Au milieu
des années 1990, Jean?François Langley plonge dans la gueule de l’enfer à New
York pour débusquer un serial killer et arracher à ses griffes des ados promis
à une mort certaine. Mais derrière cet acte de bravoure et la célébrité qui en
résulte, un autre piège l’attend, celui de la dépression. En quelques mois, il
perd sa femme, son boulot et ses amis.
Alors un an plus tard, en quête de rédemption, il décide de
repartir sur les lieux de son enquête et découvre des éléments nouveaux. Et si
l’affaire n’était pas totalement terminée ?
Il entame dès lors un flirt avec la mort et la folie...
Je tiens tout d’abord à remercier
Livraddict et les éditions Scrinéo pour ce partenariat.
Je
ne cache pas que j’ai tout simplement bondi de joie en apprenant ma sélection
car j’avais déjà eu un partenariat (magique) concernant Le Roi des Fauves du
même auteure, et je voulais ardemment retrouver la plume et l’univers de celle-ci.
Je
fus très heureuse de découvrir que cette nouvelle aventure débutait de même
manière. On côtoie le temps d’un chapitre notre jeune héros, Yuri, dont on
devine les aventures éprouvantes qu’il va être amené à subir. Et en effet,
l’élément déclencheur de l’histoire ne tarde pas à se faire savoir, intervenant
dés la fin du premier chapitre : sa sœur, touchée à la main par ce que
j’ai imaginé être un flocon de glace, se sent terriblement mal. Bannies, ils
vont devoir lutter contre son fléau inconnu. Ce dernier est-il à la magie ou
peut-il s’expliquer de façon tout à faire rationnelle ? Bannies de leur
village, Yuri et Kira, accompagnés de leur amie d’enfance Anastasia, vont
devoir batailler ferme pour découvrir la cause de tout cela.
Les
personnages évoluent dans une ambiance calfeutrée, un décor hostile et sauvage
où la nature est reine (en cela, j’ai retrouvé ce qui m’a tant plu dans Le Roi des Fauves). Le blizzard est un
élément généralement délaissé dans la Fantasy habituelle et Aurélia Wellenstein
se l’approprie avec brio, je me suis régalée tout au long du livre. Des plus, une
des particularités intéressantes de ce phénomène climatique repose sur
l’imprévu. En effet, derrière le rideau de neige et de vent, l’inconnu rôde et
laisse place au suspens, à une tension toujours renouvelée, idéal pour garder
les sens éveillés et un intérêt toujours renouvelé.
Une
part de mystère englobe également les Loups chantants, ces créatures si
inhabituelles qu’elles ont concédé leur appellation au roman. L’auteure a su
distillé progressivement les informations sur cette espèce, et je dois dire que
j’ai en parti lu ce livre jusqu’au bout pour connaître le moindre détail à leur
sujet. Loup-garou ou bête pensante, en là résidait tout le mystère.
Cependant,
si la « package » est réussi, l’intrigue est tout de même un peu
plate. Certes je fus entraînée dans la tension autour des Loups et du mal que
subi Kira, mais je trouvais en parallèle que l’intrigue était trop creuse, les
péripéties sont faibles ou répétitives et, même si certaines réservaient leurs
lots de surprises, cette répétitivité a contribué à amoindrir mon plaisir de
lire.
De
plus, si j’ai adoré la magie liée à Kira ou celle de Yuri, j’ai trouvé que l’une
comme l’autre, bien exploitées, manquées d’explications. On ne sait pourquoi
ils possèdent chacun ce don, l’origine de ce dernier, etc. Pour la cela,
Aurélie Wellenstein a choisi la voix de la facilité en évoquant pas le sujet, j’en
ressors légèrement déçue.
Hormis
cela, la fin est de surprises qui ont remonté à elle seule mon ressenti global
sur la lecture. On s’adaptait tellement à ce que Yuri opte pour un choix et
finalement non, il se laisse aller ou plutôt il résiste. Une belle fin, donc,
et c’est dommage que le reste soit un peu plus mitigée.
En
revanche il n’y a rien de négatif à dire sur les personnages. Yuri comme Kira
sont attachants et si j’ai ressenti une pointe d’agacement envers Anastasia en
début d’œuvre, cela s’est vite mû en respect en vertu de ses choix et de sa
volonté.
L’intrigue
tourne principalement autour de ses trois personnages mais un nom vient souvent
nous hanter : Asya. Qui est-elle ? Qu’est-elle devenue réellement ?
Pour a-t-elle fait ses choix ? Les réponses ne sont distillées qu’au
compte-goutte et là encore j’ai apprécié chacune d’elles.
J’ai
retrouvé la plume que j’apprécie tant d’Aurélie Wellenstein. Légère et
élégante, elle dégage une poésie qui se prête bien à la violence ou la sérénité
des décors. Si la plume offrait une véritable harmonie avec Le Roi des Fauves et son intrigue, elle
se présente ici comme la force du livre et, heureusement, c’est une qualité non
négligeable !
En conclusion, une histoire qui partait
bien. Les personnages deviennent très vite attachants et nous sommes emportés
par un bouillon de curiosité sur la culture sibérienne, l’art de leur magie et,
surtout, l’origine du mal saisissant Kira. Le deuxième tiers se creuse
néanmoins d’une répétitivité dont le livre aurait très bien su passer. Heureusement,
la fin rattrape élégamment l’ensemble et la plume est une véritable force qui
nous entraîner sans difficulté jusqu’à la fin. Légèrement déçue si je compare
avec ma précédente lecture du même auteure, mais cela reste un livre tout à
fait convenable que j’aurai plaisir à relire un de ces jours.
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