A l'âge de cinq ans, Matilda sait
lire et a dévoré tous les classiques de la littérature. Pourtant, son existence
est loin d'être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision
et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la
directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une
haine implacable. Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements
se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde
des adultes !
Mon
avis :
Roald Dahl fait parti de ces auteurs
célèbres de la littérature jeunesse anglaise. Pourtant, je n’ai pas du tout
aimé les deux premières lectures que j’ai eu sur ses œuvres, Charlie et grand ascenseur de verre et Les deux gredins. Tous mes espoirs reposaient
alors sur Matilda, dont le film fut
vu et revu une dizaine de fois (t pourtant j’ai osé l’oublier) !
J’ai beaucoup aimé les premières
phrases de cette œuvre, où Roald Dahl grossit les traits du comportement
parental face à leurs enfants.
L’histoire est envoûtante, on suit
les premiers pas de l’héroïne dans un univers, un environnement, qui la rejette
et qui fait d’elle ce qu’elle est. Des parents exécrables, une liberté si bien
employée, la petite s’épanouit finalement et on éprouve du plaisir à la savoir
si bien malgré une situation assez précaire.
Matilda est en elle-même une force
de la nature. Malgré ces heures où elle était terrorisée, elle finit par
prendre courage et fait preuve d’une véritable force dans son comportement.
Sans vouloir en faire trop, je pense que les jeunes enfants timides (dont je
faisais partie) devraient prendre exemple sur elle, trouver une passion par eux-mêmes,
qui leur permettrait d’évoluer sans crainte.
L’intrigue en elle-même n’est pas
franchement folichonne, mais elle est portée par une plume légère et des
péripéties entraînantes et cocasses, qui font que l’on a du mal à relâcher le
livre avant de l’avoir terminé. Quelques rebondissements jonchent également ce
roman, qui relance l’intérêt du lecteur et son attachement à la petite Matilda.
Pour être franche, j’avais oublié l’intervention de la
magie dans le récit et je fus pour ainsi dire complètement surprise. Dans une
intrigue si terre à terre, on ne s’attend pas forcément à l’apparition de ce
genre de phénomènes, cela donne une sorte de bouffée d’oxygène…
Il m’est arrivé de sourire face à
certains éléments narratifs, comme la vision des élèves envers leur directrice
ou autre. C’est là que l’on prend un coup de vieux, en se rappelant nos propres
années primaire et secondaire, nos propres craintes, tout cela…
Le tout reste naturellement très gentillet, très
surréaliste, pour mieux appréhender l’intérêt du jeune public. Mais on se
laisse bercer par toutes ces douceurs et on redemanderait presque.
En
conclusion, une œuvre jeunesse qui, selon mon point de vue, relève le
niveau des autres œuvres de cet auteur. Son style s’apprécie davantage ici,
alors que le contenu de l’intrigue apporte réellement quelque chose à son
lecteur. Il m’a manqué un petit ingrédient miracle pour me faire totalement
adhérer mais j’ai tout de même su apprécier les folles aventures de Matilda.
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