14 sept. 2014

Contes de Charles Perrault


Synopsis :

"La Belle au bois dormant" ou "La Barbe bleue", "Le Petit Chaperon rouge", "Cendrillon" ou "Le Petit Poucet" appartiennent depuis longtemps à la tradition folklorique quand Perrault s'en empare et les renouvelle. Grâce à une parfaite maîtrise du récit, à un savant mélange de profondeur et de légèreté, il fait de ce fonds naïf et populaire un chef-d'œuvre de conteur et de moraliste : rien qui pèse ou qui pose en ces pages pleines d'humour, souvent, et d'ironie, écrites en une langue dont le naturel ni la grâce n'ont vieilli. Lorsque Perrault les fait paraître sous forme manuscrite en 1695, puis en volume deux ans après, ces histoires rencontrent un succès immédiat qui doit beaucoup à la mode que le conte de fées connaît alors dans les salons et à la cour. Mais la mode est passée, et cette littérature qu'on disait destinée aux enfants a ouvert à l'intemporel la présence devenue familière de ses personnages que chaque époque adopte comme s'ils étaient les siens.

Mon avis :

            A l’instar des nouvelles, il est difficile d’émettre un avis sur des contes, définis comme succins et moralisateurs. Cependant, je vais m’efforcer de retranscrire la portée principale de chaque conte, tout comme la morale qui peut en découler.

            Griselidis retrace la vie d’un Prince justicier qui a peur de l’infidélité des femmes, appelées le « beau sexe ». Un jour qu’il va à la chasse, il rencontre une jeune bergère, simple et vertueuse, prénommée Griselidis. Après le mariage s’ensuit des histoires de famille et des tests pour toujours s’assurer que l’épouse est vertueuse.
            Cette histoire peut être une mise en garde face au pouvoir destructeur de la jalousie, qui n’apporte que le mal autour de celui qui ressent cette émotion. De plus Charles Perrault fait ici l’éloge du mariage, qui se veut une représentation de la fidélité entre deux êtres.

            Peau d’âne relate l’histoire d’une princesse dont le père tombe amoureux après le décès de sa mère. Cette dernière va fuir cet amour immoral et, de par les épreuves éprouvés, va rencontrer son futur époux.
            Ce conte est une mise en garde contre les choses désignés comme interdites par les lois et principes qui régissent les sociétés. Cependant, elle dégage également un message d’espoir car tous les labeurs supportaient durant la vie mène forcément au bonheur, plus ou moins rapidement. Charles Perrault rédigea lui-même la morale de l’histoire à la fin du conte, que voici :
Il n’est pas malaisé de voirQue le but de ce Conte est qu’un Enfant apprenneQu’il vaut mieux s’exposer à la plus rude peineQue de manquer à son devoir ;Que la Vertu peut être infortunéeMais qu’elle est toujours couronnée ;
 […].

            Les souhaits ridicules décrivent les vœux simplets d’un bûcheron qui rencontre Jupiter, ce dernier lui permettant d’émettre trois vœux qui se réaliseront. Le bûcheron prononcera alors des vœux simples, liés à la nourriture et au silence de son épouse.
            La moralité de ce conte n’est pas difficile à percevoir ; Perrault cherche à montrer que l’homme simple ne cherche ni le pouvoir ni le profit, mais les simplicités de la vie, telles qu’un bon repas

            La Belle au bois dormant est un de ses contes les plus connus. Tout le monde a en effet déjà entendu parler de la jeune princesse condamnée à se piquet à un fuseau et qui dormira ainsi cent années. Cependant, une autre histoire a lieu, lié au Prince et à sa famille, et aussi à sa mère la Reine, descendante des Ogres.
            Charles Perrault le dit lui-même par la suite de l’histoire : l’hymen (on appelait ainsi le mariage, à l’époque) est heureux, même si il a lieu entre deux personnes d’âges différents.

            Le petit chaperon rouge est également très connu. Une petite fille doit apporter une galette à sa mère-grand et rencontre en route le loup qui lui demande ce qu’elle fait sur ce chemin. Apprenant où vit la vieille, il y court et la mange, avant de manger également le petit chaperon rouge, arrivée plus tard et qui s’était étonnée de la morphologie de sa mère.
            L’auteur a voulu ici montrer qu’il ne valait mieux pas écouter les conseils de tout individu rencontré au hasard des chemins, mais d’écouter ses aînés qui seront plus avisés.

            La Barbe bleue relate un mariage entre un homme redouté et une jeune femme curieuse. Un beau jour que l’époux part en voyage pour le travail, il lui tend un trousseau de clés en lui interdisant formellement de se rendre dans une des pièces. L’épouse s’y rend malgré tout, découvre ce qui y est caché avec effroi. Le mari revint et apprend qu’elle s’y est rendue. Il veut la tuer, mais l’arrivée des frères de la mariée l’en empêche et il se fait tuer.
            Charles Perrault glisse ici un blâme envers la curiosité, qui amène le plus souvent de la souffrance que le bien et le bonheur.

            Le Chat botté raconte comment un homme pauvre, qui n’a reçu en héritage que le chat de la maison, devint riche grâce à l’intelligence de ce chat.
            L’auteur veut ici nous faire comprendre qu’une situation n’est pas irrémédiable, elle peut évoluer dans le bon sens.

            Les fées est un joli conte où une mère favorise l’amour de sa fille au dépend de l’autre. Cette dernière recevra un don magnifique d’une fée, ce qui lui permettra de se marier au Prince. L’autre fille recevra un don ignoble, elle fuira ainsi dans les bois et se fera oublier de tous.
            Charles Perrault souhaite nous faire comprendre ici que la bonté sera toujours récompensée tôt ou tard.

            Cendrillon relate l’histoire d’une princesse maltraitée par sa belle-mère et ses belles-soeurs. Le Prince organise un bal, Cendrillon s’y rend grâce à la magie de sa marraine la Fée. Il en découle ainsi un mariage.
            Comme dans beaucoup d’autres contes ci-dessus, Charles Perrault cherche à nous montrer qu’il en faut jamais perdre espoir, même dans les moments les plus difficiles.

            Le petit poucet nous conte la vie d’enfants abandonnés retrouvant leur maison grâce à des pierres mais qui, au second abandon, se perdront et se rendront à la maison de l’Ogre. Ils survivront grâce à l’intelligence du Petit Poucet, qui arrivera à rendre sa famille riche.

Je ne manquerai pas de dire que c’est une lecture intéressante, qui apporte réflexion et morale.
Le style d’écriture est simple, fluide, les contes sont courts et célèbres. C’est une bonne lecture, préférable aux réécritures de ces œuvres.


En conclusion, un très bon moment de lecture, qui se lit rapidement entre deux gros pavés.



3 commentaires:

  1. J'en ai lu quelques-uns dans un gros livre illustré :) j'aime bien !

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  2. Un classique de notre enfance :)

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  3. (Désolée Sphinxou si je n'ai pas répondu, j'avais des problèmes pour commenter, à l'époque ^^').

    Ah oui, en images, cela devait extrêmement bien rendre ! :D

    Oui Yuya, tu l'as dit ! J'ai pris un petit coup de vieux en le lisant ! Et pis, j'ai également été surprise de découvrir d'autres contes, moins connus.

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