27 janv. 2015

Codex Alera, tome 01 - Les Furies de Calderon


Synopsis :

Depuis mille ans, les habitants d’Aléra repoussent les peuplades sanguinaires qui rançonnent le monde en usant de leur relation particulière avec les furies – les forces élémentaires de la terre, de l’air, du feu, de l’eau, du bois et du métal. Mais dans la lointaine vallée de Calderon, Tavi ne maîtrise encore aucun élément, à son grand désespoir. À quinze ans, il n’a toujours pas de furie du vent pour l’aider à voler, ou de furie du feu pour allumer ses lampes.
Pourtant, lorsque les féroces Marats font leur retour dans la vallée, le courage et l’ingéniosité de Tavi vont se révéler une force bien plus cruciale que n’importe quelle furie. Une force qui pourrait lui permettre d’altérer le cours de la guerre…


Mon avis :

            Pour commencer, je souhaiterai vous raconter une petite (promis) introduction sur le pourquoi du comment j’ai du lire ce livre. Etant inscrite en équipe avec Ratkiller sur le challenge « Destockage de PAL en duo », où la première mission était de lire une œuvre d’un auteur homme français, j’ai eu la délicatesse de lui choisir une femme (en la personne de Myra Eljundir pour Kaleb, tome 1). Ainsi, comme punition, mon partenaire a décidé d’organiser une petite LC obligatoire sur le livre à l’origine de cette chronique : Codex Alera, tome 01 – Les Furies de Calderon de Jim Butcher, auteur que je n’avais jamais lu jusqu’ici. Bon, qu’on se le dise, cette introduction sert surtout à montrer mon incompétence à comprendre un énoncé pourtant clair.
            Passons à l’avis concret du livre, maintenant !
           
J’avais grandement hâte de m’attaquer à ce premier tome de Jim Butcher, prémisse d’une tétralogie à gros pavés. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas digéré un aussi gros en ce qui concerne la Fantasy et je me régalais donc d’avance !  
            Pourtant, j’ai eu énormément de mal à accrocher au début. En effet, le prologue très court auquel on a droit m’a semblé totalement hors de propos, du moins si on attend plusieurs chapitres afin de comprendre en quoi il était lié à l’histoire. J’ai donc pris la peine de vous en parler, mais il ne constitue pas une « erreur » en soi.
Après ce prologue, l’auteur nous plante directement dans l’action avec comme personnage une « apprentie » en examen pour devenir Curseur et son maître qui veille à la cohérence de chaque action. Le lecteur est ainsi plongé dans les affres d’un monde dont il ne connait rien et, si habituellement cela me plaît, je me suis trop sentie perdue dans ce tome-ci pour pleinement savourer l’aventure qui se jouait devant mes yeux. De plus, avant même qu’on ne s’habitue aux divers personnages qui composent les premiers chapitres, Jim Butcher met en place une trahison qu’on a du mal à comprendre. Il place ainsi son lectorat sur la sellette, raison pour laquelle j’ai eu du mal à m’investir.
           
Par la suite, l’auteur prend le temps de mettre en place ses divers personnages, alternant chaque chapitre avec chacun et c’est également perturbant au départ, même si on s’y habitue rapidement.
Ainsi, malgré les premiers chapitres où on suit l’aventure d’Amara, qui deviendra Curseur auprès du Premier Duc, le lecteur suivra plus amplement les aventures de Tavi, adolescent de quinze ans qui se sent en marge de la société du fait de son absence de Furie.
Il faut comprendre que les Furies sont une preuve du pouvoir de celui qui les contrôle. Plus on a des Furies puissantes, plus le possesseur a un statut social élevé. Tavi est donc certain de ne rien faire de grand dans sa vie, de ne pas devenir quelqu’un d’important. Or, il commettra une erreur vis-à-vis de l’exploitation de son oncle où il travaille et cela entraînera son entrée dans l’action.
            A côté de lui se trouvent son oncle Bernard, le plus puissant Exploitant de la région de Calderon, et sa soeur Isana, puissante aquarifèvre (Furie d’eau). Malgré ce que laisse en présager le début de l’histoire, ils soutiendront leur neveu dans toutes ses épreuves, malgré l’éloignement parfois occasionnée…
            J’ai eu énormément de mal à ‘attacher à chacun d‘eux. On en savait certes assez sur eux pour comprendre l’intrigue dans son ensemble. Mais outre cela, ils n’étaient pas assez travaillés, n’avaient aucune profondeur au début, donnant l’impression que l’auteur pataugeait un peu. Heureusement, cela disparaît progressivement, effacé par l’action qui prend de plus en plus de l’ampleur.

            L’idée d’utiliser des Furies est très intéressante et novatrice. Je connaissais bien sûr les élémentales et, en somme, ils appartiennent à une même famille, mais Jim Butcher a su dompter le caractère sauvage de ces créatures d’une manière qui m’a bien plu et j’ai grande hâte de savoir ce qu’il va en faire dans les tomes suivants.

            L’action est en elle-même bien menée. On ne s’ennuie jamais dans cette lecture (hormis peut-être le début mais je n’y reviendrais pas) et l’auteur manie très bien l’alternance entre actions et explications.
            De plus, il a un style léger, ce qui fait qu’on ne voit pas le temps défiler lorsqu’on le lit. Il ne s’attarde par non plus sur de trop longues descriptions, mettant réellement en avant l’action et ses personnages. En temps normal, j’aurai été déçue car j’attache énormément d’importance à la description, qui permet de nous planter un décor très précis et de savoir dans quel lieu nous nous trouvons. Or ici, Jim Butcher s’y attelle seulement lorsque cela en devient nécessaire et je pense qu’il en vaut mieux ainsi, s’il ne souhaite pas alourdir son pavé de plus de six cents pages.

            La fin est assez longue car elle est jalonnée de nombreux rebondissements, faisant durer la bataille plus longuement sans que cela fasse entrer l’ennui parmi le lectorat, et de manière à ce que chaque rebondissement fasse réaliste selon ce qui s’est déroulé avant qu’on vienne à ce présent (c’est très mal dit, mais c’est une idée  compliquée). Ensuite, il faut rendre les honneurs, permettant de savoir ce que seront devenus les personnages dans le tome suivant. Le lecteur sera ainsi moins perdu en découvrant des personnages au statut social plus élevé.

            Finalement, ce premier tome est à la fois un tome introductif, vis-à-vis de la politique et des statuts sociaux présents dans l’histoire, et en même temps un tome qui permet de premières actions qui semblent prometteuses pour la suite si Jim Butcher poursuit sur cette voie.
            Et l’auteur insère une petite morale, comme quoi même si nous sommes différents au premier abord des gens qui nous entourent, on peut se détacher par d’autres critères, tels que le courage ou la fidélité… J’ai donc apprécié cette fin.


            En conclusion, contrairement au début de la lecture où je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus long et ennuyeux, pour le dire autrement, je me suis habituée au style léger de Jim Butcher et j’ai fini par apprécier ses personnages et son histoire où, malgré que ce soit une intrigue de Fantasy basique, est insérée des éléments novateurs donnant un nouveau souffle et une meilleure « performance ». Les Furies sont exploitées avec précision et c’est un régal que de les voir intervenir dans cette histoire. Un excellent premier tome, donc, et j’ai hâte de lire le second !





Les autres titres de la saga :
1. Les Furies de Calderon
2. Les Furies de l'Academ
3. La Furie du Curseur
4. La Furie du Capitaine
- saga terminée -

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