26 févr. 2025

La Symphonie des Siècles, tome 6 - Destiny, deuxième partie




Rhapsody a retrouvé les enfants qui portaient en eux le sang du F'dor, le démon qui fait planer sur le monde son ombre maléfique. Mais elle doit aussi résoudre le conflit qui a jadis opposé les trois flottes de réfugiés sur le nouveau contient et fait des millions de morts.
Aujourd'hui plus que jamais, les tensions entre les peuples menacent de dégénérer en une guerre sanglante.
Sans l'amour d'Ashe, qu'elle croit avoir perdu, poura-t-elle affronter le chaos ?



Pourquoi ce livre ? Je viens d’apporter un point final à la relecture de cette saga coup de cœur, découverte à l’époque du lycée. Point final, oui et non, car je sais qu’un jour ou l'autre je retournerai en Serendair pour retrouver ces personnages et cette plume que j’aime tant… Suis-je en train de tout dévoiler en guise d’introduction ? À peine…

Cette seconde et dernière partie qu’est Destiny porte bien son titre. Au terme d’un périple long de plusieurs millénaires et de plusieurs millions de pas, les multiples prophéties, et par conséquent la destinée de chacun, éclatent au grand jour et prennent tout leur sens.
Ainsi, l’ultime confrontation au F’dor a sonné, et ce dès la première moitié du bouquin. Autant dire que je me suis interrogée sur l'épaisseur de la suite, car j’avais évidemment oublié tout le reste et me demandais bien ce qui allait pouvoir se dérouler, après un tel combat. La politique prend alors un tournant décisif, avec une ultime bataille dévastatrice.

J’ai lu dans les commentaires sur Livraddict que le combat était plié en une vingtaine de pages. Je ne partage pas cet avis. D’abord parce qu’une bataille n’est pas uniquement faite d’épées et de sang, elle peut être verbale ; aussi parce qu’en réalité le combat a duré un peu plus longtemps que cela, avec un déchaînement d’atrocités auquel on n'était pas habitué dans cette saga, en dépit d’un F’dor toujours plus inventif dans sa manière de perpétrer le mal.

L’intrigue revêt ainsi plusieurs visages dans cette intrigue. J’ai été passionnée par chacun d’eux, sauf cette idylle un peu fleur bleue entre Rhapsody et ce cher Ashe. L’amour prend moins de place dans ce tome mais cette façon de repousser l’inéluctable en faisant en sorte qu’ils ne se croisent pas m’a légèrement exaspéré, tout comme le refus de la belle d’accueillir le mâle sur une histoire de quiproquo. Je ne sais pas comment le dire, c’est une sorte d’amour courtois consommé, une relation à la fois taquine par le comportement et solennel par le verbe. C’est un combo qui ne remporte pas la palme, par chez moi.

Au-delà de ça, je suis heureuse qu’Achmed et Grunthor retrouvent un rôle majeur dans ce dernier opus, eux qui étaient très discrets du fait des voyages de Rhapsody et de leurs propres missions en terres firbolgs.
La relation entre la jeune femme et Grunthor évolue peu, ce qui n’a rien d'étonnant puisqu’elle a atteint son paroxysme dès le premier tome. Dans le cas d’Achmed, c’est beaucoup plus complexe : la relation a pris son temps pour évoluer jusqu'à atteindre un apogée qui nous dépasse, qui les dépasse eux-mêmes en fin de compte. Je suis à la fois heureuse et triste pour eux car ce n’est pas une position enviable que de vivre tant de temps.

Et je dois dire que le sel qui parfait le récit se dévoile explosé en bouche à la fin de l'œuvre, quand on comprend qui est le fameux Meridion. J’avoue avoir été émue par tout ce que ce personnage mystérieux et si jeune, pourtant expérimenté, porte en lui.

Cette saga ne m’aurait jamais autant touché sans cette plume (ou cette traduction) si belle. L’héroïne étant une baptistrelle, les mots ont un pouvoir percutant dans cette intrigue. Le travail était nécessaire et la mission est pleinement réussie, puisque la plume est autant magnifique que douce, avec ce jeu musical propre à l’univers. Indéniablement, j’ai succombé à son charme.



Il existe des sagas qu’on n’a pas envie de terminer et celle-ci en fait partie. Dix ans après la première lecture, les personnages me plaisent toujours autant, par ces individualités qui se sont si bien accordées. L’intrigue prend son temps (plusieurs siècles !), pour développer les différentes contrées, la politique, la religion et toutes ces grandes figures du récit. La plume vient parfaire le tout, par sa musicalité et sa douceur. Les tomes sont peut-être inégaux mais cette saga restera un coup de cœur.


18/20

Destiny, deuxième partie d'Elizabeth Haydon, France Loisirs, 630 p.
Traduit par Jean-Pierre Pugi, Couverture par Benjamin Carré


Les autres titres de la saga :
1. Rhapsody, première partie
2. Rhapsody, deuxième partie
3. Prophecy, première partie
4. Prophecy, deuxième partie partie
5. Destiny, première partie
6. Destiny, deuxième partie
- saga terminée -


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