Une enfant se noie dans un lac de
retenue aux abords d'une cité. Une autre disparaît dans une station touristique
au sommet d'une montagne à la fin de l'été. Dans la lumière, l'espace d'un
instant, l'enfant a échappé au regard de sa mère, l'image de la petite s'est
effacée sur le chemin qui mène au lac. Tenter de survivre en participant à une
campagne d'information sur les dangers du quotidien. Etre incapable d'arrêter
de penser à l'instant où l'on a manqué de vigilance. Deux récits parallèles et
complémentaires pour tenter de décrire l'état, le moment précis où s'installe
la culpabilité, l'instant où le malaise jusqu'alors maîtrisé devient douleur.
Où les images et les souvenirs s'affolent et se multiplient, où le cœur se
gonfle de larmes.
Mon
avis :
Ce livre est tombé par hasard dans
mes mains. Je déambulais dans ma bibliothèque à la recherche de petites perles,
discrètes au milieu des gros pavés, et mes yeux découvrirent ces deux nouvelles
dans le coin coup de cœur. Une infime hésitation avant de le prendre : au
vu du nombre de pages, je trouverais bien un moment pour le caser entre deux
lectures ! Et en effet, c’est le livre que j’ai mis dans mon sac, sachant
que mon kindle n’aurait plus de batterie dans la journée, ce qui n’a pas manqué !
Je pense qu’il faut être dans un
certain état d’esprit pour savourer et surtout comprendre pleinement ces deux
nouvelles, très tragiques dans leur contenu. On découvre en effet la douleur de
parents qui ont perdu leur enfant. Seulement, le lecteur ne lit pas de la
psychologie à proprement parlé, seulement les actions qui résultent de la
disparition des enfants.
Ainsi, dans La voix de l’eau, la mère effondrée va entrer dans une association
faisant de la prévention auprès des familles, qu’elles comprennent que les
enfants sont constamment en danger. C’est intéressant à lire et cela ouvre les
yeux à certains parents inconscients mais à part cela je n’ai pas vu ou compris
l’enjeu de cette nouvelle.
Quant à la seconde, Le parc en haut de la montagne, est bien
plus courte et encore bien plus difficile à cerner. L’auteur relate une mère
qui apprend à sa fille de trois ans à marcher, tandis que la famille est en
vacances au camping. Mais, ayant une envie pressante, la mère va l’abandonner
deux minutes et la petite a disparu, le temps qu’elle revienne. Inconscience de
la mère, encore une fois, mais y a-t-il autre chose ? Je me suis posée la
question après cette lecture mais rien ne m’est venue…
Le style est léger, sans fioriture
mais peut-être un peu trop direct car cela perd le lecteur dans le récit et les
émotions (inexistantes, finalement) et cela a provoqué une grimace de
dérangement.
Cette lecture pourrait se lire si l’auteur
avait été plus expressif dans sa façon d’annoncer les événements…
En
conclusion, une lecture courte et dérangeante sur la prise de conscience
des dangers liés aux enfants. L’auteur dénonce finalement la bêtise paternelle
mais de manière si directe qu’elle nous paraît illusoire. Ces nouvelles
auraient pu être bien meilleures, sans que j’arrive à mettre les mots sur la
manière.
J'imagine bien que ce doit être une lecture perturbante car ce n'est pas un sujet facile !
RépondreSupprimerEn effet. Mais en même temps, je m'attendais à quelque chose de plus dur encore ^^'
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