On l'appelle Chien du Heaume parce
qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle
a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du
chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y
rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune
guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée
traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque
bataille, c'est elle qu'on siffle.
Dans l'univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge,
loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se
bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.
Mon
avis :
Ce n’est pas tellement par hasard
que ce livre a atterri dans mes mains. Tout d’abord, je savais que je pouvais
me le procurer facilement à la bibliothèque municipale de ma ville. De plus, ce
livre est bien noté sur le site Livraddict, me convaincant de l’emprunter sans
plus attendre.
Ce fut une bonne lecture, mais pas
non plus marquante.
Le prologue lance le tempo sans
tarder. Par le court récit que le narrateur nous offre en ce début de livre, le
lecteur est capable de comprendre sans difficulté majeure le caractère du
protagoniste : femme forte, presque sans cœur. Il serait peut-être
excessif de la traiter de bestial, mais elle a un côté sauvage qui lui donne un
charisme inhumain. Eh bien, nous n’apprenons rien sur son identité, en
particulier son nom…
Tout homme a une quête dans sa vie.
On ne l’appelle naturellement pas tous de la même manière, certains préférant
le terme de but ou objectif, et elle diverge selon la personnalité de chacun
mais tout individu en a une. La quête de l’héroïne est fort simple : elle
veut retrouver son nom. Son vrai nom, celui qui lui fut donné à la naissance,
et non Chien du Heaume, un surnom parmi bien d’autres qu’on lui a attribué au
cours de ses missions en tant que mercenaire.
Ce but est prenant, entraînant, envoutant et le
lecteur hante les pas de Chien du heaume, désireux d’en apprendre tout autant
qu’elle. Pour cela, nous croiserons des personnages forts, derniers
représentants d’un vieil âge révolu, la christianisation gagnant peu à peu les
pays éloignés du Nord. Eh oui, dans sa quête, Chien du heaume se fera contre
toute attente des amis puissants et fidèles, dont Regehir le forgeron et Bruec,
le Chevalier au Sanglier. Si ces personnages sont loin d’être attachants, au vu
de leur caractère, ils détiennent tout de même une profonde personnalité pour
un livre de cet acabit, si court, et c’est un réel plaisir de les retrouver au
détour d’une page.
Quant à Chien du heaume, elle est encore moins
attirante que les hommes cités ci-dessus, mais son caractère franc et trempé est
empli de charisme et on se prend à espérer qu’elle parviendra à terminer sa
quête.
Le décor principal reste la neige, ce qui est cohérent
avec l’époque médiévale où les gens ne parlaient pas encore de réchauffement
climatique tous les jours aux informations (agacement bonjour) et avec la
situation spatiale, c’est-à-dire les pays
norois. Justine Niogret décrit pourtant très peu ses paysages mais
savoir que la neige est très présente dans cette œuvre a suffi à m’emporter
dans un tourbillon glacial, et à ressentir la douleur de Chien du heaume (parce
que la neige glacée, ça brûle !).
Le rythme est vif, le vocabulaire et lexique liés à l’époque
maîtrisés, et c’est un réel plaisir de se plonger dans cette intrigue simple et
efficace. On ressent derrière ce style la passion de l’auteur pour cette époque
révolue, et cela ne peut que faciliter cette lecture déjà simple.
La fin, en revanche, m’a fait penser (non sans une
pointe de nostalgie liée au livre que je m’apprête à citer) à La Horde du Contrevent d’Alain Damasio,
duquel je me suis écriée « Tout ça pour ça ! » une fois finie. J’ai
également pensé cette phrase en lisant la fin de Chien du heaume. Or, là où cette expression m’avait tirée un grand
plaisir et une profonde réflexion pour le livre de Damasio, ici cela ne m’a
tirée que consternation, car je souhaitais plus que tout obtenir la réponse à
toutes ces énigmes. Malheureusement, je fus déçue… (Mais j’ai appris entre
temps qu’il y avait un second tome, faut juste que je me le procure.)
En
conclusion, ce livre nous emporte
dans un tourbillon d’émotions sans que le lecteur puisse résister, grâce à un
style simple et direct qui rend la quête de Chien du heaume accessible à tout
âge, à partir des dix ans. Mais si le décor et l’intrigue m’on plu, je suis
déçue par cette fin rapide et mystérieuse. J’essaierai de me procurer le tome
2, même si je ne le place en priorité…
J'ai découvert cet auteur avec "Coeurs de rouille" que j'ai énormément aimé ^^ Et j'ai envie de découvrir d'autres oeuvres. J'espère que celle-ci me marquera plus que toi :)
RépondreSupprimerJe l'espère aussi pour toi ! ;) Et je ne dis pas, j'ai aussi envie de tester d'autres oeuvres
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