"Elio prit une profonde inspiration.
- Rafi, c'est quoi
un Helbrume?
- Une créature
maléfique.
– Tu ne veux pas en parler ?
- Si, mais pour l'instant je conduis et je réfléchis à
la façon de nous sortir de là. Ils ont retrouvé ta trace trop tôt.
- Qui ça, ils ?"
Mon
avis :
Et nous revoilà pour le dernier, que
dis-je, l’ultime tome de cette saga ! Bon, elle fut déjà lu et relu mais
ce n’est pas celle que je connaissais le plus et, pour preuve, j’ai eu droit à
de nouvelles « révélations » ! Eh oui, il faut le faire…
Le début m’a plongée dans une sorte
de malaise ambiant. On découvre le caractère d’Elio, un petit garçon à la peau
sombre et aux yeux verts intenses, mais on n’a aucune trace, aucune apparition
de Shaé et Natan, les deux héros des deux précédents tomes. J’avais donc l’impression
de sauter dans une sorte de brume floue, avec l’envie de me laisser aller et de
m’ouvrir à ce nouveau personnage, mais en même temps la réticence de ne plus
accompagner ceux que je souhaitais retrouver…
Cependant, le lecteur est sur le
champ, ou presque, plongé dans l’action, laissant juste le temps de se
familiariser à Elio puis l’aventure commence ! Et que d’émotions pour ce
début de tome, avec un pincement au cœur et pourquoi pas quelques larmes… Mais
je ne vous dirai pas les raisons pour vous laisser la surprise (et pas
spolier).
Si Natan et Shaé restent absents, on
retrouve avec plaisir d’autres personnages plus invisibles dans les tomes
précédents, comme Rafi et Gino, qui épauleront Elio au maximum de leurs
capacités de Guide. Auprès d’eux aussi les émotions sont poignantes, entre un
vieux Guide à la volonté de fer et un jeune Guide au courage fort mais aux
doutes si envoûtants… Leur présence est à tout le moins rassurante puisqu’elle
permet un lien avec les précédentes aventures.
Quant à Elio, ce petit bout d’homme possèdes
des caractéristiques diverses, comme un grand courage face à l’adversité mais
aussi une joie et des paroles enfantines, qui permettent de garder en mémoire
son jeun âge, ce que l’on a parfois tendance à oublier. Et mon seul regret
réside là : Elio est un garçon farouche et attachant, qui nous
rappellerait facilement quelqu’un. S’il exerce par moment une attraction
intense, je tiquais de temps à autres car il n’a que huit et ses réactions sont
trop matures pour que cela prodigue réellement une image réaliste. Certes, face
aux événements contre lesquels il doit lutter, je comprends qu’il faille le
faire grandir plus rapidement que dans la moyenne. Mais une petite touche
nuancée apportée au caractère n’aurait pas été de refus…
Elio n’en reste pas moins attachant.
Ses rares moments où son côté enfantin apparaît m’ont beaucoup amusé et j’ai
pris plaisir à suivre sa quête autour du globe.
Et des voyages autour du globe, il y
en a ! Du Cameroun au Brésil, en passant par Paris et Marseille, autant
dire que le jeune Elio n’a pas froid aux yeux et nous fait voyager. Notre jeune
héros part sur l’origine des Familles, sur l’origine de l’Autre. Toutes les
réponses aux énigmes sont donc révélées et il ne reste plus qu’à savourer.
La fin est surprenante. Toute légère
et sans grande action, mais gardant une certaine harmonie dans l’idée globale
de la saga entière. Un peu d’action, beaucoup d’émotions et une tactique
vraiment surprenante, comme je l’ai déjà dit. Le « pire » dans tout
cela est que la solution nous est révélés dés le début de ce tome, mais on ne
peut pas se douter que cela va servir plus tard. Je salue encore l’art de
Pierre, sa manière d’amener les choses en toute discrétion.
Le « Et après ? » est
tout simplement merveilleux, une promesse d’une suite grandiose qui aurait du
voir le jour dans la saga des Âmes
croisées, à jamais en construction…
Le style est toujours aussi léger,
envoûtant et fluide. Je ne me lasse pas de lire et découvrir ces mots, de me
laisser porter par eux.
Et pour aller plus loin, je souhaite
féliciter la portée d’une certaine chose. Je ne sais trop comment le formuler
mais Pierre dénonce le propagandisme ou la capacité des humains à ne pas réagir
face à la propagande politique ou autre, au point de ne pas se rendre compte de
la dictature qui se met progressivement en place. Il dénonce le pouvoir des
informations qui, utilisées à mauvais escient, deviennent une véritable arme
destructrice. Cela peut être un sujet ou un débat vu et revu, mais cela permet
de garder l’idée à l’esprit.
En
conclusion, une œuvre qui clôt à merveille cette saga différente, bien
pensée, où s’entrecroisent actions et émotions. Les personnages sont pour la
plupart attachants, ni trop blancs ni trop noirs. Le style m’envoûte toujours
autant et je tourne la dernière page comme un regret. Je le recommande à tous
les amoureux des œuvres jeunesses légères et entraînantes.
Les autres titres de la saga :
3. La Huitième porte
- Saga terminée -
c'est étrange tout le monde aime Pierre Bottero et pourtant je deteste ses livres ! je n'ai jamais aimé aucun de ses lives !
RépondreSupprimerC'est peut-être trop jeunesse, trop stéréotypé pour toi. Après, ça arrive que quelqu'un n'accroche pas à des auteurs qui font pourtant un carton :)
SupprimerTu as essayé Le Pacte des marchombres ? C'est sa saga la plus aboutie, la plus mature. Peut-être y trouveras-tu ton bonheur ? Enfin, je ne sais pas... Faut essayer ;)