27 déc. 2019

La Passe-miroir, tome 4 - La Tempête des échos




Le monde est sens dessus dessous. L’effondrement des arches a bel et bien commencé. Une seule solution pour l’enrayer : trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans seulement savoir à quoi il ressemble ? Ophélie et Thorn se lancent ensemble sur la piste des échos, ces étranges phénomènes qui semblent la clef de toutes les énigmes. Ils devront explorer plus en profondeur les coulisses de Babel ainsi que leur propre mémoire. Et pendant ce temps, sur Arc-en-Terre, Dieu pourrait bien obtenir le pouvoir qu’il convoite tant. De lui ou de l’Autre, qui représente la plus grande menace ?



Pourquoi ce livre ? La Passe-miroir occupe une place particulière dans mon cœur. Si elle n’a pas atteint la même notoriété que l’univers d’Ewilan pour moi, je me suis tout de même sentie emportée par les aventures d’Ophélie et de Thorn. Malgré mes déboires avec le troisième tome et comme beaucoup, je n’ai pas hésité longtemps avant de me pencher sur le fin mot de l’histoire, alors que je voyais passer de plus en plus d’avis négatifs.

La Tempête des échos se veut la suite directe de La Mémoire de Babel. Ophélie avance dans son enquête alors que le monde s’écroule autour d’elle. Aidée de son fidèle mari, elle se jette dans la gueule du loup pour tenter de trouver réponses. Seulement, est-ce vraiment elle qui mène la danse ou bien est-elle la petite souris ?

J’ai vécu cette lecture en deux temps, avec un changement radical à 50% (ou 53 %, mais faut compter la moitié, grosso modo).
La première moitié fut un calvaire. Je trouvais que les personnages manquent de profondeur, eux qui sont entièrement tournés vers leurs quêtes. Je les ai trouvés imbuvables et j’ai même sauté quelques passages qui m’ont paru sans importance.
Cela s’est décanté à la moitié passée. Les révélations tombent et, si elles ne semblent pas avoir plu à la majorité du lectorat, j’ai trouvé qu’elles collaient à l’esprit de l’univers et rendaient enfin hommages à la personnalité de chacun. Ainsi, ce qui arrive aux personnages n’a pas été une surprise en soi mais je ressors satisfaite des choix de Christelle Dabos, parce que pour moi il ne pouvait en être autrement.

J’ai accueilli la fin avec un sourire triste. Malgré la déception liée au troisième opus, cette saga fut une véritable bouée d’air frais dans ce qui se fait actuellement en jeunesse. Quitter Ophélie et Thorn, leur dire adieu, c’est se laisser prendre par une certaine mélancolie. Et en écrivant ses mots presque de manière inconsciente, je me rends compte que si, finalement, il se peut que j’achète la saga car je ne doute pas revenir un jour sillonner les arches aux côtés d’un duo détonant.

En parlant d’arches, ce sera finalement mon plus grand regret. Alors que j’ai râlé parce que la découverte de Babel rappelait trop le premier tome, je me surprends à être frustrée par l’absence de lien avec les autres arches existantes (logique quand tu nous tiens…). Donc oui, j’en aurais voulu plus, bien plus, et je garde en moi le secret espoir que l’autrice utilisera cet univers riche pour l’étendre dans de prochaines aventures.

Comme je le disais, les personnages ont d’abord été en deux teintes. De peu développés, ils sont passés à quelque chose de manifestement construit et travaillé. Ce qui leur arrive dans la seconde moitié les rend d’ailleurs bien plus attachants. De plus, on arrive enfin à comprendre ce que chacun d’eux, et je parle bien sûr particulièrement d’Ophélie et Thorn pour qui mes espoirs atteignent des sommets. Entre dépendance de l’autre et souhait d’indépendance, ça cafouille grave entre eux et ce qui leur arrive sur le tard ne m’a pas étonné !
Victoire, Archibald, Bérénice sont plus effacés que dans le troisième volume et je pense que c’est aussi pour cela que j’ai préféré ce tome-ci : le rythme est davantage préservé et leur apparition apportait quelque chose de fondamental dans le suivi de l’intrigue.

La plume est toujours aussi belle. Fluide, légère, l’autrice trouve les mots parfaits pour nous faire ressentir l’émotion adéquate sur des moments variés. Son style n’est pas si difficile, mais même des adultes peuvent lire cette saga sans ressentir d’ennui. C’est un des gros points forts et je reconnais que cela me manquera.



J’ai eu très peur, tant à cause des avis négatifs qui pleuvent sur ce dernier tome que sur un début plus que mitigé. Mais finalement Christelle Dabos a redressé la barre passée la moitié, et j’ai su apprécier les révélations, les non-dits, les personnages et leur évolution. J’ai même retrouvé le plaisir de parcourir sa plume, ce qui m’avait manqué. Si le seul bémol général repose finalement sur un univers si peu exploité, j’ai l’espoir que l’autrice s’en emparera pour une prochaine fois. En attendant, j’ai préféré ce tome au troisième et je n’ai qu’une envie, recommencer à lire cette saga, ce monde si alléchants. Merci de m’avoir fait voyager !



14/20




Les autres titres de la saga :
1. Les Fiancés de l'hiver
2. Les Disparus de Clairedelune
3. La Mémoire de Babel
3. La Tempête des échos
- saga terminée -


2 commentaires:

  1. Un avis en demi-teinte donc. Ce n'est pas le mien - j'ai vraiment beaucoup aimé ce tome - mais je le comprends, car il m'a tout autant "dépaysé" au départ que toi.
    Par contre je partage la petite déception sur les arches ... Tant de mondes à découvrir qu'on ne connaitra pas :-)

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    1. Rien n'indique qu'il n'y aura pas d'autre saga dans ce même univers ;) En tout cas j'y crois énormément !

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