12 mai 2015

L'Autre, tome 3 - La Huitième porte



Synopsis :

"Elio prit une profonde inspiration.
- Rafi, c'est quoi un Helbrume?
- Une créature maléfique.
– Tu ne veux pas en parler ?
- Si, mais pour l'instant je conduis et je réfléchis à la façon de nous sortir de là. Ils ont retrouvé ta trace trop tôt.
- Qui ça, ils ?"




Mon avis :

            Et nous revoilà pour le dernier, que dis-je, l’ultime tome de cette saga ! Bon, elle fut déjà lu et relu mais ce n’est pas celle que je connaissais le plus et, pour preuve, j’ai eu droit à de nouvelles « révélations » ! Eh oui, il faut le faire…

            Le début m’a plongée dans une sorte de malaise ambiant. On découvre le caractère d’Elio, un petit garçon à la peau sombre et aux yeux verts intenses, mais on n’a aucune trace, aucune apparition de Shaé et Natan, les deux héros des deux précédents tomes. J’avais donc l’impression de sauter dans une sorte de brume floue, avec l’envie de me laisser aller et de m’ouvrir à ce nouveau personnage, mais en même temps la réticence de ne plus accompagner ceux que je souhaitais retrouver…
            Cependant, le lecteur est sur le champ, ou presque, plongé dans l’action, laissant juste le temps de se familiariser à Elio puis l’aventure commence ! Et que d’émotions pour ce début de tome, avec un pincement au cœur et pourquoi pas quelques larmes… Mais je ne vous dirai pas les raisons pour vous laisser la surprise (et pas spolier).

            Si Natan et Shaé restent absents, on retrouve avec plaisir d’autres personnages plus invisibles dans les tomes précédents, comme Rafi et Gino, qui épauleront Elio au maximum de leurs capacités de Guide. Auprès d’eux aussi les émotions sont poignantes, entre un vieux Guide à la volonté de fer et un jeune Guide au courage fort mais aux doutes si envoûtants… Leur présence est à tout le moins rassurante puisqu’elle permet un lien avec les précédentes aventures.
            Quant à Elio, ce petit bout d’homme possèdes des caractéristiques diverses, comme un grand courage face à l’adversité mais aussi une joie et des paroles enfantines, qui permettent de garder en mémoire son jeun âge, ce que l’on a parfois tendance à oublier. Et mon seul regret réside là : Elio est un garçon farouche et attachant, qui nous rappellerait facilement quelqu’un. S’il exerce par moment une attraction intense, je tiquais de temps à autres car il n’a que huit et ses réactions sont trop matures pour que cela prodigue réellement une image réaliste. Certes, face aux événements contre lesquels il doit lutter, je comprends qu’il faille le faire grandir plus rapidement que dans la moyenne. Mais une petite touche nuancée apportée au caractère n’aurait pas été de refus…
            Elio n’en reste pas moins attachant. Ses rares moments où son côté enfantin apparaît m’ont beaucoup amusé et j’ai pris plaisir à suivre sa quête autour du globe.

            Et des voyages autour du globe, il y en a ! Du Cameroun au Brésil, en passant par Paris et Marseille, autant dire que le jeune Elio n’a pas froid aux yeux et nous fait voyager. Notre jeune héros part sur l’origine des Familles, sur l’origine de l’Autre. Toutes les réponses aux énigmes sont donc révélées et il ne reste plus qu’à savourer.
            La fin est surprenante. Toute légère et sans grande action, mais gardant une certaine harmonie dans l’idée globale de la saga entière. Un peu d’action, beaucoup d’émotions et une tactique vraiment surprenante, comme je l’ai déjà dit. Le « pire » dans tout cela est que la solution nous est révélés dés le début de ce tome, mais on ne peut pas se douter que cela va servir plus tard. Je salue encore l’art de Pierre, sa manière d’amener les choses en toute discrétion.

            Le « Et après ? » est tout simplement merveilleux, une promesse d’une suite grandiose qui aurait du voir le jour dans la saga des Âmes croisées, à jamais en construction…

            Le style est toujours aussi léger, envoûtant et fluide. Je ne me lasse pas de lire et découvrir ces mots, de me laisser porter par eux.

            Et pour aller plus loin, je souhaite féliciter la portée d’une certaine chose. Je ne sais trop comment le formuler mais Pierre dénonce le propagandisme ou la capacité des humains à ne pas réagir face à la propagande politique ou autre, au point de ne pas se rendre compte de la dictature qui se met progressivement en place. Il dénonce le pouvoir des informations qui, utilisées à mauvais escient, deviennent une véritable arme destructrice. Cela peut être un sujet ou un débat vu et revu, mais cela permet de garder l’idée à l’esprit.


            En conclusion, une œuvre qui clôt à merveille cette saga différente, bien pensée, où s’entrecroisent actions et émotions. Les personnages sont pour la plupart attachants, ni trop blancs ni trop noirs. Le style m’envoûte toujours autant et je tourne la dernière page comme un regret. Je le recommande à tous les amoureux des œuvres jeunesses légères et entraînantes.




Les autres titres de la saga :
3. La Huitième porte
- Saga terminée -

2 commentaires:

  1. c'est étrange tout le monde aime Pierre Bottero et pourtant je deteste ses livres ! je n'ai jamais aimé aucun de ses lives !

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    1. C'est peut-être trop jeunesse, trop stéréotypé pour toi. Après, ça arrive que quelqu'un n'accroche pas à des auteurs qui font pourtant un carton :)
      Tu as essayé Le Pacte des marchombres ? C'est sa saga la plus aboutie, la plus mature. Peut-être y trouveras-tu ton bonheur ? Enfin, je ne sais pas... Faut essayer ;)

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