22 févr. 2017

Timide




Discrète parce que c'est tellement plus facile de fuir le jugement des gens plutôt que de l'affronter en face.
Réservée parce qu'elle se sent tellement mieux en faisant comme si rien ne c'était passé.
Aimée parce qu'il va entrer dans sa vie, et tout bouleversé tel un jeu de quille...
Une fille timide peut cacher tellement plus. Il faut juste qu'une personne prenne la peine de le découvrir.



Je tiens tout d’abord à remercier la plateforme NetGalley et les éditions Hachette pour ce partenariat !

N’étant pas très Romance, c’est avant tout la splendeur des couleurs de la couverture mais également le thème général que laisse entendre le titre qui m’ont donné l’envie de découvrir ce roman.

Ce roman nous plonge ainsi dans l’adolescence tourmentée d’Eleonore, une jeune fille d’environ dix-sept ans qui a connu une mauvaise expérience quatre-cinq années auparavant. Je ne peux parler davantage de l’origine de la souffrance ressentie par l’héroïne sans gâcher le mystère entretenu par celle-ci tout au long de l’œuvre, étant donné que les détails sont révélés progressivement, par petites touches. Néanmoins cette tragédie entraînera de nombreuses retombées sur cette pauvre famille et Eleonore en payera le prix fort puisqu’elle devra prendre en charge sa peine et sa famille. Se renfermant dans sa douleur, la timidité et le regard des autres la rongeront.
Survient alors un parfait imprévu répondant au doux nom de Jason. Beau brun ténébreux et rebelle aux yeux bleus, le garçon se rendra rapidement compte qu’Eleonore, loin d’être une proie facile, sera un véritable défi qu’il se donne pour l’ajouter à sa collection de conquête. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que c’est trop tard.
Sans surprise, une solide amitié va naître, malgré l’incertitude quant aux attentions de Jason, qui se persuade jusqu’au bout qu’il poursuit par défi. La romance s’annonce progressivement, quoique l’amorce soit suffisamment stéréotypée pour m’avoir fait lever les yeux au ciel à plusieurs reprises. Et puis, leur entente, jugée comme impossible au premier abord, va exploser par l’arrivée inopinée du meilleur ami d’enfance, Tyler. Et là, c’est le drame. L’histoire multiplie les stéréotypes du triangle amoureux, et Eleonore se retrouve prise en sandwich sans même comprendre ce qu’attendent les deux garçons. A dix-sept ans, à moins d’être très naïve, on devine aisément quand quelqu’un nous tourne autour.
Pourtant les stéréotypes s’estompent pour laisser place à une véritable morale, où la timidité et le manque de confiance en soi peuvent être vaincus, par une présence solide et des amitiés toutes aussi solides.
L’épilogue est génial, quoiqu’il n’apporte pas franchement grand-chose à l’histoire. C’est probablement voir qu’Eleonore a changé, cela dénote une petite touche d’espoir.

Au final, la première partie est assez difficile à aborder, les longueurs et les stéréotypes se multiplient mais une fois passée une petite moitié, le récit se lance avec plus d’entrain et de contenu et on est porté par une vague de curiosité.
De plus, la timidité est suffisamment centrée dans le récit pour qu’il y ait un intérêt à tenir jusqu’à la moitié. Bien sûr, il faut être curieux sur ce sujet, voire pleinement concerné pour en tirer un petit profit, pourtant il est intéressant de constater l’évolution de la timidité que subit Eleonore. Subit, oui, parce que c’est selon moi une maladie aussi handicapante qu’une grippe.

Eleonore est une jeune fille secrète. Elle n’a pas de véritable amie au début du livre, c’est à croire qu’elle multiplie les erreurs pour rester seule dans sa souffrance. Certes, elle n’a pas connu des événements très heureux pour la voir sourire à tout bout de champ, cela aurait été contre nature, mais là, elle incarne tout de même l’apogée de la timidité. Dans un sens, je me suis reconnue à elle et c’est probablement ce qui fait que j’ai tenu jusqu’à la fin du livre (entre timides, on se soutient !). Cependant, j’ai trouvé qu’elle tournait vers la superficialité vers la fin, si bien qu’elle m’exaspérait davantage.
Jason est le portrait-type du garçon craquant dont toutes les filles du lycée rêvent. Et du rêve, il en vend, pour le peu que la femme ne soit pas trop criarde, pleurnicheuse, etc. Jason trouve en Eleonore un silence surprenant. Mettant de côté les clichés du genre, le garçon va multiplier les réactions étonnantes.
Quant à Tyler, ce personnage inattendu se complaît dans une séduction pathétique qu’Eleonore peine à percevoir, ce qui la rend plus niaise qu’elle ne l’était déjà. Je n’ai pas réussi à m’attache à lui, même si l’épilogue dore un peu plus son blason (c’était moins une).
Je dois dire qu’en écrivant cette chronique, on a très peu d’autres personnages, hormis la famille des trois jeunes. C’est assez dommage, on tourne presque en huis-clos, on perçoit mal les décors, l’ambiance de la ville, tout ce que divers personnages pourraient apporter par leur apparition dans le récit.

Le style est fluide, sans bavure, il invite à tourner les pages sans qu’on résiste. Dans un sens, il vaut mieux ainsi. En dépit d’une première moitié difficile, le thème principal aurait beau eu être intéressant, je n’aurai su souffrir un style lourd et désagréable.



Dans l’ensemble ce fut une bonne découverte. Je n’ai beau pas être une adepte de la romance, j’ai réussi à trouver mon compte dans ce triangle amoureux, avec une préférence pour le personnage torturé de Jason. L’intrigue est simple, la plume est fluide et on finit par s’attacher aux personnages. Sympathique, mais pas inoubliable non plus.



15/20


4 commentaires:

  1. Holà !

    Je suis déjà passée plusieurs fois devant ce livre sans jamais m'y intérésser plus que pour la couverture qui, en effet, possède des couleurs juste splendides ! Mais j'avoue qu'avec cet avis, et d'autres que j'ai pu parcourir, j'ai bien envie de me laisser tenter !

    Bonne continuation ♥

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    1. Si tu es fan du genre, tu peux y aller les yeux fermés, il devrait te plaire à coup sûr ! En tout cas, j'espère que ce sera le cas =)

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  2. Pas mal de stéréotypes effectivement... Mais une lecture légère qui fait bien passer le temps :)

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