14 déc. 2019

Les Chroniques des Elfes, tome 3 - Le Sang des Elfes




Une guerre sans précédent est sur le point de faire basculer l'équilibre du monde. Les armées de Celui-qui-ne-peut-être-nommé s'apprêtent à assaillir la forteresse d'Agor-Dôl et à déferler sur les plaines. Les elfes de la forêt d'Eliande, les nains de la Montagne noire et les hommes du royaume de Logres, pourtant ennemis historiques, n'ont d'autre choix que de s'allier pour contrecarrer les plans de l'Innommable.
Lliane, évadée des Terres Noires et recueillie par les nains de Troïn, a rejoint le royaume des elfes. C'est elle, la princesse bientôt couronnée reine, qui devra s'employer à apaiser les rivalités tenaces, construire peu à peu la coalition et mener la lutte. Une gigantesque bataille s'annonce. Quelle que soit son issue, le monde en sera changé à jamais.



Pourquoi ce livre ? J'ai acheté cette trilogie en une fois, et je l'ai regretté tout au long de ma lecture… C'est en raison de cet achat, et pour finir une saga rapide supplémentaire, que je suis allée au bout des tomes.

Le Sang des Elfes détonne légèrement par rapport aux deux premiers. Dans la suite directe du second volume, Lliane regagne le royaume des Elfes et accède au trône. Consciente que les Orcs ne sont pas loin, elle prépare son armée à la grande bataille et répond à ses promesses pour soigner ses liens diplomatiques.

Dans un sens, j’ai préféré ce tome aux deux autres sur plusieurs aspects. D’abord, j’ai eu la sensation que les races se mêlaient davantage. Les Nains, les Elfes, les Hommes se confrontent aux Orcs, interagissent entre eux. Cela donne la sensation de mouvement, que l’intrigue progresse. Cette sensation se renforce par les conflits qui entraînent, enfin, des combats et des grandes batailles où l’issue est des plus ténues. La tension atteint son comble et on lit plus avidement. De fait, si ce troisième volume est légèrement plus épais de quelques dizaines de pages, il se parcourt tout aussi rapidement.

Cependant le livre recèle toujours des défauts reprochés dans les tomes précédents…Il émane toujours des personnages une froideur, une distance entre eux et le lecteur, par leur façon de s’exprimer ou de décrire leur environnement, leurs opinions. Je n’ai jamais réussi à m’attacher à eux et, pire encore, j’éprouvais parfois une profonde antipathie à leur encontre. Les personnages, s’ils évoluent réellement dans leur statut social et les relations entre eux, semblent gagner par une indifférence constante, malgré les affres de la bataille et les pertes qu’ils encourent. Alors oui, ils savent faire preuve d’exception en partant dans quelques éclats mais la passion est bien trop rare pour me donner le sentiment d’une quelconque crédibilité.

La plume de Jean-Louis Fetjaine est là encore le point faible à mes yeux. Je ne la critique en aucun cas, elle sied parfaitement à l’ambiance calme de l’univers et aux personnages distants. Elle use également de jolies tournures et d’un lexique enrichi. Mais elle amplifie ce sentiment de distanciation entre l’univers/les personnages et le lecteur. Je l’ai trouvée trop froide également, avec une absence totale d’âme. Le style m’a donc très vite perdue, et n’a jamais su me reconquérir...

Au final, l’univers ressemble aux couvertures. Si elles portent un certain charme, elles laissent une empreinte vintage, délavée et démodée. C’est ce que j’ai ressenti tout au long de ma lecture.



Un troisième tome qui me fera définitivement rompre avec cet auteur. Si je note le talent dans les idées, l’univers n’aura jamais su me transporter et je crois avoir lu les trois quarts de la saga en diagonale… Les personnages ne dégagent rien, si ce n’est de l’antipathie, et la plume renforce cette impression de froide distance entre le lecteur et l’univers. Non, cette saga n’a pas collé avec moi et j’abandonne toute tentative de relire du Fetjaine un jour.



12/20




Les autres titres de la saga :
1. Lliane
2. L'Elfe des Terres noires
3. Le Sang des Elfes
- saga terminée -


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