n’étaient pas assez travaillés, n’avaient
aucune profondeur au début, donnant l’impression que l’auteur pataugeait un
peu. Heureusement, cela disparaît progressivement, effacé par l’action qui
prend de plus en plus de l’ampleur.
L’idée d’utiliser des Furies est
très intéressante et novatrice. Je connaissais bien sûr les élémentales et, en
somme, ils appartiennent à une même famille, mais Jim Butcher a su dompter le
caractère sauvage de ces créatures d’une manière qui m’a bien plu et j’ai
grande hâte de savoir ce qu’il va en faire dans les tomes suivants.
L’action est en elle-même bien
menée. On ne s’ennuie jamais dans cette lecture (hormis peut-être le début mais
je n’y reviendrais pas) et l’auteur manie très bien l’alternance entre actions
et explications.
De plus, il a un style léger, ce qui
fait qu’on ne voit pas le temps défiler lorsqu’on le lit. Il ne s’attarde par
non plus sur de trop longues descriptions, mettant réellement en avant l’action
et ses personnages. En temps normal, j’aurai été déçue car j’attache énormément
d’importance à la description, qui permet de nous planter un décor très précis
et de savoir dans quel lieu nous nous trouvons. Or ici, Jim Butcher s’y attelle
seulement lorsque cela en devient nécessaire et je pense qu’il en vaut mieux
ainsi, s’il ne souhaite pas alourdir son pavé de plus de six cents pages.
La fin est assez longue car elle est
jalonnée de nombreux rebondissements, faisant durer la bataille plus longuement
sans que cela fasse entrer l’ennui parmi le lectorat, et de manière à ce que
chaque rebondissement fasse réaliste selon ce qui s’est déroulé avant qu’on
vienne à ce présent (c’est très mal dit, mais c’est une idée compliquée). Ensuite, il faut rendre les
honneurs, permettant de savoir ce que seront devenus les personnages dans le
tome suivant. Le lecteur sera ainsi moins perdu en découvrant des personnages
au statut social plus élevé.
Finalement, ce premier tome est à la
fois un tome introductif, vis-à-vis de la politique et des statuts sociaux
présents dans l’histoire, et en même temps un tome qui permet de premières
actions qui semblent prometteuses pour la suite si Jim Butcher poursuit sur
cette voie.
Et l’auteur insère une petite
morale, comme quoi même si nous sommes différents au premier abord des gens qui
nous entourent, on peut se détacher par d’autres critères, tels que le courage
ou la fidélité… J’ai donc apprécié cette fin.
En
conclusion, contrairement au début de la lecture où je m’attendais à quelque
chose de beaucoup plus long et ennuyeux, pour le dire autrement, je me suis habituée
au style léger de Jim Butcher et j’ai fini par apprécier ses personnages et son
histoire où, malgré que ce soit une intrigue de Fantasy basique, est insérée
des éléments novateurs donnant un nouveau souffle et une meilleure « performance ».
Les Furies sont exploitées avec précision et c’est un régal que de les voir
intervenir dans cette histoire. Un excellent premier tome, donc, et j’ai hâte de lire le
second !
Les autres titres de la saga :
1. Les Furies de Calderon
2. Les Furies de l'Academ
3. La Furie du Curseur
4. La Furie du Capitaine
- saga terminée -
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire