Je ne me souviens de rien. J’ai tout oublié ou presque.
Mon existence s’est arrêtée brutalement et la mort ne me veut pas.
Je ne peux pas revenir. Je ne veux pas mourir. Pas pour l’instant.
Pas avant que je ne comprenne ce que je suis. Ce que j’ai fait. Ce que mes proches ont comploté, dit ou pensé.
Pas avant d’avoir saisi le sens de ma vie. Je voudrais découvrir ce qu’il s’est passé, savoir comment j’en suis arrivé là.
Avant que l’on vienne me débrancher. J’erre dans une expérience parallèle qui m’échappe.
Je suis Thomas. Thomas Garnier, et la seule question qui me hante est : Vais-je pouvoir encaisser la vérité ?
Je tiens tout d’abord à remercier la plateforme NetGalley et les éditions Bragelonne pour ce partenariat.
Pourquoi ce livre ? Parce que je me souvenais avoir été pas mal embarquée par Pictural, l’amour derrière la toile du même auteur. De l’émotion et un attachement pour les personnages, voilà ce que j’en ai retenu. Je m’attendais à retrouver la même chose dans ce nouveau scénario promu par un grand éditeur français de la SFFF. J’en fus pour mes frais.
Le supplément d’âme dénonce la vie d’un homme qui s’est laissé dépasser par les événements. Lui qui souhaitait depuis le début de ses études montait son entreprise et l’élever haut dans la société, il s’est pris dans les mailles d’un système capitaliste où il faut travailler davantage pour avoir toujours plus d’argent. L’argent appelle l’argent, cela requiert du travail et un investissement constant, et le héros délaissera progressivement sa famille. Et rien ne va plus.
Sans spoiler l’intrigue puisque c’est de cela qu’elle démarre, Thomas va mourir dès le premier chapitre. Cela a le don de nous couper d’emblée le souffle. Toutefois, nous avons encore accès à sa conscience et, très vite, nous allons partir en quête de l’origine de cet accident.
Tout au long de la lecture, j’ai eu l’impression de suivre une quête initiatique à l’envers. Thomas a la quarantaine, est chef d’entreprise et père de famille. Nous sommes en droit de nous dire qu’il a réussi. Et pourtant, ce regard en arrière, cette introspection permise par des entités supérieures - je n’arrive pas à dire dieu - vont lui faire prendre conscience de son comportement, de la conséquence de ses actes, des changements opérés sur lui depuis la création de son entreprise, de ce qu’il fut prêt à faire pour elle et son développement.
Si on met de côté le fait que ce scénario me rappelle bien trop celui de deux ou trois autres livres et films lus et vus auparavant, je fus profondément agacée de voir que tout tourne autour de Thomas. Chaque personnage rencontré a un lien avec Thomas, même la malheureuse à l’origine de l’accident. Tous finissent par se croiser, échanger, s’engueuler ou plus. J’ai trouvé qu’il y avait un profond manque de crédibilité. Par la même occasion, chacun d’eux subit un lot infini de problèmes, ce qui a fini par porter mon agacement à son paroxysme. D’accord, nous avons tous des problèmes mais on a l’impression qu’eux portent tout le poids du monde sur leurs épaules. Fatiguant à lire.
La fin est prévisible à souhait, je n’ai même pas envie de m’arrêter dessus…
Les personnages, en raison de tout leur problème, ne sont pas du tout attachants. On a envie de les attraper pour leur foutre une bonne retournée, qu’ils arrêtent d’être si pitoyables.
La plume est en revanche sympathique, égale à mon souvenir. Fluide et légère, agréable à parcourir, elle nous emmène aisément jusqu’au bout de l’intrigue. Je dois dire que sans elle, je ne serai pas parvenue au bout de ce livre...
Je suis totalement passée à côté de ce livre. Entre des personnages ronflants et agaçants et une intrigue lue et revue, je suis totalement déçue de l’ensemble. La plume sauve ce livre du naufrage. Une déception à laquelle je ne m’attendais pas...
07/20
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