22 déc. 2023

Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 10 - Prince du Chaos




Être prince d’Ambre n’a jamais été facile. Mais se trouver écartelé entre sa mère, sorcière du Logrus, et son père, champion de la Marelle, relève du cauchemar. Surtout quand on se trouve pris au centre d’une partie d’échec à l’échelle du cosmos, sommé de choisir entre l’Ordre et le Chaos. Tel est pourtant le sort de Merle Corey, devenu héritier putatif du trône du Chaos, mais fidèle défenseur de l’équilibre de l’univers. Parviendra-t-il à préserver cet équilibre - et accessoirement à sauver la dame de ses pensées, dont l’orbite héberge un joyau convoité par toute les puissances en présence ?



Pourquoi ce livre ? Honnêtement, c’est uniquement parce que j'étais déjà trop avancée dans la série et que j’avais envie d'obtenir le fin mot de l’histoire que je suis allée au bout.

Ce fut néanmoins dans la douleur, ce qui se ressent par la notation des derniers opus. Prince du Chaos n'échappe malheureusement pas à cette lassitude générale.
Zelazny s’est lancé dans un projet trop ambitieux pour tenir dans la durée. La tension narrative tenait encore dans son premier cycle, par le biais de Corwin et de toutes les intrigues qui lient les membres royaux de sa fratrie.

Prince du Chaos révèle les derniers événements ayant traits au fils de Corwin. Merle, ou Merlin, semble être le digne fils de son père, seulement il n’y a plus, et depuis longtemps, cette étincelle suscitée par la guerre fraternelle. C'est donc avec monotonie que j’ai lu cette fin de saga.

Clairement les personnages qui gravitent autour de Corwin manquent de retentissement et d'ampleur. En dehors de Luke, qui a su attirer ma sympathie malgré certains rebondissements, je suis restée totalement distante de tous les autres.

Cette distanciation dans le récit est également due à la présence de trop nombreuses entités. Autant j’ai adoré que la Marelle et le Logrus donnent de la profondeur au récit, autant leur rôle se réduit à une seule guerre entre le Bien et le Chaos, et la Marelle elle-même insinue que c’est une guerre pour l'équilibre, non pojr tirer davantage la couverture vers soi. Autant dire que ça se tire une balle dans le pied à la toute fin de la série.

Et la lassitude s'étend là encore au style de l’auteur, daté. J’ai vraiment du mal à la plume (ou à la traduction) de Roger Zelazny, qu’il ponctue d’une fausse pudeur. En réalité, je devrais tout simplement dire que ça a mal vieilli…



J’adorais l’univers et tout l’enjeu politique autour de Corwin mais je ne peux pas dire que les aventures de son fils m’aient embarquée, alors qu’elles creusaient bien plus encore l’univers déjà complexe et fascinant. Non, je me suis lassée de la lourdeur du style, je me suis entêtée dans une lecture qui ne me convenait plus. Résultat, les notes dégringolent et je reste hermétique aux péripéties et aux personnages. C’est avec soulagement que je tourne la dernière page.



10/20




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