Le Chant du Troll

Synopsis :

- Psssst ! Est-ce que tu es prête ?
- Je ne sais pas de quoi tu parles. Prête pour quoi ?
- Le basculement a débuté...

Mon avis :

            C’est drôle, parce que le résumé est pauvre en détails mais il laisse à penser, du moins à espérer, à quelque chose de grandiose. Une petite merveille de Pierre, une fois de plus.

            Ce livre, je l’avais déjà lu, à une époque où je ne chroniquais pas encore ms lectures… Quand j’ai commencé à rédiger mes avis, ce livre est revenu directement en mémoire. Seulement, j’avais besoin de le relire pour me bercer dans les émotions pures que cela susciterait, afin de mieux vous les exprimer.

            Et des émotions pures, il y en a.

De ce livre, j’aurai souhaité vous retranscrire un petit résumé mais même cela vous spolierait forcément alors je vais juste vous dire ceci : on suit les aventures de Léna, jeune écolière qui est le témoin du basculement. Mais qu’est-ce que ce basculement, vous me direz ? Ca, c’est à vous de le découvrir… Ce que je peux seulement ajouter, c’est que le lecteur a plaisir à retrouver un personnage énigmatique du pacte des marchombres…

            L’histoire est tout simplement magique parce qu’elle confond à merveille la beauté du geste et la mélancolie de la maladie, de la mort. La légèreté de la plume de l’auteur n’allège en rien la gravité du sujet évoqué, triste, choquant et émouvant. C’est assez difficile à retranscrire, il vaut mieux lire ce livre pour comprendre vraiment de quoi cela parle. Mais Pierre réussit une fois de plus à allier droiture avec réalisme. Et c’est toujours aussi douloureux…

            Cette intrigue a beau être destinée, selon l’avis des gens, à un public jeunesse, je peux assurer que le sujet évoqué et la beauté du texte et des illustrations peuvent faire rêver plus d’un adulte. C’est court, cela se lit très bien, rien de mieux pour se poser quelques heures dans un fauteuil moelleux.

            De nombreuses créatures jonchent cette histoire, des créatures croisées dans les précédentes œuvres ou bien des créatures plus mythiques, comme les centaures ou les gnomes. Chacun ont leur trait de caractère et cela entraîne des situations parfois dures, souvent cocasses. Un petit bonheur !

            La fin est à la fois triste, heureuse et émouvante, le tout retranscrit avec cohérence et simplicité. J’avoue avoir versé une petite larme, parce qu’il est certain qu’on ne peut pas ressortir de cette lecture en restant indifférent à tant de pureté naïve.

            Mais cette fois-ci, Pierre n’est pas le seul artiste de ce livre : Gilles Francescano illustre avec brio l’intrigue de l’écrivain et fait ressortir avec beauté les moindres détails et les émotions émises. Les couleurs sont tout simplement envoûtantes et on parcourt les pages avec empressement, désireux de goûter l’ensemble de cette petite merveille.

            Voilà, comme je l’ai dit ci-dessus, il est difficile de critiquer une telle lecture car elle se vit et se ressent différemment selon les personnalités de chacun. L’unique certitude que je peux vous sortir est que je fus tellement emportée et en envoûtée que j’en ressors avec un coup de cœur supplémentaire !

            En conclusion, un ouvrage de beauté, de douleur, de naïveté, de pureté. Pierre Bottero emploie sa plume pour décrire le monde de la maladie, mélangé à de la fantasy légère et entraînante. C’est un livre supplémentaire à lire pour goûter pleinement l’art des mots selon la vision d’un auteur discret. Un coup de cœur, un de plus pour Pierre Bottero…