Dom Juan: La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle... Il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs: je me sens un coeur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses. (Dom Juan, acte Ier, scène 2.)
"L'École des femmes, Le Tartuffe, Dom Juan, autant de protestations en faveur de la liberté de la nature contre la morale de la contrainte." (Remy de Gourmont).
Ayant lu L’Ecole des Femmes au semestre précédent, je savais que les pièces de Molière me plaisaient sans remporter toutefois le franc succès. Ce fut également le cas ici.
Les pièces ne m’ont donné aucun ressenti. Je sais qu’habituellement, je préfère le théâtre vu au théâtre lu et la tendance s’est une fois de plus confirmée.
Le Tartuffe relate l’histoire d’un homme prêt à tout pour monter en pouvoir et prendre le contrôle d’une famille, jusqu’à épouser une pauvre fille pour s’assurer un héritage conséquent. Grande preuve d’immoralité à l’époque, je me doute que l’impact de la pièce ne fut pas identique à celui que l’on connaît aujourd’hui, toutefois j’ai eu du mal à prendre part à la vraisemblance. Ce fut donc une lecture tranquille, mais pas transcendante.
Le Misanthrope met en scène des amourettes où une certaine Célimène se voit confronter au choix de son mari. Amante d’Alceste, ce dernier se révèle être un parfait goujat et les envies et désirs évolueront au cours de l’œuvre. Là encore, le sujet ne m’a pas embrassée et je suis restée distante.
J’ai toutefois trouvé que dans l’une comme dans l’autre, les pièces gagnaient en rythme, ce qui fluidifiait la lecture et accrochait la curiosité. Ainsi le contenu est-il moins bon que la forme, que je prends toujours plaisir à retrouver dans les pièces.
Une lecture qui ne laissera pas un goût impérissable. Les thèmes m’ont laissé indifférentes mais j’ai tout de même apprécié le style et le rythme.
11/20
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