Vaïn n'est pas mort. Pourtant, son
frère l'a tué.
A-t-il ressuscité ? Pourquoi le soleil brûle-t-il sa
peau ? Pourquoi seul le sang le rassasie-t-il ?
Alors que son désir de vengeance augmente, Vaïn se
convainc que la Nature l'a sauvé de la mort pour éliminer son frère et sa
descendance maudite... Une traque terrible et périlleuse commence... Elle
durera des siècles.
La quête du Premier Immortel depuis la
fin du néolithique jusqu'au début de Rome.
Mon
avis :
Je tiens tout d’abord à remercier
les éditions Scrinéo et la Team Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce
titre et le style de Nadia Coste.
J’avoue ne pas avoir tout de suite
compris le résumé et le lien qu’il avait avec le titre (je devais être
fatiguée). Donc ce fut une belle surprise, même si cela reste jeunesse…
Le premier chapitre nous plonge
directement dans le vif du sujet, avec l’évocation implicite des rancœurs entre
les deux frères, Vaïn et Urr. C’est aussi l’occasion de plonger le lecteur dans
la vision de l’auteur au sujet des rites sociaux de l’époque et c’est plutôt
intéressant. Ce sera également l’élément déclencheur de tous les événements qui
conduiront à la traque entre Vaïn et les descendants de son frère.
Cette traque est tout simplement
entraînante. Le lecteur est pris dans la solitude et les doutes de Vaïn mais
également dans ses découvertes concernant ses aptitudes inouïes.
Les personnages ne sont pas
forcément attachants. Vaïn est accaparé par la mission qu’il est donné lui-même
et ne pense plus à profiter des bons côtés de son don. En l’évoquant de cette
manière, je tiens à ajouter que j’aurai préféré un point de vue externe plus qu’externe
afin de dévoiler avec plus de profondeur le ressenti, très négatif il faut l’avouer,
du protagoniste. En choisissant une vision externe, le lecteur reste détaché.
En ce qui concerne Urr, c’est bien
pire ! Il représente le paroxysme stéréotypé du frère détestable. Il est
cependant difficile d’avoir une opinion plus approfondie à son sujet, selon la
teneur de sa présence dans le livre…
La fin est plus brutale que ce à
quoi la traque laisse croire au fil de l’œuvre. Vaïn, qui croyait avec force
que sa mission ne prendrait fin seulement au dernier descendant détruit, se
voit plonger dans une vague de doutes plus profondes encore, puis une vague d’espoir…
jusqu’à la fin. Une surprise donc, mais pas un déchirement étant donné le
manque d’attachement envers le protagoniste. Dommage donc.
Le style d’écriture est léger,
entraînant, on se laisse porte sur le fil des mots et je ressentais un grand
plaisir à m’immiscer dans cette quête, tout comme une grand difficulté à
reposer le livre. C’est plutôt rare que cela m’arrive et donc nécessaire à
savoir !
J’ai également fortement apprécié l’apport
de culture qu’apporte l’auteure dans ce roman. En effet, il y a déjà une
assimilation dans le nom entre Vaïn et Caïn, ce dernier étant le premier
meurtrier dans la Bible. Vaïn étant le premier représentant de son espèce, les
similitudes ne peuvent qu’être frappantes. [/!\ Spoiler]
De plus, les toutes dernières pages renvoient à la mythologie latine, dans
laquelle Rome aurait été fondée par deux frères nourris par une louve. On a une
belle image de cela…
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