20 janv. 2022

Les Chevaliers du Tintamarre, tome 2 - Le Voyage des âmes cabossées




Rien ne va plus à Morguepierre ! Tandis que des cadavres de sel s’éparpillent aux quatre vents, une rumeur parle du retour du terrible et mythique Navire des Âmes cabossées. Au même moment, la flamboyante Margaux, intrigante horlogère aux cheveux rouges, réunit les chevaliers du Tintamarre, désormais à la retraite après avoir sauvé la ville, pour un voyage que seuls ces fous furieux oseront entreprendre : partir sur les traces d’un souvenir d’enfance.
L’appel de l’aventure, et leur increvable cœur sur la main, envoient donc nos trois compères par-delà les mers, du soleil brûlant de El Cuento au froid mordant de Pointe-au-Sud. Mais alors qu’une implacable course-poursuite s’engage, les trois chevaliers prennent conscience que la réussite de leur mission cache un enjeu bien plus grand : la survie de leurs âmes.



Pourquoi ce livre ? En clôturant ma petite chronique sur le premier tome, j’affirmais que “Je le relirai avec plaisir, et j’ai maintenant hâte d’avoir d’autres histoires de cet auteur à me mettre sous la dent !”. C’est maintenant chose faite, avec la lecture de cette suite.

En achetant ce roman, j’étais certaine de passer un excellent moment en compagnie de ces trois compères totalement… uniques. Et ça n’a pas manqué !
Morue, Silas et Rossignol signent un nouveau roman époustouflant de rire, enchaînant les péripéties sans queue ni tête et blagues graveleuses, de quoi nous divertir sans tomber dans le vulgaire bas de gamme.

Le petit bémol qui a fait “chuter” la note concerne l’intrigue elle-même. Rythmée et pleine de rebondissements, j’ai justement eu ce sentiment de flotter dans un entre-deux : d’un côté, j’ai adoré que les Chevaliers maladroits ou stupides se laissent toujours autant portés, manipulés, par les événements et leur entourage ; de l’autre côté, j’ai trouvé qu’il y avait tellement de rebondissements, notamment sur la fin quand Rossignol voyageait et voyageait encore bien malgré lui, que j’étais perdue parmi eux. C’est simple, je ne parvenais plus à démêler la réalité de toutes les informations bombardées, de tout ce jeu de dupe. C’est aussi ce qui fait le charme de ce tome, finalement on est aussi manipulés que les trois zigotos.

Le début m’a d’ailleurs laissée une petite note perplexe. Je me souvenais parfaitement du premier tome et de ses personnages, ce qui est bon signe. Seulement je ne comprenais pas pourquoi le trio pimpant s’était séparé. Cela a duré moins de cinquante pages, une période qui a manqué de cinglant.
Quant à la fin, j’ai beaucoup aimé le dénouement. L’auteur conclut à la perfection l’intrigue et nous laisse dans un certain flou quant à l’avenir des Chevaliers, ce que j’aime beaucoup. L’aventure peut s’arrêter ou bien se poursuivre, aux caprices de ses envies.

Comme je l’affirmais ci-dessus, j’étais très heureuse de retrouver Morue, Silas et Rossignol. Mon affection ne va pas plus vers l’un que vers l’autre car je considère que c’est un trio aux rouages bien graissés. Certes, ils ont une personnalité propre, toutefois l’osmose est tellement parfaite dans leurs bêtises qu’il est difficile de voir l’un sans l’autre (c’est peut-être pour ça que l’intrigue avec les “amazones” fut si bien accueillie pour ma part !).
J’ai bien aimé Margaux également, malgré ses petits mystères et ses jeux de dupe, comme l’autre femme (dont le nom m’échappe, désolée) à la langue bien pendue !

Le style littéraire fait tout le sel de cette série. La plume mélange les tons et les genres en un bel maestro, présentant une narration relevée et des dialogues piquants, parfois vulgaires au regard des trois caractères, sans jamais que cela ne paraisse superficiels.



Sans surprise, encore un très bon moment passé en compagnie de Morue, Silas et Rossignol, de belles frayeurs aussi en regard de l’intrigue et des personnages qui orbitent autour d’eux, qui n’hésitent pas à les malmener. De très bon rebondissements, des dialogues salés et un récit hasardeux, à un point où rien n’est prévisible, réunis par cette légende étrange autour d’une baleine divine et de son chasseur… C’est sûrement pour tout cela que je me prête à ce jeu, pour ce mélange entre plume envoûtante et scénario rocambolesque. Ma faim est passablement rassasiée, je suis sûre que j’ai encore un peu de place pour un dessert !



17/20




Les autres titres de la saga :
1. Les Chevaliers du Tintamarre
2. Le Voyage des âmes cabossées
- saga en cours -


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