Bien que non signé, on attribue ce manuscrit à Jean Renart qui est connu pour deux autres textes : le Lai de l'Ombre et l'Escoufle. La comparaison entre eux permet de leur attribuer le même auteur.
Le sujet : Un empereur, jeune prince adonné aux plaisirs de la vie élégante et facile, se prend d'amitié pour un chevalier de petite naissance, véritable modèle de simplicité courtoise et de vaillance...
Lu dans le cadre de mes cours, je dois dire que ce livre, quoique ancien, ne me rebutait pas plus que cela. Ayant lu Chrétien de Trois et son Perceval y’a de cela deux ans, je savais que j’appréciais suffisamment ce genre de littérature pour ne pas tomber dans la « déprime » par celle-ci.
Le Roman de la Rose, c’est l’histoire d’un Empereur qui ne parvenait pas à trouver la fine fleur de la gente féminine. Si lui ne s’intéressait pas vraiment à ce problème son entourage, en revanche, désespérait de le voir continuellement célibataire, souhaitant voir un jour la naissance d’un héritier aussi bon et juste que lui. Bien sûr, l’histoire va rapidement évoluer, l’Empereur va entendre au travers d’un barde la beauté unique d’une princesse (ou d’une noble en tout cas) et va d’emblée vouloir la rencontrer. L’histoire bascule ainsi, ou trahison, petit complot et autres magouilles viendra perturber cette idylle pourtant si pure.
Vous l’avez sûrement senti, c’est totalement cucul la praline. Cette histoire présente une niaiserie propre à l’époque. J’ai toutefois trouvé que ça se lisait malgré tout. C’est sûr, il serait très rapidement impossible d’avoir ce type d’intrigues dans chaque livre qu’on ouvre mais, une fois de temps, cela passe crème. Et puis, la fin est suffisamment mignonne pour que ça se termine sur un sourire.
Les personnages sont naturellement stéréotypés à l’extrême. Entre l’empereur bon au point de donner sa vie s’il le fallait (j’exagère peut-être) ou le frère de Liénor valeureux comme un étalon, comme je vous le disais ça ne passe qu’une fois de temps en temps. En revanche Liénor prévoit un plan suffisamment fourbe pour nuancer le personnage et faire en sorte que ce soit elle le centre des attentions. J’ai bien aimé ce choix scénaristique.
Quant au style, je ne vous conseillerai jamais de le lire en ancien français si vous tenez à votre santé mentale, mais la traduction permettait de comprendre sans se fatiguer, et si certaines tournures sont vraiment vieillottes, on passe tout de même un bon moment.
Une bonne lecture malgré des personnages stéréotypés et une intrigue propre à l’époque du Moyen-âge.
14/20
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