5 avr. 2022

Ministère égyptien de l'alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles, tome 1 - Les Tambours du Dieu noir




Louisiane. Années 1880. Tandis qu’une guerre de Sécession interminable démantèle les États-Unis d’Amérique, un complot menace La Nouvelle-Orléans, territoire indépendant libéré de l’esclavage, au cœur duquel les Tambours du dieu noir, une arme dévastatrice jalousement gardée, attisent les convoitises. Il faudra tout le courage et la ténacité de Jacqueline « LaVrille » – jeune pickpocket qui rêve de découvrir le monde –, ainsi que la magie ancestrale des dieux africains qui coule dans ses veines, pour se faire entendre et éviter le désastre.

Le Caire. 1912. Depuis une cinquantaine d’années, les djinns vivent parmi les hommes et, grâce à leur génie mécanique, l’Égypte nouvelle s’est imposée parmi les puissants. Ce qui ne va pas sans complications… Pour preuve l’étrange affaire du djinn du Caire, que se voit confier Fatma el-Sha’arawi – agente du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles – quand un djinn majeur est retrouvé mort. Suicide ? Trop évident. C’est une machination diabolique que Fatma va mettre au jour.



Pourquoi ce livre ? Depuis la sortie de ce premier opus, sous forme de deux novellas, je vois passer plein de promotions de l'éditeur et des avis alléchants sur la qualité scénaristique. J'ai très vite eu envie de me faire ma propre idée, si bien que je n'ai pas résisté en tombant dessus à la médiathèque.

Je culpabilise d'avoir pensé, en refermant l'ouvrage, que je suis contente de ne pas l'avoir acheté car je ressors assez déçue. C'est la première fois que j'éprouve ça pour un roman de L'Atalante, d'où ma culpabilité.

Comme je l'indiquais dans le préambule, ce livre contient deux novellas.
Je n'ai pas du tout aimé la première, qui prête son titre à l'ouvrage. Les Tambours du Dieu noir offre un décor surprenant, entre Steampunk et Urban fantasy. J'ai adoré fouler le pavé de la Nouvelle Orléans avec ce personnage téméraire et déterminé, découvrant les mystères et les légendes de la cité. Mais voilà, je n'ai pas trouvé l'intrigue spéciale, elle ne présente aucune surprise, c'est à peine si je me sentais concernée par ce que je lisais. Un autre point fort qui s'est transformé en point faible sur la fin concerne le créole. Plusieurs personnages le parlent. Au début j'ai adoré cette touche exotique qui rend le récit immersif. Sauf que cela nécessite une concentration extrême, qui s'étiole par le fait que la protagoniste répète certains mots pour être sûre que le lecteur ne passe pas à côté d'un indice. Ce sentiment d'être prise par la main m'a un peu agacée et j'ai finalement décroché du récit dans les vingt dernières pages, sans avoir envie de reprendre la lecture à l'endroit du décrochage. C'est donc un premier essai plus que mitigé, où j'ai préféré le décor au scénario.
J'ai préféré la seconde nouvelle, L'Étrange Affaire du Djinn du Caire. Déjà parce que je me suis plus attachée à la protagoniste, Fatma (avoir retenu son prénom, c’est déjà une preuve). Même l’intrigue est plus cimentée, avec un début sanglant (ou pas, héhé) et une fin explosive dans son rythme et sa portée. Le récit est bien plus court et c’est dommage car il est plus mémorable.

Au niveau du style, je dois dire que j’ai bien aimé, même si le coup du créole a été difficile à avaler, avec le recul. Je suis curieuse de feuilleter la VO pour savoir comment P. Djeli Clark a rendu compte de ce dialecte. Ca rend très bien en français, mais c’est très - trop ? - lourd, même sur un récit de cent pages. A côté de ça, la narration est propre et fluide, agréable mais oubliable. Ce ne sera pas un argument de vente à mes yeux.



Une première découverte sur laquelle je me suis un peu cassée les dents. Autant j’ai adoré la deuxième novella, avec un décor moins présent mais une intrigue rythmée et bien ficelée, autant la première est lourde par son langage et vide dans son scénario ; seul le décor m’a bien plu. Je ressors donc mitigée… Je lirai la suite par curiosité, surtout que c’est encore court, et j’aviserai ensuite si j’attaque le roman paru en début d’année ou si j’abandonne définitivement.



11/20




Les autres titres de la saga :
1. Les Tambours du Dieu noir - L'Étrange Affaire du Djinn du Caire
2. Le Mystère du tramway hanté
3. Maître des Djinns
- saga en cours -


2 commentaires:

  1. Ah mince dommage ! Je crois que je n'avais vu que des retours positif sur cette saga jusqu'ici.

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    1. Moi aussi ! Mais depuis, j'ai vu des avis aussi mitigés que les miens sur les novellas, ce qui me rassure un peu. J'essaierai quand même le roman à l'occasion :)

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