22 mars 2015

Le Premier



Synopsis :

            Vaïn n'est pas mort. Pourtant, son frère l'a tué.
A-t-il ressuscité ? Pourquoi le soleil brûle-t-il sa peau ? Pourquoi seul le sang le rassasie-t-il ?
Alors que son désir de vengeance augmente, Vaïn se convainc que la Nature l'a sauvé de la mort pour éliminer son frère et sa descendance maudite... Une traque terrible et périlleuse commence... Elle durera des siècles.

La quête du Premier Immortel depuis la
fin du néolithique jusqu'au début de Rome.


Mon avis :

            Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Scrinéo et la Team Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce titre et le style de Nadia Coste.
            J’avoue ne pas avoir tout de suite compris le résumé et le lien qu’il avait avec le titre (je devais être fatiguée). Donc ce fut une belle surprise, même si cela reste jeunesse…

            Le premier chapitre nous plonge directement dans le vif du sujet, avec l’évocation implicite des rancœurs entre les deux frères, Vaïn et Urr. C’est aussi l’occasion de plonger le lecteur dans la vision de l’auteur au sujet des rites sociaux de l’époque et c’est plutôt intéressant. Ce sera également l’élément déclencheur de tous les événements qui conduiront à la traque entre Vaïn et les descendants de son frère.
            Cette traque est tout simplement entraînante. Le lecteur est pris dans la solitude et les doutes de Vaïn mais également dans ses découvertes concernant ses aptitudes inouïes.

            Les personnages ne sont pas forcément attachants. Vaïn est accaparé par la mission qu’il est donné lui-même et ne pense plus à profiter des bons côtés de son don. En l’évoquant de cette manière, je tiens à ajouter que j’aurai préféré un point de vue externe plus qu’externe afin de dévoiler avec plus de profondeur le ressenti, très négatif il faut l’avouer, du protagoniste. En choisissant une vision externe, le lecteur reste détaché.
            En ce qui concerne Urr, c’est bien pire ! Il représente le paroxysme stéréotypé du frère détestable. Il est cependant difficile d’avoir une opinion plus approfondie à son sujet, selon la teneur de sa présence dans le livre…

            La fin est plus brutale que ce à quoi la traque laisse croire au fil de l’œuvre. Vaïn, qui croyait avec force que sa mission ne prendrait fin seulement au dernier descendant détruit, se voit plonger dans une vague de doutes plus profondes encore, puis une vague d’espoir… jusqu’à la fin. Une surprise donc, mais pas un déchirement étant donné le manque d’attachement envers le protagoniste. Dommage donc.

            Le style d’écriture est léger, entraînant, on se laisse porte sur le fil des mots et je ressentais un grand plaisir à m’immiscer dans cette quête, tout comme une grand difficulté à reposer le livre. C’est plutôt rare que cela m’arrive et donc nécessaire à savoir !

            J’ai également fortement apprécié l’apport de culture qu’apporte l’auteure dans ce roman. En effet, il y a déjà une assimilation dans le nom entre Vaïn et Caïn, ce dernier étant le premier meurtrier dans la Bible. Vaïn étant le premier représentant de son espèce, les similitudes ne peuvent qu’être frappantes. [/!\ Spoiler] De plus, les toutes dernières pages renvoient à la mythologie latine, dans laquelle Rome aurait été fondée par deux frères nourris par une louve. On a une belle image de cela…
           
            En conclusion, ce roman fut une belle entrée en matière dans le style de Nadia Coste. Sa plume légère et sa manière de relater une histoire nous offre un ensemble entraînant, qui se lit avec une grande facilité. Le manque d’ampleur dans les personnages ne gâche en rien le goût de la lecture, car cela focalise davantage l’intérêt du lecteur sur la traque du protagoniste. Le mélange de cultures générales et d’éléments fantastiques confèrent une impression positive.




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