7 mai 2019

Les Neiges de l'éternel




Dans un Japon féodal fantasmé, cinq personnages racontent à leur manière la déchéance d’une famille noble. Cinq récits brutaux qui voient éclore le désespoir d’une jeune fille, la folie d’un fantôme centenaire, les rêves d’une jolie courtisane, l’intrépidité d’un garçon inconscient et le désir de liberté d’un guérisseur.
Le tout sous l’égide de l’hiver qui s’en revient encore.



Un grand merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat !

Pourquoi ce livre ?J’avais repéré ce titre à sa sortie, notamment pour sa première couverture très colorée et l’univers qu’il promettait. Je n’ai pas résister à la proposition de ce service presse !

Les Neiges de l’éternel nous rapporte la déchéance d’une famille nippone. Le récit se divise en cinq parties et chacune d’entre elle est rapporté par un personnage en particulier, que ce soit une enfant téméraire et courageuse, une prostituée qui se veut plus noble qu’elle ne l’est, et d’autres encore. J’ai beaucoup aimé ce découpage, qui a permis une immersion totale dans cette partie du pays. L’autrice a usé insuffler l’âme de cette culture dans son livre : entre les sons feutrés portés par la neige et les portes coulissantes, les repas assis et le peu de mobilier, j’avais le sentiment d’être là-bas, aux côtés de ces personnages variés.

Là où le bas blesse, c’est que j’espérais un peu plus d’action, de rebondissements. J’avais conscience qu’en harmonie avec l’ambiance, ça n’allait pas décoiffer au cours de notre découverte. Pour autant, le sujet offrait de grandes possibilités, qui ont à peine été effleurées par Claire Krust. Une petite déception de ce côté-là, la seule de l’ouvrage.

Les personnages ne sont pas forcément attachants, mais il émane d’eux une émotion sincère, touchante. J’ai d’ailleurs une pensée émue pour Yuki, qui n’a pas dû avoir une vie facile, et Sayuri, qui s’est dévouée corps et âme, dépassée par l’unique coup de pouce qui lui a fait prendre un tournant radical.
À l’inverse, Akira m’a totalement agacé, avec ces réactions. Je n’ai pas bien compris le but que lui prêtait l’autrice, raison pour laquelle je n’ai jamais pu accrocher à lui.

La plume est parfaite pour accompagner ces décors. Douce et feutrée, elle accompagne à merveille cette ambiance ouatée. C’est d’ailleurs pour elle et la force de ces personnages que je suis parvenue au bout de ce livre.



J’ai eu très peu de choses à dire sur mon expérience, parce que finalement il se passait peu de choses dans l’évolution de l’intrigue. Le découpage est parfait pour façonner le mystère et tenir en haleine, pourtant j’aurai souhaité un objectif derrière tout ceci. Là, je suis restée sur le carreau. En parallèle, j’ai apprécié la plupart des personnages, à une exception près, qui dégagent une émotion et une puissance que j’apprécie. La plume est parfaite, en harmonie totale avec les décors et la culture dépeints. Bref, une bonne lecture, avec un petit goût d’inachevé.



14/20




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