26 févr. 2015

Chien du heaume

Synopsis :

            On l'appelle Chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque bataille, c'est elle qu'on siffle.
Dans l'univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.

Mon avis :

            Ce n’est pas tellement par hasard que ce livre a atterri dans mes mains. Tout d’abord, je savais que je pouvais me le procurer facilement à la bibliothèque municipale de ma ville. De plus, ce livre est bien noté sur le site Livraddict, me convaincant de l’emprunter sans plus attendre.
            Ce fut une bonne lecture, mais pas non plus marquante.

            Le prologue lance le tempo sans tarder. Par le court récit que le narrateur nous offre en ce début de livre, le lecteur est capable de comprendre sans difficulté majeure le caractère du protagoniste : femme forte, presque sans cœur. Il serait peut-être excessif de la traiter de bestial, mais elle a un côté sauvage qui lui donne un charisme inhumain. Eh bien, nous n’apprenons rien sur son identité, en particulier son nom…

            Tout homme a une quête dans sa vie. On ne l’appelle naturellement pas tous de la même manière, certains préférant le terme de but ou objectif, et elle diverge selon la personnalité de chacun mais tout individu en a une. La quête de l’héroïne est fort simple : elle veut retrouver son nom. Son vrai nom, celui qui lui fut donné à la naissance, et non Chien du Heaume, un surnom parmi bien d’autres qu’on lui a attribué au cours de ses missions en tant que mercenaire.
Ce but est prenant, entraînant, envoutant et le lecteur hante les pas de Chien du heaume, désireux d’en apprendre tout autant qu’elle. Pour cela, nous croiserons des personnages forts, derniers représentants d’un vieil âge révolu, la christianisation gagnant peu à peu les pays éloignés du Nord. Eh oui, dans sa quête, Chien du heaume se fera contre toute attente des amis puissants et fidèles, dont Regehir le forgeron et Bruec, le Chevalier au Sanglier. Si ces personnages sont loin d’être attachants, au vu de leur caractère, ils détiennent tout de même une profonde personnalité pour un livre de cet acabit, si court, et c’est un réel plaisir de les retrouver au détour d’une page.
Quant à Chien du heaume, elle est encore moins attirante que les hommes cités ci-dessus, mais son caractère franc et trempé est empli de charisme et on se prend à espérer qu’elle parviendra à terminer sa quête.

Le décor principal reste la neige, ce qui est cohérent avec l’époque médiévale où les gens ne parlaient pas encore de réchauffement climatique tous les jours aux informations (agacement bonjour) et avec la situation spatiale, c’est-à-dire les pays  norois. Justine Niogret décrit pourtant très peu ses paysages mais savoir que la neige est très présente dans cette œuvre a suffi à m’emporter dans un tourbillon glacial, et à ressentir la douleur de Chien du heaume (parce que la neige glacée, ça brûle !).

Le rythme est vif, le vocabulaire et lexique liés à l’époque maîtrisés, et c’est un réel plaisir de se plonger dans cette intrigue simple et efficace. On ressent derrière ce style la passion de l’auteur pour cette époque révolue, et cela ne peut que faciliter cette lecture déjà simple.

La fin, en revanche, m’a fait penser (non sans une pointe de nostalgie liée au livre que je m’apprête à citer) à La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, duquel je me suis écriée « Tout ça pour ça ! » une fois finie. J’ai également pensé cette phrase en lisant la fin de Chien du heaume. Or, là où cette expression m’avait tirée un grand plaisir et une profonde réflexion pour le livre de Damasio, ici cela ne m’a tirée que consternation, car je souhaitais plus que tout obtenir la réponse à toutes ces énigmes. Malheureusement, je fus déçue… (Mais j’ai appris entre temps qu’il y avait un second tome, faut juste que je me le procure.)


En conclusion, ce livre nous emporte dans un tourbillon d’émotions sans que le lecteur puisse résister, grâce à un style simple et direct qui rend la quête de Chien du heaume accessible à tout âge, à partir des dix ans. Mais si le décor et l’intrigue m’on plu, je suis déçue par cette fin rapide et mystérieuse. J’essaierai de me procurer le tome 2, même si je ne le place en priorité…





2 commentaires:

  1. J'ai découvert cet auteur avec "Coeurs de rouille" que j'ai énormément aimé ^^ Et j'ai envie de découvrir d'autres oeuvres. J'espère que celle-ci me marquera plus que toi :)

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  2. Je l'espère aussi pour toi ! ;) Et je ne dis pas, j'ai aussi envie de tester d'autres oeuvres

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