2 févr. 2023

Walking Dead, tome 33 - Épilogue




Sebastian Milton a tiré sur Rick Grimes. Puis il l'a achevé. Carl arrive à la demeure de son père le lendemain matin, pour le découvrir transformé en mortvivant. Il lui met une balle dans la tête par réflexe, avant de réaliser ce qu'il a vraiment fait. Carl s'occupe de faire rapatrier le corps de son père vers Alexandria. Mais il ne voyage pas seul... Une foule très nombreuse décide d'accompagner Rick vers sa dernière demeure... Voici ce qui se passe après...



Pourquoi ce livre ? Parce qu’un voyage n’est jamais trop long et qu’après la “fin”, selon le tome précédent, il faut forcément ajouter un épilogue. Sentez-vous le ton de la fille un peu blasée qui souhaite tourner définitivement la page ?

Épilogue porte bien son nom pour le coup, puisqu’il apporte le réel fin mot du récit. L’occasion est donnée de (re)découvrir les personnages quelques années plus tard, dans une civilisation loin d’être parfaite mais moins chaotique que ce qu’elle a connu. Des anciens aux récents personnages, aucun n’est oublié.
J’ai adoré un seul passage de cet ultime volume, celui où un enfant qui a grandi et mûri trop vite raconte une histoire à son propre enfant. J’ai adoré les mots, j’ai adoré la façon dont les dessins mettent en scène ces mots, j’ai adoré l’émotion véhiculée. Je n’aurais pas été blasée du reste, je pense que j’aurai versé ma petite larme.

Le reste, c’est une mini-intrigue un peu bancale où chacun reconstruit sa vie en faisant avec le voisinage, rôdeurs ou humain. Je suis déçue qu’aucune réflexion ne soit soulevée sur la façon dont la civilisation s’est relevée, préférant une histoire de morale sur la prise en compte du passé et le devoir de mémoire. A mes yeux le tableau manque de pertinence et d’intérêt, j’avais juste très envie d’arriver à la fin. J’étais certes contente de dire au revoir à tout le monde, mais ce ne fut pas de la meilleure des façons.
Je suis également du traitement donné à un des anciens personnages. Leur façon de l’idôlatrer avec une statue, des histoires, même de “s’incliner” devant le nom de famille me fait froncer les sourcils, parce que j’ai le sentiment qu’ils recommencent les mêmes erreurs, à baser leur société sur l’Histoire, les faits passés d’une poignée d’hommes voire d’un seul homme, plutôt que de se concentrer sur l’intensité du présent et l’espoir et les menaces du futur.

Le petit plus dans ce volume, ce sont les quelques pages dans lesquelles l’auteur exprime son opinion sur l’évolution de sa saga monstrueuse (dans bien des sens) et la manière dont il accuse le coup du point final. C’était un peu long mais très intéressant de voir quelle personnalité a pensé cet univers chaotique et son regard sur son œuvre.



Je ressors déçue de ce point final. Je n’en retiendrai que l’histoire racontée par le père, pleine d’émotions et de valeurs, retraçant les grands moments de la saga. Du reste, cela aurait pu tenir dans quelques planches supplémentaires dans le précédent volume, j’ai l’impression que ce n’était que pour prolonger l’aventure. Maintenant, ce fut intéressant de connaître le regard de l’auteur sur son œuvre. Dans l’ensemble, je suis contente d’avoir découvert les véritables aventures de Rick Grimes par les comics, néanmoins je suis un poil déçue par ce sentiment qu’ils ont étiré au maximum le récit pour en tirer un maximum de sous.



12/20




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