Le jour de ses onze ans, Malo tombe dans la Seine. Aspiré dans un toboggan, quand il ouvre les yeux, il découvre un monde en noir et blanc, éclairé par une lune de diamants. Il vient de pénétrer au Royaume des Ombres, un lieu magique où les habitants sont aussi étranges que fascinants: Arthur, l’arbre qui ne cesse d’éternuer; Mercator, le chat si bavard vieux de deux cent treize ans; Lili, la petite marchande de rêves au regard d’or qui capture les songes… Sans compter les spectres inquiétants et un dangereux alchimiste qui lui jette un terrible sort.
Pour briser le maléfice, Malo a un énorme défi à relever.
Et une nuit…
Pourquoi ce livre ? J‘ai découvert Maxence Fermine grâce à ma prof de français de première par le biais de Neige pour le thème de la poésie (et donc les haïkus que le livre contient). Je m’étais alors promis de découvrir le reste de sa bibliographie. Cela date déjà de sept ou huit ans, et je me mets enfin à le relire.
La Petite marchande de rêves est un livre jeunesse tout doux, la quête initiatique d’un petit garçon invisible aux yeux de ses parents, qui cherchent une raison à l’existence. Le récit ne tarde pas à décoller pour nous emmener dans une autre contrée, un monde peuplé de personnages aussi étranges que peu reluisants. Et pourtant derrière la laideur se cache parfois une beauté tranquille, une passion forte qui rend le personnage, pas forcément attachant, mais intriguant.
Bien entendu dans un roman pour jeune lecteur, les obstacles sont multiples et assez aisés à éconduire. De plus, l’aide apportée par les personnages secondaires, bien qu’elle coule de source, facilite le travail et jamais on ne craint pour l’avenir de Malo.
La fin vient abruptement, un peu rapidement également, et ne laisse place à aucune surprise. Pourtant le roman, que j’ai appris être un premier tome, a rempli son office en offrant au jeune lecteur une raison d’espérer, renforçant sa force d’esprit.
Si le début s’est lu tranquillement, après la moitié je n’ai fait que assimiler ce roman à celui d’un auteur outre-Manche, à savoir Lewis Caroll et son célèbre Alice au pays des merveilles. Certes, le lapin blanc n’apparaît jamais mais les personnages, d’une forme différente (comme des arbres ou des personnages sombres, mélancoliques), jalonnaient le récit pour aider ou contrecarrer le jeune Malo. Cette ressemblance ne m’a pourtant pas gênée. Déjà parce que j’ai préféré ce roman, ensuite le livre est bien moins daté que son homologue anglais et se lit donc avec plus de facilité.
Je n’ai pas trouvé les personnages attachants, en dehors de la petite marchande éponyme. Même Malo échappe à ma sympathie en raison de sa naïveté. Mais je dois dire que les caractères sont clairement définis et offrent une diversité bienvenue au tableau.
Quant à la plume, même si elle est évidemment moins poétique que Neige qui était le but direct de l’oeuvre, Maxence Fermine parvient à injecter dans son style une douceur toute maternelle mêlée à une ambiance parfaitement sombre. En le lisant j’ai eu l’impression de me glisser dans un cocon épineux, agréable et douloureux à la fois, parce qu’il nous interroge sur certaines choses et montre les deux faces d’une même pièce.
Je suis étonnée de constater que ma chronique est longue et positive, je pense qu’avec le recul mon ressenti est allé en s’améliorant. Sur le coup, je n’ai retenu que les points similaires avec Alice au pays des merveilles. Toutefois La Petite Marchande de rêves fait preuve d’une plus grande finesse poétique et de personnages hétéroclites qui complètent parfaitement bien cet univers onirique.J’ai bien aimé, et lire la suite pourrait être envisageable. En attendant, je le conseille à toutes les petites mains.
14/20
Les autres titres de la saga :
1. La Petite Marchande de rêves
2. La Poupée de porcelaine
3. La Fée des glaces
- saga terminée -
1. La Petite Marchande de rêves
2. La Poupée de porcelaine
3. La Fée des glaces
- saga terminée -
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