Tout le monde sait que l’hôpital, ça
craint. Surtout quand on pense qu’on va mourir, alors que tous les autres ont
la vie devant eux. Condamnée, Evie décide d’arrêter son traitement et de
profiter des quinze jours qu’il lui reste à vivre. Elle s’échappe pour une
escapade nocturne avec deux autres ados, malades comme elle, et amoureux de la
vie. Le lendemain de cette virée, miraculeusement, son cancer recule. Mais ses
deux amis, eux, n’y survivent pas… Sonnée, Evie se retrouve seule pour faire
face et revenir à la vie normale. L’histoire dramatique et émouvante d’une
jeune fille qui n’avait pas prévu de vivre.
Mon
avis :
Je tiens tout d’abord à remercier le
site NetGalley et les éditions Mosaic pour ce partenariat. La quatrième de
couverture m’avait grandement titillée et cette expérience fut vraiment
intéressante.
L’intrigue se divise en deux parties
très distinctes. La première relate le séjour d’Evie et ses amis en centre d’hospitalisation,
alors qu’ils sont tous atteints d’une forme de cancer. Mais là où on pourrait s’attendre
à une énorme vague de glauque et de morbidité, on se retrouve avec de l’humour
frais et des scènes cocasses qui nous tirent des sourires et des rires à
plusieurs reprises. Bien sûr, les scènes émouvantes sont de la partie, mais de
façon moins pesante que je ne m’y attendais.
Mais un élément va faire changer
cette situation. Un cadeau de la meilleure amie d’Evie, un cadeau qui va
changer leur vie, en bien ou en mal, amenant l’espoir mais aussi la tristesse,
en tous les cas beaucoup d’émotions.
A partir de ce nouvel élément
narratif, le récit nous rapporte le déclin de notre jeune guérie. Cette partie
est probablement celle qui divisera l’avis du lectorat en deux car il est clair
que cela plaît ou non. En effet, Evie épousera un comportement des plus
exécrables, entrant dans la spirale infernale que subit une personne qui ne
sait plus qui elle est et les éléments qui font ce qui déterminent sa
personnalité. Ainsi Amy Reed nous dépeint un chemin tout à fait réaliste et
concevable des conséquences que peut engendrer une maladie sur le mental d’un
malade. Si cela n’est pas des plus roses et sympathiques à lire, une profonde émotion
se dégage tout au long de cette partie, jonchée par de multiples nouvelles, des
rencontres, des rebondissements psychologiques.
La fin se veut le prolongement de tout
ce déclin. Après un ultime sursaut d’Evie dans une terrible prise de
conscience, son dernier sera utilisé afin de soulager ses proches qu’elle a par
trop martyrisés. Cependant, j’aurai préféré que l’auteure arrête ici son
intrigue au lieu de prévoir d’emblée un second tome : cela laissait plus d’opportunités
au lecteur pour choisir sa propre fin. Mais qu’on ne se méprenne pas, je me
ferai un plaisir de lire la suite !
Je disais donc que les lecteurs
réagiraient de deux manières différentes. On aime ou on n’adhère pas à cette
vision de la maladie, en aucun cas on peut éviter d’entrer dans le débat. De
mon côté, j’ai trouvé cette possibilité tout à fait concevable et maîtrisée,
même si je ne cautionnais pas les agissements de notre jeune héroïne.
Les personnages, bien que
différents, dégagent tous une certaine émotion.
Nous avons d’un côté les « cancéreux »
comme ils se plaisent à se nommer, avec Evie et sa bande : Stella et
Caleb. Tous de la même tranche d’âge, il se dégage une certaine énergie
surprenante compte tenu de leur état de santé. Mais c’est justement là que la
magie opère. Là où des gens sains de corps déprimeraient et baisseraient les
bras, eux continuent à se battre et font preuve d’humour décalé, un humour noir
vraiment délectable ! Stella est en particulier un personnage qui m’a marqué.
Décalée au maximum, son humour est tout simplement savoureux, et le sort qui
lui est réservé m’a fait larmoyer… Remarquez, Caleb n’est pas en reste, surtout
au vu du comportement d’Evie à son égard. De l’injustice, et, là encore, un
comportement que je suis loin de cautionner !
De l’autre côté de la barrière se
retrouvent les proches qui n’ont jamais subi les schimio et autres analyses et
traitements pour tenter de guérir. Gravés dans leur bulle, ils ne cherchent pas
à comprendre mais à imposer, et l’auteure s’emploie ici à dénoncer la superficialité
de notre société, notamment au travers de Kasey, l’ancienne meilleure amie d’Evie.
La responsabilité des parents dans l’évolution de cette dernière est également
condamnable, car ils ont été bien trop laxistes dés le début, trop désireux de
combler l’enfant qu’ils croyaient perdre. Comme on peut dire, le mal était fait…
Le style est vif, poignant, tous les
effets étant employés pour faire vivre le texte en lui injectant une bonne dose
d’émotions, positives ou non. Ce qui est certain, c’est que le lecteur n’en
sort pas indifférent, que ce soit en bien ou en mal.
Les autres titres de la saga :
1. Invincible
2. Le jour où tu es revenu
- saga en cours -
Un livre qui est dans ma PAL et qui me fait vraiment de l'oeil ;)
RépondreSupprimerEh bien je te le conseille si tu as envie d'un livre qui se dévore vite, de l'émotion plein les pages ! :)
Supprimer