30 janv. 2019

Kingsman, services secrets




Un agent secret britannique décide de prendre sous son aile son neveu rebelle à peine sorti de prison. Pour le jeune homme, c’est une nouvelle vie qui commence : il troque ses vêtements de sport contre des costumes sur mesure et se transforme en gentleman espion. Sillonnant la planète, il devra enquêter sur l’enlèvement de célébrités et sur des phénomènes de violence collective inexpliqués…



Pourquoi ce livre ? Comme me l’a expliqué mon homme, il m’a commandé le Comics Kingsman avant même que je ne teste les Walking Dead. Cela veut dire qu’il ne savait pas si j’aimerais le support, jouant un pari risqué. En revanche, il savait que j’adore l’univers de Kingsman grâce au premier film et il a tout joué là-dessus. Petite anecdote, maintenant qu’il sait que j’adore les Comics, il m’a payé le premier tome de Lady Mechanika depuis Noël : si ça c’est pas adorable ! Bref !

L’intrigue est très longue à démarrer. À l’instar du film selon mon copain, l’attention se fixe longuement sur la vie de Gary, jeune homme rebelle au vie du milieu modeste dans lequel vit sa mère, en raison aussi des horribles bonhommes qui furent des pères de substitution. Gary est un gars de la cité et il aura fallu l’intervention - tardive - de l’oncle pour qu’il s’en sorte. Le voilà embarqué dans une école pour surdoués où la plupart des élèves ont les moyens d’élever leurs futurs enfants sans avoir à travailler. Gary ne se sent pas à l’aise malgré ses facilités, et pourtant il devra passer outres ses appréhensions pour parvenir à sortir la tête de l’eau.

Tout cela est bien gentil mais cela occupe quasiment quatre chapitres sur les six que comptent cette histoire. Cela fait beaucoup et, si c’est dans l’esprit du film, je trouvais que ça manquait de véritable intérêt - même si ça se lit très bien malgré tout ! Après cela, il se déroule tellement de choses dans les deux derniers chapitres que cela rattrape la déconvenue de la première moitié. Et finalement la fin vient trop vite : une fois que Gary fut devenu un Kingsman à part entière, j’aurai voulu qu’il y en ait plus !

J’ai trouvé dommage que le Comics ne soit pas aussi déjanté que le film. En toute honnêteté, c’est selon moi le ton du film qui fait le succès de ce dernier. Or ici, le ton reste assez sérieux malgré une pointe d’humour de temps à autres.

Les personnages ont de la saveur, on les suit, on les retrouve avec plaisir. L’évolution de Gary tout au long de l’intrigue est palpable, on sent le niveau de maturité s’accroître, au point qu’il parvient même à prendre en charge la vie de sa mère et de son demi-frère. C’est adorable et admirable à la fois.
Son oncle me plaît également beaucoup. Derrière sa sévérité, il détient un véritable coeur, une noblesse qui n’est pas sans rappeler les valeurs homériques.
Le méchant est un peu moins badass que dans le film - sûrement parce qu’il n’a pas le même charisme que Samuel L. Jackson ! Néanmoins, c’est un méchant que j’apprécie parce qu’il n’a pas pour but de juste “tout casser !”, il recherche une véritable cause, plutôt noble, qui soulève d’ailleurs de véritables questions écologiques derrière.

Le dessin est superbe ! Si je trouve que Gary et l’oncle se ressemblent un peu trop au point de les confondre malgré la différence d’âges, les autres personnages et les décors sont superbes ! Les formes, les ombres, tout y est dans le détail, j’ai vraiment apprécié de bout en bout parcourir ces planches.



Ce Comics n’a pas rencontré le succès tant souhaité, un raison d’un manque de rythme, de détails déjantés. Toutefois l’histoire reste intéressant grâce à l’évolution de ses personnages, de ses traits. J’ai parcouru les planches avec plaisir aux côtés de Gary, et je suis finalement triste que l’histoire ne soit pas plus longue ! Cela reste donc très bon dans l’ensemble, je vous le recommande !



15/20


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