Parfois, il suffit de peu de choses. Imaginez la fin
d'une journée de grandes vacances, vous voici seul, assis sur un rocher entouré
d'une mer bleue turquoise. Le soleil se couche. Pas d'inquiétudes, pas de
soucis, pas le moindre petit bobo. La tête légère, le coeur tranquille, le
corps content. Un sourire intérieur vous illumine. Presque trop beau pour être
vrai... Espéré par tous, le bonheur est un sentiment que chacun appelle de ses
voeux mais qui vient quand il veut, et s'enfuit toujours trop vite. L'attente
d'un bonheur, un souvenir de bonheur, n'est-ce pas déjà, n'est-ce pas encore du
bonheur? Le bonheur est évident pour celui qui l'éprouve. Mais savoir le
raconter pour nous le faire partager, c'est la magie du vraiment talent. Au
travers de textes courts, c'est ce que cinq de vos auteurs préférés ont réussi.
Mon
avis :
C’est par hasard que je suis tombée
sur ce recueil de nouvelles. Je déambulais en effet dans les rayons de ma
bibliothèque municipale jusqu’à ce que je tombe sur ce petit livre, mis en
avant dans la partie coup de cœur. Le titre m’a happée me suis dit qu’il serait
intéressant de voir ce qu’est la représentation du bonheur pour certaines
auteurs.
La première nouvelle, Le prix du bonheur de Miche Peyramaure,
m’a fait sourire gentiment. Agréable et cocasse à souhait, je m’amusai à voir
deux auteurs se faire embarquer dans un salon du livre très peu connu dans une
petite ville de la côté atlantique, finalement contre leur gré. Mais les
multiples réactions et le mot fin de l’histoire sont assez mignons, bien que
très peu réaliste et j’ai passé un agréable moment.
Le
grand saumon de Gilbert Bordes est la nouvelle qui m’a le plus ennuyée car
elle évoque des sujets qui ont que peu d’attraits à mes yeux. Mais les amoureux
de la pêche auront, en effet, trouvé leur bonheur dans ce joli texte, jalonné
par des voyages.
Théorème
de Jean-Guy Soumy est sûrement celui que j’ai le moins compris. Mais la
littéraire que je suis dirait forcément : « Mais comment peut-on
trouver notre bonheur dans les mathématiques et ses équations ? ». Mais
la fin est triste dans le sens où la situation du protagoniste n’est pas fameuse…
La
mère de Colette Laussac est bouleversante. L’auteur dépeint avec une
extrême précision et réalité la détresse d’une mère qui eut du mal à avoir un
enfant et qui le voit partir en guerre. Cette nouvelle, plus que le bonheur qu’on
peut y découvrir, critique surtout les diverses douleurs que la guerre provoque,
aux soldats mais aussi aux familles.
Enfin, Bonheur tardif de Martine Marie Muller est la nouvelle qui m’a le
plus bouleversée. C’est une situation que j’ai déjà connu, la guerre mise à
part, et la fin est tout simplement… cruelle. Je n’ai pas pu m’empêcher de
verser une petite larme face à cette tragédie…
Les styles sont tous différents mais
très simples et directs. Ce n’est pas un recueil qui prend la tête et c’était
vraiment une agréable lecture.
Comme vous avez pu le remarquer, l’idée
du bonheur se démarque par plusieurs manières de le ressentir et l’idée
principale est qu’on le ressent de manières différentes et parfois c’est une
chose on-ne-peut-plus-simple.
En
conclusion, une lecture rapide, au style simple et direct, sans prise de texte,
qui permet de faire un point sur les différentes manières avec lesquelles on
peut éprouver la sensation de bonheur. Un bon moment de lecture, même si ce n’est
pas de la grande prose !
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