18 avr. 2020

Le Maître du Nil




À onze ans, al-Hakim, devient calife d’al-Qahira. Son règne se montre à l’image de son caractère : humble autant que versatile et aussi sensible que meurtrier.
Au fur et à mesure, le jeune garçon va se dégager de l’influence de ses vizirs, quitte à les assassiner. Grâce à Amr, le djinn qui veille sur sa famille depuis toujours et qui forge son esprit comme une arme, le calife va apprendre à manipuler son peuple et à piéger ses ennemis pour en faire autant d’exemples marquants.
Pourtant, les luttes intestines vont toujours bon train, et, dans l’ombre, au grand jeu du pouvoir, tous les coups restent permis. Au milieu des complots, des créatures et des divinités qui font tout pour survivre, al-Hakim continue de grandir. Mais quel est son destin ? Mourir ou devenir un dieu ?



Pourquoi ce livre ? C'était le projet d'année d'une de mes plus proches amies pour valider sa deuxième année de Master. L'auteur faisant partie de l'équipe Rivière blanche, elle a travaillé son projet pour eux.

C'est sûrement pour cette raison que j'ai hésité à abandonner cette oeuvre avant de m'y résoudre pour de bon, avec un sentiment de culpabilité.

Le Maître du Nil se déroule en Égypte (sans décoller). Le calife vient de mourir, laissant seul sa fille de seize ans et son fils de onze, celui qui doit prendre sa succession. Le corps du calife n'est pas encore froid que la lutte fait rage parmi les conseillers pour prendre sa place.

Et en fait, je me suis arrêtée là.
Déjà, je n'aime pas du tout le style de l'auteur, trop lourd, qui s'attarde inutilement sur des détails futiles et qui pâtit de répétitions lexicales très vite lassantes. J'ai également repéré quelques tics de langage, ce qui m'a vite agacé par la suite.
Je pense aussi que la lecture de ce livre a eu la malchance de suivre celle des Grands arrières de Jean-Philippe Jaworski, parfait dans sa forme comme dans son contenu, et La Grotte au dragon de Sandrine Alexie, qui évolue dans un décor assez similaire et mieux maîtrisé.

Je n'ai pas non plus apprécié les nombreuses ellipses. Les années s'écoulent trop rapidement, parfois nous n'avons qu'une page dessus que un échange entre deux individus d'importance. Cela me paraît fort peu et je me suis sentie larguée à quelques reprises.

Enfin, le support même du livre présente des problèmes. Déjà, c'est un broche grand format et la taille de police est trop petite, j'ai très vite eu mal aux yeux et je fus découragée par le fait de ne pas avancer. De plus, la typographie présente des problèmes puisqu'il y a des chevauchements sur chaque guillemet ouvrant avec le mot qui suit, rendant l'ensemble difficilement lisible (probablement un problème dans la conversion Word vers PDF). Mais cela crée une raison supplémentaire d'agacement…



J'ai abandonné au bout de quarante pages. La forme présente des écueils qu'une intrigue plate et un style lourd et répétitif ne parviendront pas à effacer. Échec critique...





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