« Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste. » - Ciwen
L'horreur et la violence côtoie la féerie et la beauté. La magie et les combats forgent la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythe résonnent dans l'inconscient collectif comme des promesses d'un jour meilleur, tel la mystique roche des âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément.
Dans une existence où le macabre est un lot quotidien... Quel est le sens de la vie ? Quel signification mettre à des concepts comme l'amour et la haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les dépasser ?
Tant d'éternelles énigmes qui se posent à chaque instants, depuis la nuit des temps.
Les réponses apparaissent toujours dans le noir, tels des lucioles fuyantes...
Un grand merci à Christopher Evrard pour ce partenariat illustré !
Pourquoi ce livre ? C’est au hasard de mon travail de modération sur Livraddict que je suis tombée sur ce roman. L’auteur recherchait des chroniqueurs et, après lecture du résumé et visualisation de quelques illustrations intérieures, je me lançais dans cette aventure avec envie. Il aura fallu attendre début décembre pour la réception du roman mais ma curiosité était toujours au rendez-vous et l’attente ne fut pas vaine !
La Roche des Âges est un premier tome qui se concentre sur plusieurs quêtes. D’un côté nous avons le héros, Ciwen, qui part à la recherche de ce mystérieux artefact dans le but de l’utiliser pour une quelconque raison. Il est rejoint dans sa quête par une créature des os, Olivia, qui elle aussi souhaite obtenir la roche des âges pour sauver son peuple et obtenir vengeance sur des événements du passé. Mais la pierre est capricieuse, extrêmement protégée, et obéit à des lois vieilles de plusieurs milliers d’années. Les deux protagonistes se sont lancés à corps perdus vers cet objet sans se douter des obstacles qui les attendent…
Je fus surprise de découvrir que cette quête ne s’étend que sur une mince partie de l’intrigue. Je m’attendais à ce que la roche soit plus ardue à dénicher, que les héros affrontent de plus grands dangers. Toutefois la suite offre une intrigue bien meilleure encore, jouant sur les caractères de chacun mais également sur les spécificités des peuples. Beaucoup de races jalonnent l’univers, l’enrichissant de cultures et de croyances différentes. C’est riche, et pourtant on n’est pas perdu, sensation très agréable !
Les créatures sont somme toutes basiques, dans le sens où on les retrouve assez aisément dans bien d’autres univers du genre. Et pourtant, l’auteur s’en sort avec brio en les exploitant de façon surprenante (je vous laisse découvrir comment). De fait, si les démons affrontent les hommes, les elfes et j’en passe, les valeurs manichéennes ne sont pas présentes pour autant, Christopher parvenant à nuancer son propos.
La fin vient finalement un peu trop rapidement, ce qui n’est pas un mal. Cela montre que j’ai accroché et que j’en aurai voulu plus, tout de suite !
Mon seul reproche portera finalement si certains moments où les créatures évoquent des événements du passé. On s’attendrait derrière à avoir des explications, pour situer le background et comprendre un peu mieux pourquoi chacun en est arrivé là, comprendre aussi ce que deux interlocuteurs sous-entendent dans certaines conversations. Certaines réponses tombent à la fin, me rassurant sur la maîtrise de l’auteur sur son intrigue, toutefois j’aurai préféré que cela vienne un peu avant.
Les personnages sont bien travaillés, à aucun moment je ne les ai trouvés stéréotypés, sauf peut-être le méchant mais on le voit trop peu pour confirmer cette impression.
Ciwen est un personnage bougon, sombre. Bourru dans sa façon d'être, son expression ne l'aide pas à se faire des alliés, de sorte que ses potentiels amis ne sont pas plus doués de paroles que lui. Les rouages de l'intrigue amènent beaucoup de questions à son sujet, des mystères qu'il me tardait d’éclaircir !
J'ai eu plus de mal avec Olivia. D'apparence anodine, davantage tourné vers le soutien, on sent que tout n'est pas rose de son côté, de sorte qu'on s'interroge sur la manière dont la trahison va se manifester…
J'ai beaucoup aimé le peuple des elfes, sages et discrets. Il se dégage une véritable force de ces êtres, pourtant ils ne sont pas non invulnérables, présentant des faiblesses mortelles.
La plume est très soignée. Christopher Evrard d'un lexique riche et de tournures de phrases contribuant à la mise en valeur de son univers. L'ensemble forme un tout poétique qu'on ne se lasse pas de parcourir, chose que j'ai faite en moins d'une après-midi.
Petite mention spéciale aux quatrains introduisant chaque chapitre, juste sublimes.
Et enfin, les illustrations ! Non seulement elles sont détaillées, sombres et magnifiques mais elles illustrent parfaitement cette scène, permettant une visualisation précise de certains événements importants. Et puis, la technique s’admire réellement, dans un tel choix de matériel.
Un très bon premier tome. L’auteur parvient à captiver notre attention dès les premières pages, par le jeu de mystères et de révélations au compte-goutte. Les personnages dégagent quelque chose d’attirant au même titre que l’intrigue. De la poésie et des illustrations magnifiques viennent sublimer l’ensemble. J’ai hâte de découvrir la suite, surtout vu la fin du livre !
17/20
Les autres titres de la saga :
1. La roche des âges
- saga en cours -
1. La roche des âges
- saga en cours -
Pourquoi pas, le monde a l'air original :D !
RépondreSupprimerC'est très noir mais ça tranche avec mes lectures habituelles. Faut juste l'aborder au bon moment ;)
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