27 févr. 2025

Monsieur Merlin




D’aucuns savent qu’un simple coup de téléphone peut bouleverser l’existence. Il suffit d’un échange, d’une conversation, pour que le quotidien prenne soudain une toute nouvelle direction. D’autant plus quand la voix dans le combiné vous annonce qu’elle appelle du futur.



Pourquoi ce livre ? Récemment j’ai publié mon avis à propos de Sur Mars du même auteur, acquis pendant L’Ouest Hurlant et lu dans le cadre d’un book club sur les éditions 1115. C’est dans les mêmes conditions que Mister a découvert ce titre-ci. Frustré de ne pouvoir en parler avec quelqu’un qui l’a lu, sous peine de trop spolier l'œuvre, je me suis engagée à le lire la semaine suivante. C’est la raison pour laquelle la chronique est à présent en ligne.

Monsieur Merlin est, pour le moment, le livre que j’ai le moins apprécié d’Arnauld Pontier - ce qui m’agace moi-même car l’auteur a été très sympathique durant nos échanges. En réalité, j’ai le sentiment (encore une fois) de ne pas avoir été le public cible. Sans les explications de mon conjoint, habitué à lire et à se documenter sur les sciences en tous genres, je n’aurais tout simplement pas compris la teneur et la portée de l’ouvrage.
Pourtant j’ai beaucoup aimé le début, qui a su titiller ma curiosité. La mise en place du décor et du personnage intrigue par les non-dits et les mystères qu’elle soulève. Puis, à l’image de ce donut, les choses tournent en rond et ma curiosité s’est transformée en une forme de politesse. Le texte étant court, je suis allée au bout sans difficulté.

Je formulerai le même reproche que pour le texte lu la semaine : l’ensemble manque d’émotion. Encore une fois, Arnauld Pontier se consacre à la narration et à son sujet en ôtant tout sentimentalisme, construisant ainsi un texte aride. Je commence à cerner le fait que l’auteur attache davantage d’importance à son contenu qu’à sa façon de véhiculer ce dernier. Ce n’est certes pas une tare, cependant ce ne sont pas les récits qui m’emportent le plus, d’où la note assez moyenne qui en découle.

Pourtant, une fois que Mister m’eût expliqué les tenants et aboutissants de ce récit, je ne peux m’empêcher de me dire que la boucle est bien foutue. Les interventions du futur m’ont parfois tiré un sourire, notamment par ce petit côté comique de répétition.



Je n’ai pas beaucoup plus de choses à dire sur cette novella. J’ai eu du mal à comprendre son intérêt voire le sujet de son intrigue, tellement le niveau est élevé et les explications sont peu présentes. Le sentiment de la boucle est bien retranscrit mais je déplore un manque d’émotions et d’humanisme dans un tel récit. Heureusement que c’est un texte court, autrement je ne suis pas certaine que je serais allée au bout.


10/20

Monsieur Merlin d'Arnauld Pontier, 1115, 91 p.
Couverture par Victor Yale


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