Un type détroussé,
tabassé et laissé pour mort dans le sous-sol de son immeuble parisien... Pour
le quidam moyen, c'est une agression banale. Pas pour Gabriel Lecouvreur, alias
le Poulpe, spécialiste des oubliés du fait divers. La victime? André Sloga, 78 ans,
anarchiste, pacifiste, ex-résistant, tendance bringueur et alcoolo... Écrivain
engagé, par-dessus le marché, qui préparait un livre sur une sombre affaire
d'empoisonnement dans le marais poitevin. Ex-dissidents déjantés, ex-Yougos
massacreurs et néo-nazis complètement nazes... Autour de cette affaire
gravitent quelques-uns des plus fameux spécimens de têtes à claques. Il n'en
faut pas plus au Poulpe pour s'échauffer sérieusement…
Mon
avis :
Tout comme le livre « disent les imbéciles » de
Nathalie Sarraute lu précédemment, Nazis
dans le métro de Didier Daeninckx fut un cadeau d’anniversaire il y a
quelques années de cela afin d’agrandir mon champ de vision littéraire.
Au vu de la collection, je m’attendais
à un livre policier et je ne fus pas déçue par cette constatation.
Le style d’écriture est léger et le
lecteur suit le fil de l’intrigue sans problème. Didied Daeninckx raconte son
enquête de manière à ce que nous soyons toujours sur le qui-vive, que nous nous
posions toujours des questions à chaque indice apporté. Je ne trouve pas cela
soit de la grande littérature, mais cela reste lisible et plutôt pas mal.
L’histoire commence alors que le
protagoniste, le « détective privé » Gabriel Lecouvreur, découvre
dans le journal l’annonce de la mise à tabac d’un écrivain qu’il apprécie,
André Sloga. Le lecteur peu avoir beaucoup de mal à appréhender où cela peut
nous conduire dans les premières pages mais on comprend finalement que Gabriel
compte mener l’enquête.
La manière de s’y prendre est
globalement cohérente mais j’ai trouvé que, par moments, les indices et les
hypothèses avérées tombaient comme par miracle, un cheveu sur la soupe. Cela ne
gâche heureusement en rien la lecture, mais c’est un petit point négatif…
Le personnage est très peu travaillé
et est survolé, ce qui n’est en rien étonnant au vu de la longueur du livre… Le
lecteur en sait néanmoins assez pour comprendre la personnalité du personnage,
son fonctionnement quant à sa psychologie et ses pensées.
Personnellement, il ne m’a pas parue
attachant mais pas repoussant non plus. Je pense que la longueur du livre y est
pour quelque chose et mon avis aurait sûrement évolué si le livre avait été
plus long.
Je suis en revanche plus sceptique
quant au rythme de l’intrigue. Le début est très long à se mettre en route,
Didier Daeninckx prend le temps de mettre en place les échelons de son
intrigue. En revanche, la fin se voit subir une forte accélération au point que
j’ai failli me perdre dans les indices et les détails… C’est malheureusement
dérangeant, car cela contribue à l’obligation de relire pour tout assimiler…
Pour un livre qui commençait, il s’achève donc sur une note négative.
ce n'est pas un livre qui me tente
RépondreSupprimerOui, je peux comprendre pourquoi et tu peux passer ton chemin sans regret ;)
RépondreSupprimerJe l'avais lu il y a quelques années, et j'avais détesté !! J'avais trouvé ça brouillon et vraiment pas intéressant.
RépondreSupprimerC'était mon premier livre de cet auteur, et il n'y en aura pas d'autres je crois !
C'est dommage, même déçue faut toujours essayer un autre livre pour savoir si on est tombé sur un mauvais ou si c'est toutes les oeuvres ainsi.. Mais je comprends que cela n'engage pas à tenter le coup
RépondreSupprimeroui tu as raison, d'habitude je ne m'arrête pas au 1er échec, mais ses autres livres ne me tentent pas du tout ! :)
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, ça arrive :)
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